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HELLSING : L’immortel Vampire de retour en Perfect Edition !

  • Balin 
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Dans cette review, on va parler d’un manga qui est devenu une référence pour ce qui est des vampires et de l’ultra violence : HELLSING !

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HELLSING Perfect Edition, tome 1

C’est donc avec une Perfect Edition que nous parvient HELLSING, il faut dire que c’était devenu carrément impossible de se procurer la première édition.

En ce qui concerne l’édition, l’ouvrage a pour lui une couverture rigide, un papier bien blanc, une impression de qualité ainsi qu’un format agrandi. En revanche, je suis mitigé concernant les couvertures… Certes, le pentacle orné de symboles ésotériques en dorure à froid rouge est attractif, mais j’aimais beaucoup les couvertures originales. Heureusement qu’elles sont présentes en début de volume ! Autre chose, les commentaires éditoriaux c’est sympathique, mais il y avait peut-être un tri à faire ? Certains m’ont semblé vraiment inutiles…

Pour ce qui est du contenu, c’est le même que l’édition originale : on retrouve les deux chapitres de Cross Fire.

En termes de prix, c’est plutôt honnête; 15,99€ pour des volumes doubles, avec ces effets de fabrication (et la possibilité d’avoir HELLSING dans sa collection).

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HELLSING © Kohta Hirano/SHONEN GAHOSHA Co., Ltd.

En Angleterre, l’organisation secrète Hellsing agit pour protéger le pays des forces du mal, dont les vampires. Force de frappe de l’Église protestante, ce groupe dispose d’une arme secrète des plus inattendues : , vampire surpuissant et apparemment invulnérable. Bientôt, un ennemi terriblement dangereux resurgit du passé, relique du IIIe Reich. Il projette de propager la guerre et la désolation à travers le monde…

Vampires, religions, nazisme : le manga gothique ultime !

Avec ce premier tome, ce sont les bases d’HELLSING qui sont posées. L’univers se révèle assez dense, avec plusieurs partis qui interagissent. On découvre deux organisations : Hellsing, le bras armée de l’Église protestante; et Iscariot, le bras armé de l’Église catholique. Les deux ont été formées pour abattre un même ennemi : les vampires. Mais, convictions religieuses obligent, elles s’opposent: ce qui donne une toile de fond aussi complexe que violente !

HELLSING © Kohta Hirano/SHONEN GAHOSHA Co., Ltd.


Ces deux organisations ont des armes très particulières. L’une n’hésite pas à utiliser un vampire surpuissant, l’autre a recours au génie biologique pour doper les capacités de ses soldats; de quoi nuancer encore un peu plus l’univers, en s’enfonçant toujours plus dans la noirceur ! L’introduction de Millenium, une organisation issue du IIIème Reich (des néonazis ouais, point Godwin atteint), confirme la volonté de surenchère absurde, une démesure grotesque et éminemment gothique.

Univers : 4/5

Pour faire tenir ces conflits, HELLSING se doit de nous proposer une galerie de personnages qui impressionne et donc qui dissuade. Et là dessus, Kohta Hirano est très fort ! Alucard, Sir Integra Hellsing, Walter, Anderson : ils débordent de charisme et de puissance. Pour ce qui est d’Alucard, sa noirceur à quelque chose de magnétique. Il fascine par ses excès et par les mystères qui l’entourent. Pourquoi un vampire tue ses congénères avec une telle ardeur ?

HELLSING © Kohta Hirano/SHONEN GAHOSHA Co., Ltd.

Malheureusement, on peut résumer l’ensemble du casting à leur aura. Il n’y a que très peu de développement dans ces deux premiers tomes. Et quand un personnage est dénué de cette prestance, comme Seras, il ne reste qu’un cliché ambulant. Je trouve ça d’autant plus regrettable qu’elle pourrait permettre au lecteur de s’identifier, et de vivre cette plongée infernale de manière plus immersive encore. Mais cet aspect « nanar » s’imbrique totalement dans le délire de l’auteur.

Personnages : 3,5/5

Avec HELLSING, Kohta Hirano nous propose un récit rythmé par les séquences d’action brutales et sanglantes. Là encore, l’emphase est de mise. S’il y a tout de même du sens dans cette lutte contre les vampires et dans les conflits religieux ou même dans la rivalité viscérale entre Alucard et Anderson ; ce ne sont que des prétextes pour se laisser aller à une débauche de violence et d’hémoglobine. C’est cathartique, et encore une fois, pleinement dans le délire baroque !

HELLSING © Kohta Hirano/SHONEN GAHOSHA Co., Ltd.

Si on peut reprocher un manque de fond à ces deux premiers tomes, ce pourrait être différent pour les suivants. Il y aura une certaine réflexion autour de la religion et surtout du fanatisme ; l’inversion de valeurs avec Alucard en champion d’Hellsing en est la première étape. Très curieux de voir ce qu’il adviendra de l’organisation Millenium également. Mais ce que j’ai préféré dans ma lecture, ça reste l’humour noir, le cynisme qui s’en dégage. Kohta Hirano n’a peur de rien.

Scénario : 3/5

D’un point de vue visuel, HELLSING est percutant. Et le mot est faible. Le style de Kohta Hirano est aussi outrancier que ses idées. Au delà des gerbes de sang et des corps découpés, le character-design est remarquable. Le mangaka porte un soin particulier aux vêtements et aux armes ! Et ses mises en scène viennent mettre pleinement en valeur ces éléments. Et même si l’oeuvre a bientôt 30 ans, je dirais qu’elle n’a pas pris une ride (contrairement aux « vieux personnages », un running gag de l’auteur).

HELLSING © Kohta Hirano/SHONEN GAHOSHA Co., Ltd.

Le travail d’ambiance est à relever également. On sent que l’auteur nourrit un amour pour le cinéma et également pour la culture britannique. Si le titre est une référence évidente à Abraham Van Helsing, le chasseur de vampire de Bram Stoker, Kohta Hirano donne les traits de Edward Van Sloan (Dracula, 1931) au père Anderson. Sa gestion des contrastes et les focus sur les rictus ou les yeux contribuent à donner une atmosphère horrifique au titre.

Visuels : 4/5

HELLSING, en résumé :

💎 Ce que j’ai aimé :

  • Alucard.
  • La démesure baroque, la surenchère gothique.
  • L’humour noir et cynique du titre.

🪨 Ce que j’ai moin aimé :

  • Bien que ça reste jouissif d’emphase, ça ne raconte pas grand chose pour le moment.
  • Je regrette que Seras soit aussi peu exploitée.

Note globale : 14,5/20