J’avais ADORÉ l’anime, cette fois je vous parle du manga ! Voici mon avis sur le tome 1 de EIZOKEN PAS TOUCHE À NOS ANIMÉS !
EIZOKEN PAS TOUCHE À NOS ANIMÉS, tome 1
Les éditions nobi-nobi! poursuivent l’ajout de pépites à leur collection Genki avec EIZOKEN PAS TOUCHE À NOS ANIMÉS. Sous ce label, on retrouve des titres visant un public plus âgé sans pour autant tomber dans la violence ou l’érotisme.
L’ouvrage est dans les standards, avec une qualité d’impression et un papier très corrects. La jaquette est proche de celle de l’édition japonaise, avec une bonne intégration du logo titre. J’ai apprécié les bonus en couverture. Je salue le travail de traduction de Kévin Stocker : c’est vivant et pleinement en phase avec les personnages !
Midori Asakusa, en première année de lycée, est une passionnée d’animation. Pleine d’imagination, elle passe son temps à dessiner dans son carnet de croquis. Son objectif : créer son propre dessin animé. Mais seule, c’est mission impossible ! Et ce n’est pas son amie, l’impassible Sayaka Kanamori uniquement intéressée par l’argent, qui va l’aider. Un jour, elles font la rencontre de Tsubame Mizusaki, une fille de leur âge, célèbre mannequin pour des magazines de mode à ses heures perdues. Mais, douée pour donner vie à des personnages, elle rêve d’autres horizons : devenir animatrice. Une fois réunies, c’est le déclic pour ce trio électrisant : pourquoi ne pas monter ensemble un club au lycée afin de lancer leur projet de création d’animé ?!
Je discerne au loin le monde de tous les possibles !
EIZOKEN PAS TOUCHE À NOS ANIMÉS! est un récit slice-of-life qui prend place dans un lycée. On y suit trois jeunes filles : Midori Asakusa, Sayaka Kanamori et Tsubame Misaki. Après une rencontre aussi providentielle que fracassante, ces dernières s’engagent dans la création d’un club anime au sein de leur établissement, mais très vite on s’aperçoit qu’elles envisagent de fonder un vrai studio d’animation artisanale !
L’accord des parents, les financements du club, les locaux, le matériel : les rebondissements sont nombreux et rendent l’ensemble captivant. À cela s’ajoute la passion débordante de nos protagonistes : de quoi nous happer complètement ! On trouve également beaucoup d’humour, et une légèreté très appréciable dans ce premier tome. Une lecture rafraîchissante et pleine de bonnes ondes !
Scénario : 4,5/5
Si EIZOKEN PAS TOUCHE À NOS ANIMÉS! est aussi prenant, c’est surtout grâce à ses personnages hauts-en-couleurs ! L’auteur construit des caractères aussi simples que subtils. Midori Asakusa est caractérisée par son imagination débordante, et son rêve de produire un dessin animé. Un personnage très touchant, dans lequel je trouve personnellement un écho.
Sayaka Kanamori est bien plus cynique et terre-à-terre, et c’est aussi ce qui fait son charme. Tsubame Misaki quant à elle est la jeune fille à qui tout réussi mais qui envisage une toute autre carrière que celle à laquelle on la destine ! C’est le personnage le plus complexe à mon sens, et elle porte l’intrigue. Je trouve le trio très attachant, en plus d’être animé par une excellente dynamique. Leur passion a quelque chose de communicatif : elle résonne en nous !
Personnages : 4,5/5
Après avoir vu l’anime de Masaaki Yuasa, j’avais un peu peur de découvrir le manga EIZOKEN PAS TOUCHE À NOS ANIMÉS! Le réalisateur étant connu pour apposer une touche très personnelle à ses anime, je pensais trouver quelque chose de différent. Il n’en est rien ! L’anime est en fait étrangement très fidèle au manga. Sumito Ōwara fait preuve de beaucoup d’inventivité : dans les différents designs, mais aussi dans les paysages foisonnants.
J’ai particulièrement apprécié les idées de mises en scène, avec les cases et les textes qui se déforment en perspective. Mais aussi la matérialisation des divagations d’Asakusa et Misaki qui nous permet de voyager à travers leurs idées ! L’aspect cartoonesque des personnages en rebutera plus d’un mais je trouve qu’il permet de les rendre très expressifs.
Visuels : 4/5
La force d’EIZOKEN PAS TOUCHE À NOS ANIMÉS! est selon moi sa façon d’aborder le monde de l’animation. On est à la fois proche de ce que faisait Bakuman avec le manga, mais aussi assez éloigné. Une force créative est évidemment nécessaire pour produire un anime : c’est elle qu’incarnent Asakusa et Misaki. J’aime beaucoup la complémentarité qui les lie, qui permet de mettre autant l’accent sur les Key-Animator que sur les Background-Artist !
Mais rien n’est possible sans argent et sans sa gestion, et c’est ainsi que la présence de Kanamori prend tout son sens. Sous l’apparence légère d’un club de lycéennes, l’auteur dresse un véritable portrait de ce monde. On voit les différentes étapes du processus de création, mais aussi ce qui en découle : les contraintes de temps, d’argent, la fatigue etc… On sent que l’auteur s’est intéressé à ce milieu et qu’il a approfondi le sujet !
Thématiques : 5/5
EIZOKEN PAS TOUCHE À NOS ANIMÉS, en résumé :
💎 Les points forts :
- Une plongée fascinante dans le monde de l’animation.
- Des personnages pétillants et hyper attachants.
- Des mises en scènes originales et inspirées.
- Des designs travaillés et des décors immersifs
- Un scénario plein de rebondissements.
🪨 Les points faibles :
- Le style graphique est clivant.