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GACHIAKUTA : Upcycling pour un futur grand shōnen !

  • Balin 
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C’est LE shōnen à lire en ce moment ! Voici mon avis sur GACHIAKUTA, la première série de Kei Urana, aux éditions Pika !

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GACHIAKUTA, tomes 1 et 2 :

Pour la promotion de ce titre, les éditions Pika ont su faire les choses bien. Très bien même. Et je les remercie vraiment pour ça, GACHIAKUTA le méritait !

Du côté de la presse, on a pu recevoir un kit presse avec plusieurs goodies rappelant l’univers de l’oeuvre. Un sac besace, un parapluie, une bombe de peinture recyclée, et deux stands de Rudo et Enjin !
Mais tout le monde a pu avoir droit à de jolies surprises : un pop-up store et des jaquettes exclusives pour le tome 1 !

Les « déchets » engloutis dans l’abîme finiront par remonter à la surface…
Rudo est un membre de la peuplade qui a vécu toute sa vie dans le bidonville où sont parqués les descendants de criminels. Marginalisé et méprisé par les siens, il passe son temps à s’infiltrer dans les décharges pour récupérer des déchets encore utilisables et les revendre. Mais un jour, il est accusé à tort du meurtre de son père adoptif et est jeté dans l’abîme où sont envoyées toutes les ordures de la société. Plongé de force dans ce monde cruel et terrifiant, Rudo jure de se venger de tous ceux qui l’ont condamné sans l’ombre d’un remord. Seulement, pour survivre dans cette décharge hostile, il devra apprendre à maîtriser l’étrange pouvoir qui sommeille dans ses gants.

Du côté de l’édition, c’est une mouture dans les standards du genre que l’on découvre. Pas de page couleurs, un papier sans trop de transparence et avec une bonne qualité d’impression. On notera la présence des bonus en guise de couvertures sous les jaquettes.

L’upcycling : prendre des déchets pour en faire des merveilles !

Dans GACHIAKUTA, on suit l’histoire de Rudo, un rebut de la Cité des Cieux qui vit au sein d’un bidonville. Membre de ce qu’ils appellent la Peuplade, ce dernier survit tant bien que mal, en chinant des objets pour survivre. Mais un jour, il se fait arrêter pour le meurtre de son père adoptif… Très rapidement, le cadre change et l’on se retrouve propulsés dans un monde nouveau : l’Abîme. L’objectif de notre protagoniste est simple : il veut retourner chez lui, et accomplir sa vengeance envers les habitants de la Cité des Cieux.

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© Kei Urana / Kodansha Ltd.

Mais les Nettoyeurs, qui parcourent l’Abîme, le débaucheront et il se retrouvera pris dans une intrigue plus vaste. Un schéma somme toute assez classique, mais c’est très bien fait ! De plus, l’œuvre aborde des thématiques atypiques et actuelles, qui ont suscité mon intérêt. L’autrice amorce une réflexion sur notre façon de consommer, je suis curieux de voir où cela mènera !

Scénario : 4/5

L’univers de GACHIAKUTA m’a tout de suite rappelé celui de GUNNM. On a une opposition entre un peuple « du ciel » et un peuple « de la terre »; le second subsistant grâce à ce que veut bien lui laisser le premier. On retrouve aussi ce côté décharge, même si c’est un peu plus complexe dans l’oeuvre de Kei Urana. Le titre se démarque assez rapidement, en nous proposant un nombre conséquent de concepts qui lui sont propres, et ce, en à peine deux tomes.

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© Kei Urana / Kodansha Ltd.

On découvre ainsi que les amoncellements de déchets des Célestiens peuvent donner naissance à des Composites. On apprend que les Forgeurs d’âmes luttent contre ces monstres poubellaires en utilisant leur Jinki. Et, on comprend, pour faire simple, que le lien affectif que peut éprouver un Forgeur d’âme pour un objet personnel, le Jinki, lui confère des pouvoirs. Un système de pouvoir plutôt sympa, qui m’a rappelé Artelier Collection!

Univers : 5/5

Le plus gros point fort de GACHIAKUTA, selon moi, ce sont ses graphismes. Le style très personnel de Kei Urana est juste magnifique. J’aime particulière l’esthétique underground et graffiti, c’est super original. Ses character-design sont travaillés et originaux. Évidemment, ils ne sont pas sans rappeler ceux d’Atsushi Ohkubo, dont l’autrice fut l’assistante. J’ai trouvé qu’il y avait un peu de Tokyo Revengers aussi, dans les poses et le charisme des personnages.

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© Kei Urana / Kodansha Ltd.

Le trait est hyper-expressif, notamment avec Rudo qui se paie de faces complètement démentes. Le découpage est dynamique, et le posing souvent impressionnant : cela donne des planches percutantes. Les quelques combats qui nous sont donnés à voir sont époustouflants. Au delà de ça, les arrières plans sont soignés dans leur aspect putride et crasse. Cela donne une vraie identité, en plus d’une belle cohérence à l’univers.

Visuels : 5/5

Rudo, le protagoniste de GACHIAKUTA, est un personnage auquel que je me suis très vite attaché. Et ce, malgré sa propension à HURLER. Dès le début, on le voit être brimé pour son passé, pour son physique et pour ses actes. Sa situation est difficile, mais il ne se morfond pas. J’ai aimé la passion qu’il met dans l’upcycling des objets, on sent que ça lui tient vraiment à coeur, j’admets que ça m’a touché.. S’il peut sembler un peu caricatural, grossier, il n’en est rien : le personnage se dévoile assez vite.

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En ce qui concerne les personnages secondaires, ils sont assez peu développés pour le moment. Néanmoins on peut noter leur charisme exceptionnel ! Que ce soit Enjin, Zanka, Riyo ou même Semiu, je les trouve teeellement stylés ! Pour s’opposer à eux, l’autrice introduit les Vandales, des Forgeurs d’âmes peu scrupuleux. Parmi eux, un homme aux dreadlocks semble particulière dangereux ! Je suis vraiment curieux de voir la suite !

Personnages : 4/5

GACHIAKUTA, en résumé :

💎 Les points forts :

  • Le style graphique urbain est magnifique.
  • Un univers dense et des concepts intéressants.
  • Un protagoniste attachant.
  • Des personnages ULTRA charismatiques.
  • Des thématiques actuelles et originales ; surconsommation, upcycling…
  • Un récit rythmé et efficace.

🪨 Les points faibles :

  • Le schéma reste assez classique pour l’instant.

Note globale : 18/20