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Erio and The Electric Doll : manga steampunk actuel !

  • Balin 
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Les mangas steampunk sont assez rares, alors c’est avec grand plaisir que je vous donne mon avis sur l’un d’eux : ERIO AND THE ELECTRIC DOLL !

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ERIO AND THE ELECTRIC DOLL, tome 1

Pour accueillir cette nouvelle série à son catalogue, les éditions Mangetsu ont vu les choses en grand, encore une fois. Soirée de lancement à la Tour Eiffel en présence des auteurs (avec une interview que vous trouverez en fin d’article), séance de dédicaces, marque-page offert pour l’achat du tome 1 et kit presse : la promotion fut colossale !

J’ai eu la chance de pouvoir assister au lancement du titre, et recevoir un kit presse.

Et je vous le fais gagner en concours sur Instagram !!
(mets un ⚙️ en commentaire pour une chance supplémentaire au concours)

Ce dernier comporte une boite, avec à l’intérieur le dossier de presse, un pin’s, une boule pop-up, un ex-libris, un marque-page et évidemment… Le volume 1 !

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© by KUROIMORI / Shûeisha

En ce qui concerne l’objet livre, c’est un grand format A5 (14×21) avec une magnifique jaquette avec pantone métallique, gaufrage, pelliculage mat, vernis sélectif. Le papier et l’impression sont de bonne qualité : c’est un très bel objet !

Un siècle plus tôt, une guerre meurtrière a éclaté entre les hommes et les IA, poussant l’humanité à renoncer à l’électricité pour mettre un terme aux combats.
Découvrez les aventures steampunk d’Ange, la toute dernière androïde d’élite en état de marche, et d’Erio, la jeune fille qu’elle a élevée, dans un monde désormais privé d’électricité.

Une aventure steampunk à couper le souffle !

ERIO AND THE ELECTRIC DOLL se déroule dans un univers proche du steampunk mais propose quelque chose d’unique. En effet, ici, il n’est pas question d’une uchronie victorienne, comme c’est habituellement le cas dans ce genre, mais bien d’un récit post-apocalyptique où la résilience est de mise.

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© by KUROIMORI / Shûeisha

On découvre ainsi un monde où l’humanité a été décimée par son invention : l’intelligence artificielle Métis. Privés d’électricité, les humains ont dû revenir à d’autres sources d’énergies et vivent désormais bien plus chichement. Pour autant, l’électricité n’a pas disparu, et elle suscite même la convoitise… De quoi susciter la réflexion !

Univers : 4,5/5

Dans ce contexte, ERIO AND THE ELECTRIC DOLL nous propose de suivre un duo de protagonistes. D’un côté, il y a Erio, une jeune fille capable de générer de l’électricité. De l’autre, il y a Ange, une androïde démilitarisée. Dès leur introduction, on se prend d’affection pour ces deux jeunes filles au passé terrible.

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© by KUROIMORI / Shûeisha

Leurs caractères se complètent bien, l’une étant littéralement survoltée quand l’autre est bien plus mesurée et taciturne. J’ai par ailleurs beaucoup aimé le décalage lié au pragmatisme mécanique de Ange. Néanmoins, la relation qu’elles entretiennent pourrait en déranger certains; si l’on considère qu’Ange a élevé Erio.

Personnages : 4/5

Eh oui, ERIO AND THE ELECTRIC DOLL se veut être un voyage, une exploration de ce futur qui, à bien y réfléchir, n’est pas si éloigné de nous. Ce tome 1 pose des bases mais aussi beaucoup de zones d’ombre : de quoi attiser la curiosité ! Et les thématiques imposées par l’univers sont tout aussi intéressantes !

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© by KUROIMORI / Shûeisha

Pour ce qui est de la « romance » entre les deux protagonistes, elle est évidemment à sens unique puisque l’une des actrices est un robot. Mais surtout, elle n’est pas centrale et ne deviendra pas, à mon sens, un des fils de l’intrigue. Cependant, elle ravira les amateurs de yuri par sa douceur et son authenticité je pense.

Scénario : 4/5

D’un point de vue visuel, ERIO AND THE ELECTRIC DOLL peut compter sur le trait magnifique de Kuroimori (que l’on connait déjà en France pour Steam Reverie in Amber mais aussi… Pour des cartes Pokémon !) J’ai été frappé par la finesse, notamment quand il s’agit de représenter les émotions des personnages. Les mises en scènes sont particulièrement réussies aussi, avec des envolées poétiques du plus bel effet !

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© by KUROIMORI / Shûeisha

Mais c’est surtout sa maîtrise de l’ambiance que je trouve remarquable ! L’artiste donne une cohérence visuelle à cet univers post-apocalyptique steampunk. On sent qu’elle prend plaisir à réfléchir et à construire ses arrières plans, à dessiner la nature qui reprend ses droits, laissant entrevoir des vestiges de notre présent !

Visuels : 4,5/5

ERIO AND THE ELECTRIC DOLL, en résumé :

💎 Ce que j’ai aimé :

  • Les thématiques très actuelles : Intelligence artificielle, écologie, énergies.
  • La synergie des deux protagonistes.
  • Le récit qui promet plein de choses à découvrir.
  • Les visuels tout en finesse et en expressivité.

🪨 Ce que j’ai moins aimé :

  • La relation entre Erio et Ange, qui peut être ambiguë parfois.

Note globale : 17/20

Et pour ceux que cela intéresse, une retranscription de l’interview ayant eu lieu lors de la soirée de lancement d’ERIO AND THE ELECTRIC DOLL !

J’espère ne pas avoir trop modifié les propos tenus, l’exercice de prise de notes n’était pas simple !

Comment est née l’idée d’Erio ?

Shimazaki Mujirushi : On voulait écrire l’histoire de deux filles qui voyagent dans un monde post-apocalyptique. Alors je me suis demandé à quoi ça pouvait ressembler ? J’ai pensé à un monde sans électricité. Je me suis dit que ce serait un monde où on serait revenu aux machines à vapeur, à l’ère de la révolution industrielle.

Comment avez-vous créé le personnage d’Erio ?

Kuroimori : À la base j’aime dessiner des jeunes filles qui grandissent, qui passent à l’âge adulte ET j’aime dessiner du steampunk. Je n’ai donc pas eu à réfléchir beaucoup pour créer l’aspect visuel d’Erio.

L’oeuvre aborde des thématiques actuelles, l’intelligence artificielle notamment, dans un univers steampunk; comment cette association est venue ?

Shimazaki Mujirushi : Concernant Erio, on ne peut pas dire que ce soit du steampunk pur. Normalement, ce genre met en avant révolution industrielle, il relève de la science fiction et met en scène un futur hypothétique. Or dans Erio, on est dans un futur proche où l’humanité a quasiment été éliminée. Je me suis tout de même inspiré de la révolution industrielle japonaise, qui correspond aux ères Meiji et Taisho et à l’arrivée de la civilisation occidentale au Japon.

Dans le dessin, peut on s’attendre à un mélange entre steampunk et éléments contemporains ?

Kuroimori : J’aime beaucoup les armures du moyen âge et la fantasy se déroulant à cette époque. Parmi mes propositions, j’imagine des armures inspirées du Moyen Âge avec des reliures plus « technologiques » et des armes grandes et impressionnantes façon steampunk. J’imagine aussi des visuels avec des appareils mécaniques engloutis par la nature ou des ruines recouvertes de végétaux.

Le personnage d’Ange a un passé trouble : peut-on en savoir plus sur sa création ?

Shimazaki Mujirushi : Difficile de répondre à cette question sans spoiler.

Pour revenir à la conception des personnages : comment avez-vous pensé le personnage d’Ange ?

Kuroimori : Je vois Ange comme une tsundere qui s’occupe d’Erio. Alors pour cela, il fallait que je représente le contraste entre son côté maternel et la froideur de son attitude.

Shimazaki Mujirushi : Je souhaitais, par contraste avec Erio qui est pure et innocente, faire d’Ange un personnage plus froid. J’ai été inspirée par les dessins de Kuroimori et j’ai décidé de la rendre plus froide encore.

Par ses pouvoirs, Erio est à part dans cet univers, elle a un passé trouble et lourd également, comment cela va se construire par la suite ?

Shimazaki Mujirushi : Il y a toutes sortes de mystères autour du personnage. J’espère que vous aurez hâte de découvrir la suite de leurs aventures !

Erio est-il un manga yuri ?

Shimazaki Mujirushi : Non je ne l’ai pas pensé comme cela, mais si des lecteurs le lisent de cette manière, je trouve cela bien.

Kuroimori : Moi non plus, mais c’est vrai que les scènes de recharge peuvent faire penser à ce que l’on retrouve dans ce type manga. J’y mets beaucoup d’amour, de soin et d’attention alors j’espère que vous le ressentez !

Y’a-t’il des références spécifiques pour cet univers graphique ?

Kuroimori : Je suis très heureuse de pouvoir répondre à cette question ici en France, j’adore Jules Verne, je le considère comme mon papa. J’aime aussi beaucoup Moebius. J’adore ces paysages jamais vus ailleurs et cette atmosphère. On a presque l’impression de sentir la poussière. Les paysages que l’on voit dans Erio sont différents des visuels steampunk habituels mais c’est parce qu’on est dans le futur. Le monde s’est développé et il s’est passé quelque chose qui a entraîné un retour en arrière. Dans un monde post-apocalyptique, quand on reconstruit, on n’a pas forcément envie de redécorer comme avant. Alors je dessine des mmeubles simples, pas beaux, mais nécessaires pour donner une cohérence à ce monde. C’est pareil pour les vêtements. Une fois qu’on a connu un monde sans corset, on n’a pas envie d’en remettre ! Donc logiquement, les gens portent des vêtements plutôt simple et techniquement utiles.

Comment collaborez vous ?

Shimazaki Mujirushi : On échange habituellement par internet avec notre responsable éditoriale. Ainsi, c’est la première fois que l’on se voit en vrai !

Kuroimori : D’habitude, j’ai tendance à lui poser mes questions par l’intermédiaire de X. Je pose beaucoup de questions mais il me répond toujours et je le remercie pour ça.

Combien de tomes attendus sont attendus ?

Shimazaki Mujirushi : J’ai déjà la fin en tête mais en ce qui concerne le nombre de volumes ce n’est pas de mon ressort donc je ne commenterai pas cette question

On est ce soir dans un lieu magique et unique, avez vous un mot à faire passer à vos lecteurs au sein de cette Tour Eiffel ?

Shimazaki Mujirushi : Merci de m’avoir invité ici, je n’arrive pas à croire que je suis ici. Erio joue avec les codes steampunk de manière ludique, c’est une sorte de parc à thème. J’espère que vous continuerez à l’apprécier !

Kuroimori : La Tour Eiffel que je découvre est magnifique. À contempler la structure, j’ai envie de boire énormément de verres de vin. Avant je pensais que c’était juste une belle tour, et quand on m’a invitée ici, j’ai regardé le film Eiffel. Et là j’ai compris que ce n’était pas juste visuel mais bel et bien l’âme du steampunk dans ce monument. Pour moi, le steampunk était un hommage envers une technologie perdue. D’ailleurs, j’ai appris que la structure (de la Tour Eiffel) était inspirée du squelette humain et que cette forme permettait de libérer la force. C’est donc une accumulation de technologie, de beauté et de courage concentrée dans cet édifice. Être ici est un souvenir que je garderais toute ma vie. Merci aux lecteurs, à notre éditeur et à M.Shimazaki.