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DRONERS TALES OF NUÏ, la nouvelle vague du manga français

  • Balin 
Extrait Droners Sylvain Dos Santos Nicolas David Kana éditions Avis Review Critique

Aujourd’hui on vous parle de la sortie des éditions Kana, Droners Tales of Nuï. On attache sa ceinture et on part à l’aventure.

3…2…1… Partez !!!

Nous allons suivre l’histoire d’une jeune ilienne, Corto, qui fait des livraisons pour l’épicerie de son père avec un drone. Son rêve est de devenir une pilote de course de drone. Mais pour ça elle doit gagner le droit de participer aux courses de Nuï, et affronter son héroïne Loopi la meilleure pilote de l’île, mais aussi battre les dangereux gratte-rivages.

Corto et son fidèle acolyte Enki le bricoleur s’entraînent sans relâche sur leur île paradisiaque pour qu’elle puisse devenir la meilleure. Tantôt en faisant une livraison, tantôt sur un parcours: tout ça pour poursuivre sa quête. Mais un soir, des recruteurs de la grande ville viennent voir une course de drone sur l’île.
La championne Loopi qui affronte Vago le pilote des grattes rivages. Le circuit est en place. Les courses de drone se fond en équipe de deux sur un circuit de cerceaux flottant dans l’air. Seulement l’équipier de Loopi n’est pas là. Convaincu de sa supériorité elle propose à n’importe qu’elle spectateur de faire équipe avec elle, ni une ni deux notre héroïne saisit sa chance, et son aventure commence…

Extrait Droners Sylvain Dos Santos Nicolas David Kana éditions Avis Review Critique

Droners : Un manga de course sur fond de géopolitique complexe

Les scénaristes Sylvain Dos Santos et Nicolas David (qui est également le dessinateur, connu pour son œuvre MECKAZ) nous offrent un manga plus profond qu’on pourrait le croire.

Nous sommes sur une île certes paradisiaque mais avec les mêmes problèmes que partout.

La pénurie d’énergie déjà; sachant que dans ce monde l’énergie provient de mystérieuses créatures appelées les G.EN.I.S. Eux mêmes provenant d’une mystérieuse entreprise, Whale corp, qui a, à sa tête un encore plus énigmatique M. Whale. La créature de l’île TAORAA s’affaiblit et l’île peut difficilement prospérer, ce qui crée évidemment des conflits entre les habitants et les « gratte rivage » le peuple nomade local.

J’aime beaucoup la façon dont les thèmes sont abordés avec douceur, délicatement mais suffisamment pour te faire réfléchir un peu plus loin.

L’histoire est très bien écrite. Ce qu’il faut d’info et ce qu’il faut de mystère pour en vouloir plus. Les personnages aussi sont bien écrits et chaque petite touche nous donne un peu plus sur leur psychologie. Franchement l’histoire est top, des courses de drone par des jeunes déjantés: le rêve. Il y a ce qu’il faut de beauté et ce qu’il faut de futuriste pour mélanger les deux mondes très paisiblement. Point extrêmement positif, c’est sans violence, du coup j’ai pu le lire et le relire avec ma fille.

Histoire 5/5 nuages

Niveau dessin Nicolas David n’a plus rien a prouver et pourtant il élève encore son niveau. Le dessin est doux et très agréable visuellement. Les décors vous font partir sur des îles dignes de cartes postales. Et les charadesign sont vraiment intéressants. Les courses ont un réel dynamisme, et on les suit comme si on y était. C’est vraiment du très beau dessin, chaleureux et généreux.

Extrait Droners Sylvain Dos Santos Nicolas David Kana éditions Avis Review Critique

Dessin 5/5 nuages 

Un aventure qui vous fait voyager à cent à l’heure

J’ai adoré, vraiment, l’action, l’ambiance, les personnages, tout est parfaitement calibré. L’histoire est très finement apportée. Comme le chemin de pierre jaune chaque info construit le château de la réussite de Droners. Il a tout ce qu’il faut, un côté touchant, de l’humour, de l’action, de l’aventure.

C’est un manga pour les petits et les grands. Avec ma fille nous attendons vraiment la suite de cette aventure. Un vrai bon manga français tout public!

Avis 5/5 nuages 

Bonus le petits mots des auteurs de Droners :

Les deux artistes ont répondu a trois questions rien que pour vous.

Q: Quel est ton outil préféré pour tes œuvres ?

Nicolas David : La plume (forcément)

Sylvain Dos Santos : En tant que scénariste, c’est Word, avec mon laptop, comme ça je peux écrire partout. Le laptop toujours dans mon sac à dos.

Q: Si tu étais un animal tu serais quoi ?

ND: je n’ai pas encore d’animal totem.

SDS: Un animal, je dirais… Un écureuil parce que c’est ultra stylé. Ça grimpe, ça saute, c’est vraiment les ninjas de la forêt. Après j’aime bien les loutres aussi parce que c’est archi mignon.

Q: As-tu une anecdote sur l’inspiration de ton manga?

ND : Pour l’anecdote qui rebondit sur la première question, j’ai commencé la plume à cause de DARA ou grâce plutôt, pour découvrir plus tard qu’il avait fait appt44 sur clip studio.

SDS : Mon premier manga c’était Booksterz, enfin le premier que j’ai écrit. Et j’ai eu le plaisir de travailler avec Guillaume Lapeyre et Rémi Guerin. Et pour l’anecdote j’ai rencontré Rémi à la suite d’un commentaire Facebook dans lequel je débattais sur le meilleur manga français du moment. Je défendais bec et ongles City Hall (premier manga de Rémi et Guillaume). Rémi m’a ensuite contacté en privé pour me proposer de collaborer.