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Gaak Awards Décennie: les gagnants de Balin

  • Balin 

Voici donc ma liste de vainqueurs pour ces Gaak Awards de la décennie! Il s’agit bien évidemment d’un classement subjectif, je précise au cas où. 

Cette décennie fut assez riche en perles et en pépites qu’on parle de japanimation, de comics ou plus globalement de pop-culture. Les choix n’ont donc pas toujours été faciles! 

Je n’ai pas fait de catégories jeux vidéos, tout simplement parce que je ne joue pas, donc je ne me sentais pas vraiment légitime pour cette catégorie. 

Pour rappel, vos votes ont été compilés et voici les vainqueurs que vous avez élu:

Gaak Awards Décennie: Vos vainqueurs

Awards de la meilleure animation de la décennie: Devilman Crybaby de Masaaki Yuasa.

Pourquoi cet awards à Devilman Crybaby? Tout simplement pour ce qu’il apporte à Devilman, pour le style « osé » et parce que c’est Yuasa.

D’ailleurs Yuasa reviendra dans d’autres catégories… Toutes ces oeuvres bénéficient d’une animation de qualité. Si Devilman apparaît ici, c’est parce que ce fut pour moi un (autre) pas en avant dans ma connaissance de la japanimation.

(En revanche, je tiens à préciser qu’il ne s’agit vraiment pas de sa meilleure oeuvre. Je n’irais pas jusqu’à parler d’un mauvais Yuasa, car cela reste correct. Mais c’est en dessous de ses autres productions).

Awards du meilleur film d’animation: Spiderman Into the Spiderverse

Oui, pour moi le film d’animation de la décennie n’est pas un Ghibli, ni même réalisé par Makoto Shinkai. (Ça n’en fait pas de mauvais film d’animation attention!) 

Pour moi, cet awards revient à Spiderman into The Spiderverse. Alors pourquoi? 

Notamment parce que ce film reprend l’essence des comics. Là où les films live sont assez limités (malgré les effets spéciaux), Spiderman into The Spiderverse peut nous proposer une inventivité et une esthétique sans pareille. On retrouve les bulles, les trames, des cases: l’ascendance de Spiderman quoi! 

Également, l’histoire que le film adapte, je la trouve vraiment intéressante pour la licence Spiderman

Le film est franc, plein de bons sentiments. Et ça c’est vraiment appréciable pour une adaptation.

Alors évidemment, le film a ses défauts. Mais ne serait-ce pas le cas pour chaque film? 

On peut noter les musiques qui sont parfois étrangement grossières, plusieurs plans et mises en scènes également.

Ou encore reprocher le fait que les autres Spiderman passent trop en second plan, voire s’efface complètement. C’est dommage de les introduire pour ne pas s’attarder sur eux.

Mais malgré cela, le film est beau, le film propose quelque chose d’innovant (peut-être pas en terme d’histoire, on reste sur du Spiderman hein), et il rend magnifiquement bien hommage à l’homme araignée et au style comics. 

Pour cela, je trouve qu’il mérite d’être récompensé. 

Awards du meilleur comicbook movie: Joker de Todd Philipps

Joaquin Phoenix, que dire de plus? 

Sinon que j’ai adoré la vision du Joker que nous donne Todd Philipps. Ce dernier nous offre un travail léché ; de superbes images. 

J’ai apprécié la bande-son également. 

Pour rester un minimum objectif… Le début du film est un peu long, presque mou (malgré la nécessité de mettre en place la psychologie décadente du personnage). Aussi et surtout, le « sous-texte » socialiste, qui aurait pu être intéressant, reste très (trop) caricatural… finalement c’est un peu clownesque, logique pour le Joker?

D’autres aurait pu mériter cet awards, mais pour sa différence, son originalité, je donne cet awards à Joker.

Awards du meilleur combat de la décennie: Simon VS AntiSpiral

Le combat final de la licence Gurren Lagann. Il apparaît dans le second film Gurren Lagann The Movie: The Lights in the Sky are Stars.

Alors pourquoi ce combat… Hmm déjà parce que Gurren Lagann est une série qui m’a marqué. C’était mon premier contact avec autre chose que l’animation des grosses licences, Dragon Ball, Naruto, etc… Et j’avais été bluffé.

J’ai été encore plus bluffé quand j’ai regardé le second film Gurren Lagann. Cette transformation finale, la démesure du Super Tengen Toppa Gurren Lagann. L’infiniment grand représenté, pour qu’au final on retrouve Simon qui se bat à mains nues contre AntiSpirale. L’OST était magnifique, l’animation aussi, et tout le background auquel ce combat fait appel. Pour moi, ce combat mérite un awards. Et le studio Gainax aussi. Voilà pourquoi il figure ici. 

Awards de la meilleure transformation: Jin en Zetman complet

Alors là je triche un petit peu. La version animée est effectivement de cette décennie. Et en plus elle est plutôt bien réussie! 

Mais personnellement c’est la version manga qui m’a marqué (et je vous avoue que je ne suis pas allé chercher si le chapitre était sorti avant cette décennie). 

Pourquoi ce choix… Eh bien c’est surtout pour les conditions dans lesquelles la transformation se fait. Jin s’était déjà transformé en Zetman, mais jamais complètement. Cette fois il est forcé de se transformer pour sauver les autres, tout en sachant que sa forme complète pourrait bien tuer tout le monde. La tension qui se dégage à ce moment, le choix à faire, la promesse à Kouga. La violence de la transformation, le sacrifice et l’aura qui se dégage ensuite. C’est quelque chose qui m’a marqué. 

J’avais d’autres idées de transformations marquantes, mais qu’on retrouve plutôt dans les manga. Celle de Guts dans Berserk, lorsqu’il se laisse aller à la fureur de l’armure de Berserker. Celle de Griffith toujours dans Berserk lorsqu’il devient Femto. Mais ces deux là ne sont pas si bien retranscrites en animé malheureusement.

La transformation de Jin en Zetman complet me semble finalement un bon choix pour remporter cet awards.

Awards du meilleur animé/manga de sport de la décennie: Ping Pong The Animation

Encore signé Masaaki Yuasa, oui j’adore ce réalisateur. 

J’ai apprécié plusieurs oeuvres de sport de cette décennie, plus « classiques »: Kuroko’s Basket, Hinomaru Zumou, Haikyu!!. Elles m’ont fait vibrer par leur aspect compétitif, par l’accent sur dépassement de soi.   

Comme beaucoup d’oeuvres de sport avant elles d’ailleurs (Eyeshield 21, Slam Dunk ou même Inazuma).

Mais je dois dire que Ping Pong… Ça avait un truc en plus. Les personnages sont forts, denses. Leurs relations et la relation au sport sont magnifiquement traitées. On en apprend beaucoup, que ce soit sur le PingPong, sur les compétitions, mais aussi sur le talent, sur la passion.

Et cette animation… Juste wouahou. Les plans « rotatifs » sont incroyables. Les mises en scènes case par case façon manga sont géniales. Vraiment un superbe animé.

Il faut dire que Ping Pong c’est avant tout un manga, mis en page par nul autre que Taiyou Matsumoto (Sunny, Number 5, Amer Béton).

Alors si vous ne connaissez pas, je vous le recommande, aussi bien en manga qu’en animé.

Les awards musicaux!

Meilleur OST de la décennie: MkAlieZ – Hiroyuki Sawano

J’aurais pu en mettre plein de ce même compositeur. Before my Body is Dry ou Blumenkrantz de Kill la Kill. Vögel in Kafig entre autres de SnK. Perfect Time de Seven Deadly Sins. Mais mon choix s’est porté sur MKAlieZ qu’on a pu entendre dans l’animé Aldnoah Zero

Alors pourquoi ce choix pour cet awards… Tout simplement parce que c’est peut-être cette seule OST qui m’a fait retenir cet animé.

En effet malgré Gen Urobuchi (Psycho Pass, PMMM etc…) et Ei Aoki (Fate/Zero, Monogatari series etc…), Aldnoah zéro fut, pour moi, un animé tout juste passable. C’était bien, mais sans plus. Hormis les musiques. 

Donc plus qu’à l’animé en question, c’est bien à Hiroyuki Sawano que je donne cet awards.

(Il me semble que l’OST a également été utilisée en tant qu’ending). 

Meilleur opening de la décennie: We’re Not Alone – Coldrain

C’est cet opening, celui de Rainbow, qui m’a marqué durant cette décennie. 

Pour le coup, j’ai adoré l’animé, et cet opening vient vraiment le sublimer selon moi (au passage, certaines OST étaient vraiment très sympathiques). 

En plus d’être assez proche de mes goûts musicaux, cet opening apporte une certaine ambiance à l’animé dès l’opening. Il ne m’en faut pas plus pour donner cet awards au groupe Coldrain

Meilleur ending de la décennie: RED- Survive Said The Prophet

Il s’agit du second ending de l’animé Banana Fish. En plus d’être un excellent animé donc, Banana Fish m’a marqué par ses endings, que ce soit Prayer X de King Gnu ou RED de Survive Said The Prophet. Les deux retranscrivent très bien l’histoire du manga. 

Ma préférence va cependant à RED, car plus proche de mes goûts musicaux. Je lui donne donc cet awards. 

Et pour finir, les Awards les plus attendus!

Meilleur animé de la décennie: Tatami Galaxy

Ben oui… Yuasa… Que voulez-vous, ce mec propose de supers trucs en terme d’animation. Ça me semble logique qu’il figure dans plusieurs catégories de ces Awards!!

Le traitement des couleurs, en lien avec les sentiments éprouvés. Une animation soignée, inventive. 

L’évolution des personnages qui à mon sens est super bien menée. Une narration au top. Les OST… Wouahou. La chanson du maître Higuchi est celle m’ayant le plus marqué je pense.

Mais c’est surtout pour le côté expérimental de l’animé que je le place ici, dans ce top. C’est un mystère, une énigme, une expérience, un hybride. Autant de qualificatifs pour un animé, ça mérite bien ce palier. (Et en plus, il a le mérite de mettre en avant un light novel).

Meilleur manga de la décennie: Dead Dead Demon Dededede Destruction d’Inio Asano

Là, on s’attaque à un autre registre. Inio Asano est notamment connu pour Bonne nuit Punpun. Mais c’est aussi l’auteur de Dead Dead Demon Dededede Destruction. Alors pourquoi ce choix, devant d’autres titres plus connus, plus suivis… 

C’est un manga qui m’a été conseillée par une amie (merci à toi d’ailleurs si tu me lis). Au départ, j’étais un peu surpris, ce n’était vraiment pas ce à quoi je m’attendais. Des extraterrestres mystérieux qui n’apparaissent que très tard dans l’histoire, des lycéennes geek, un peu barrées. Vraiment c’était très étrange. Mais au fil de la lecture, Inio Asano nous présente son univers. Et ce qui frappe c’est la densité de celui-ci. Pour prendre un exemple marquant, Asano va jusqu’à inventer des caractères pour décrire le bruit surnaturel des vaisseaux extraterrestres! C’est crédible, c’est solide.

Les personnages également, ils sont si bien construits qu’ils ont l’air vivants, on comprend leurs décisions, leurs ressentis. C’est assez impressionnant. 

J’aime lire des manga dont l’histoire m’embarque dans l’univers de l’auteur. Mais j’aime encore plus quand tout ceci pousse à la réflexion, que ce n’est pas juste du divertissement. En effet, Dead Dead Demon’s Dededede Destruction, c’est également une critique de la société japonaise (voire même un peu plus). Inio Asano traite de sujets sensibles (armes nucléaires, haine de l’étranger…), de traumatismes récents (Fukushima notamment) le tout avec une aisance assez déconcertante.

Le dessin, je n’ai rien à redire dessus. Si les personnages sont très mignons dans leurs designs, le réalisme des arrières plans et des scènes paysages est tout bonnement incroyable. C’est ultra-précis, et forcément très immersif. 

Dead Dead Demon’s Dededede Destruction coche toutes les cases pour être le gagnant de cet awards selon moi. 

Un dessin très attirant, très immersif. Une histoire qui nous embarque, qui nous fait réfléchir. Des personnages hauts en couleurs auquel on s’attache très rapidement. Il en devient même difficile de n’avoir qu’un seul personnage préféré.

C’est pour moi, la meilleure surprise que m’ait offert cette décennie.  

Voilà donc pour mon classement sur cette décennie! Et vous, un classement personnel à nous faire partager ?