Pour cette review, je vous parle d’une des dernières nouveautés sorti chez Casterman/Sakka. Voici mon avis sur le tome 1 de GREAT TRAILERS !
GREAT TRAILERS, tome 1
Pour cette nouvelle série de son label Sakka, Casterman reprend l’illustration de l’édition japonaise en guise de jaquette. L’adaptation du logo-titre est plutôt réussie, moins prégnant que l’original. Le papier ainsi que l’impression sont de bonne qualité. Je pense cependant qu’un format plus grand aurait été très pertinent. Il est à noter que l’ouvrage est enrichi de pages bonus : fiches personnages, croquis préliminaires.
Après l’apocalypse qui a ravagé la Terre, les survivants se disputent ce qu’il reste du monde. Naoki travaille pour l’Institut Yao, qui exhume des vestiges du patrimoine technologique humain. Depuis quelque temps, des voix s’adressent en lui en rêve, l’implorant de porter secours à une jeune femme qui serait l’espoir de l’humanité. Les voix se font toujours plus pressantes, au point de perturber les pouvoirs de mutation de Naoki, jusqu’au jour où une certaine Hinako surgit devant lui.
Un classique instantané ?
GREAT TRAILERS prend place dans un univers de science-fiction post-apocalyptique. On y découvre l’Institut Yao, une communauté qui exhume les vestiges technologiques de la civilisation humaine japonaise. Mais ils ne sont pas les seuls à s’intéresser à ces artéfacts ! L’Akaguma, organisation venue du continent, les convoite également. Si les motivations de chacun ne sont pas tout à fait claires, la confrontation est bel et bien là !
Akira Miyagawa propose un bestiaire intéressant : des vers géants, les Salvage Worms, mais aussi des hybrides organico-technologiques. Il est aussi question de cyborgs, d’androïdes, de robots et d’intelligence artificielle. Au fil de ce tome 1, on fait également la connaissance d’un troisième camp : Elysium, la corporation martienne. Eh oui ! Dans ce monde, l’humain a terraformé Mars et est capable de revenir sur Terre ! On est totalement immergé dans cet univers, mais il est facile de s’y perdre tant les informations sont nombreuses.
Univers : 4/5
Du côté de l’intrigue, GREAT TRAILERS se construit autour de son protagoniste, Naoki. Ses origines sont mystérieuses, au moins autant que son pouvoir de conversion. Mais surtout, des visions ont commencé à l’assaillir. Ces dernières l’incitent à partir à la recherche d’une jeune femme, Hinako ainsi qu’à la sauver car elle incarnerait l’espoir de l’humanité. Le développement de cette jeune femme offre un parallèle sympathique avec notre protagoniste, mais surtout, il participe à nourrir l’intrigue.
Bien évidemment, le fond de conflit entre les divers partis crée une tension latente. Néanmoins, les motivations de tout ce joli monde ne sont jamais clairement établies, et rendent l’ensemble assez confus. L’auteur pose des bases pour son histoire, et nous offre un début sur les chapeaux de roue, littéralement. Le récit prend la forme d’une course poursuite à un rythme effréné, façon Mad Max. C’est très prenant, mais il faudra lire le tome 2 pour connaître le potentiel réel de l’oeuvre.
Scénario : 3,5/5
Dans GREAT TRAILERS, on suit donc Naoki Tanabe. C’est un personnage que j’ai trouvé vraiment très intéressant. Avec son passé énigmatique, et au regard de sa nature même, on se questionne beaucoup sur lui, et également son humanité. Je suis très curieux de voir le traitement qui lui sera réservé. J’ai également apprécié la relation quasiment symbiotique qui lie notre protagoniste et Rena Rena, l’intelligence artificielle qui l’accompagne. Le duo a une très bonne dynamique !
Au delà de ce binôme, on découvre aussi Hinako Uehara. La jeune femme, présentée comme le sauveur de l’humanité, est au moins aussi intrigante que Naoki. Les rôles secondaires m’ont plutôt convaincu, ils apportent un vrai soutien à nos protagonistes mais aussi une touche d’humour. Certains ont également l’occasion de nous en mettre plein la vue. Et en ce qui concerne les antagonistes, ils ont été introduits et possèdent déjà une aura certaine. Néanmoins, ils restent encore assez en retrait pour l’instant.
Personnages : 4/5
Visuellement, GREAT TRAILERS possède un cachet non négligeable. À titre personnel, j’adore ce style très organique, plein d’artefacts et fourmillant de détails. Le trait est nerveux et le découpage hyperdynamique : les planches sont de véritables claques graphiques, et l’impression qu’elles s’animent parfois. Akira Miyagawa ne manque pas d’imagination non plus lorsqu’il s’agit de donner corps à des machines, des véhicules mais également quand il met en scène le bestiaire de son univers.
Les décors et arrières-plans font l’objet d’une attention toute particulière, ce qui renforce notre immersion. Et le fait que l’auteur se base sur des éléments réels, des architectures connues, rend l’ensemble crédible. Les mises en scène et les perspectives ambitieuses sont un vrai régal pour les yeux. L’ambiance globale rappelle Akira, ou même Eden It’s an Endless World. Il y a un peu de Moebius également. Finalement, d’un point de vue graphique, c’est une oeuvre aux références multiples.
Visuels : 4,5/5
GREAT TRAILERS, en résumé :
💎 Les points forts :
- Un dessin plein de charme et de dynamisme.
- Des personnages attachants et intrigants.
- Un univers post-apocalyptique foisonnant.
- Un rythme effréné qui nous emporte.
🪨 Les points faibles :
- L’intrigue est encore un peu confuse.