C’est le meilleur lancement pour un manga en France, voici mon avis sur le tome 1 de INSTINCT, par Inoxtag et Charles Compain !
À noter que c’est également le deuxième meilleur démarrage manga en France, juste derrière le tome 103 de One Piece.
Avant de commencer cette lecture, si vous souhaitez revivre les émotions de l’ascension de l’Everest par Inox :
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INSTINCT, tome 1 :
Pour cette nouvelle création, les éditions Michel Lafon ont opté pour du A5, un grand format donc. La couverture attire fortement l’oeil, notamment par ses couleurs et le point de lumière central. Pour ce qui est de l’objet livre en lui-même, c’est une belle édition, avec un papier et une impression de qualité.
Cependant, en ce qui concerne le tome dont je dispose, l’impression de quelques pages semble très mauvaise. J’ai au début pensé à un effet volontaire, mais je pense qu’il s’agit juste d’un défaut de fabrication, malheureusement.
Haki, 19 ans, a le don de voir les intentions d’autrui. Il perçoit l’aura de ceux qui l’entourent et doit constamment supporter la nature humaine. Au moment où Haki apprend qu’il est atteint par un virus incurable et qu’il ne lui reste que quelques mois à vivre, il rencontre Luna, une jeune fille intrigante qui lui laisse entrevoir un monde meilleur.
Mais quel est le prix à payer ?
Une bonne surprise ?!
INSTINCT débute dans un univers similaire au notre, à ceci près qu’une maladie fait des ravages : le Noctus. Les personnes atteintes sont reconnaissables par des tâches noires sur leur corps, et voient leur espérance de vie se réduire à 9 mois maximum. Même si cela n’est pas contagieux, cette affection leur vaut d’être dénigrés et rejetés par les autres.
Cependant, on découvre assez vite qu’il existe un monde caché, Agartha, où les personnes malades peuvent se réfugier, vivre en paix, et surtout, développer leurs pouvoirs et augmenter leur longévité ! Ce tome 1 introduit donc bien son univers, et il y a même de bonnes idées. Reste à voir comment celles-ci seront exploitées, car pour le moment ça reste assez convenu.
Univers : 4/5
Du point de vue du scénario, INSTINCT nous propose quelque chose d’assez conventionnel. Haki est un protagoniste « spécial » dès le début par sa capacité à percevoir l’aura des gens qui l’entourent. Et il le devient encore plus en contractant le Noctus. Il se retrouve ainsi plongé malgré lui dans ce nouveau monde qu’est Agartha et découvre la société qui y prospère.
Ce premier tome adopte un rythme assez rapide tout en étant très dense. On assiste ainsi à la révélation d’Haki, à son examen d’entrée, mais aussi aux premières manifestations de ses pouvoirs et à ses frasques. On n’a pas vraiment le temps de se poser, on n’a pas le temps d’apprécier non plus, et l’intrigue (qui pourrait être intéressante) ne semble qu’être un amalgame de manga que l’on connaît.
Scénario : 3/5
En ce qui concerne les personnages, ce tome 1 d’INSTINCT est tout de même assez superficiel. Haki est l’archétype même du héros élu. Et, même si son amour et sa dévotion pour son père peuvent nous toucher, cela reste trop léger pour nous attacher vraiment à lui. Luna s’en sort mieux de mon point de vue. Elle est plus secrète, et ce mystère autour d’elle la rend plus intéressante.
L’arrivée à Agartha est l’occasion d’introduire d’autres personnages, comme Lucci ou Jessie, mais leur « développement » se limite à une présentation et quelques répliques. Cependant, cela à le mérite de compléter la présentation de l’univers en montrant les différentes « factions », chaque individu atteint du Noctus obtenant la capacité de développer à l’extrême un de ses sens.
Personnages : 2,5/5
Visuellement, j’ai trouvé que ce tome 1 d’INSTINCT était une belle surprise. Charles Compain nous propose quelque chose de très correct, surtout si l’on considère qu’il n’est pas dessinateur de métier ! Les design des personnages sont plutôt agréables, et la lecture est fluide. Je ne sais pas si c’est à Charles ou à Basile que l’on doit le découpage, mais la narration est plutôt réussie.
On a également droit à des mises en scènes avec un peu d’audace et de belles scènes d’actions. Mais il y a évidemment quelques ratés. La maîtrise des proportions, des déformations, de l’anatomie est maladroite. Et en ce qui concerne les pages mettant en avant les décors, elles sont trop peu détaillées pour être pleinement immersives de mon point de vue.
Visuels : 3/5
INSTINCT, en résumé :
💎 Ce que j’ai aimé :
- L’univers développé, entre le virus Noctus et les Factions sensorielles.
- Certaines thématiques, plutôt audacieuses pour un shonen.
- Certains mises en scènes et plus globalement le style artistique.
🪨 Ce que j’ai moins aimé :
- Le rythme trop rapide qui ne permet pas de bien poser les choses avant de les développer.
- Les personnages trop archétypaux et le manque d’attachement à ces derniers.