Pour la critique anime de la semaine, on parle d’une des récentes sorties Netflix ! Voici mon avis sur GOODNIGHT WORLD ! En plus de Shangri-La Frontier, je vous invite à découvrir ce titre !
GOODNIGHT WORLD est un manga shōnen de Urū Okabe. Il paraissait sur le site Ura Sunday de l’éditeur Shōgakukan entre 2016 et 2017. La série compte en tout et pour tout 5 tomes. En France, ils sont disponibles aux éditions Akata.
Taichiro est en rupture sociale complète. Détestant sa famille du plus profond de son être, il s’est réfugié dans PLANET, le MMO en réalité virtuelle le plus en vogue du moment. Dans cette autre réalité, il est membre d’Akabane, l’une des plus prestigieuses guildes de ce jeu en ligne. Au sein de cet autre univers, il s’est créé une famille de substitution. Aux côtés de Shiro, Mei et AAAAA, il espère bien vaincre le légendaire Black Bird of Happiness. Mais l’équilibre précaire de sa vie bascule quand, un jour, son véritable père est hospitalisé… Rappelé brutalement à la réalité par sa famille qu’il exècre, ne risque-t-il pas d’aller de désillusion en déception en découvrant ceux qui se cachent derrière ses camarades de guilde ?
Comme d’habitude, je vous présente aussi l’anime en vidéo sur mon compte Instagram :
Quand le jeu prend le dessus sur la réalité…!
J’ai trouvé les débuts de GOODNIGHT WORLD plutôt prometteurs. Certes, on retrouve un jeu vidéo, PLANET, présenté comme un monde parallèle, à la manière de SWORD ART ONLINE. Et même si on finit par avoir l’habitude de ces univers désormais, c’est assez appréciable ici. Et c’est notamment parce que l’auteur enrichit son monde avec des guildes, des dangers, et tout un tas de capacités. Du point de vue de l’intrigue, elle est bien menée. Au départ, l’anime se présente comme un divertissement, mais très vite, il devient plus réfléchi, plus intéressant. Une bonne tension est créée autour du Rapace Noir et ce tout le long de l’oeuvre. On nous propose de bons retournements de situations, assez surprenants même. Malheureusement, la fin est expédiée. Les choses vont trop vite et l’ensemble perd de sa cohérence. C’est vraiment dommage !
Scénario : 3/5
Sur le forme, l’animation que propose le studio Naz avec GOODNIGHT WORLD est correcte sans être incroyable. On a de belles fulgurances sur certaines scènes d’action. Cependant, d’autres manquent cruellement de dynamisme. J’ai trouvé les character-design réussis, ils prennent le meilleur du manga et le subliment. J’ai particulièrement aimé le soin apporté aux ambiances. La colorimétrie des séquences dans le jeu est vive, lumineuse alors que la réalité est bien plus terne et sombre. L’arrivée du Rapace noir assombrit l’ensemble et crée une nouvelle atmosphère. L’oeuvre se teinte alors d’une couleur horrifique, avec des séquences où la frontière entre le réel et l’imaginaire s’amincit. Le tout est également alimenté par des éléments gores : c’est vraiment efficace ! Les musique accompagnent bien la série mais elles restent peu marquantes.
Forme : 3/5
GOODNIGHT WORLD, c’est l’histoire d’une famille dysfonctionnelle, où chacun des membres n’est plus capable de supporter les autres. Taichiro trouve refuge dans le jeu vidéo PLANET et c’est sur ce dernier qu’il se construit. C’est un protagoniste antipathique mais qui se révèle intéressant dans son traitement et son évolution. Rapidement, on apprend que tous les membres de la famille trouvent une échappatoire dans le jeu-vidéo. Leur relationnel est bien développé. Ils cherchent ce qui leur manque dans le jeu. Les changements de caractère peuvent paraître trop soudain, mais j’ai trouvé qu’ils étaient en phase avec les évènements vécus. Du côté des personnages secondaires, le casting est bon. Et pour ce qui est des antagonistes, on est bien servis aussi. Mais je n’en dirais pas beaucoup plus sous peine de spoiler certains rebondissements !
Personnages : 4,5/5
Enfin, si je devais retenir un autre point de GOODNIGHT WORLD, ce serait les thématiques abordées. J’ai trouvé l’idée de présenter une famille brisée dans la réalité mais unie dans le jeu très pertinente. Elle permet d’aborder ce que peut représenter l’univers vidéo-ludique pour un joueur. Cela peut-être un exutoire mais aussi un refuge. En cela, il peut devenir une addiction, et alors alimenter une addiction. Notre protagoniste est le parfait exemple du hikkikomori. L’autre thème prépondérant, c’est celui de l’intelligence artificielle. À travers plusieurs personnages, l’auteur explore, questionne ce qui fait notre humanité, ce qui nous différencie d’une machine. Il oppose des visions assez tranchées sur la question d’ailleurs. Même si ces thématiques sont bien abordées, j’aurais tout de même apprécié que les sujets soient plus approfondis.
Thématiques : 4,5/5
GOODNIGHT WORLD, en résumé :
💎 Les points forts :
- Des thématiques intéressantes et bien abordées.
- Une histoire qui nous surprend par ses rebondissements.
- Une ambiance immersive et prenante.
🪨 Les points faibles :
- Un problème de rythme et une fin expédiée.