Avec le bruit qu’il a fait à sa sortie, on ne pouvait qu’attendre KAGURABACHI : voici mon avis sur le tome 1 !
KAGURABACHI, tome 1 :
Si vous ne le saviez pas, KAGURABACHI est un des rares manga, le seul probablement, à avoir acquis une notoriété avant même que son premier chapitre ne paraisse. Derrière cela, les trolls des réseaux sociaux mais aussi des réponses aux attentes du public actuel.
Les éditions Kana ont raflé gros avec ce titre, dont la popularité ne cesse de progresser. Il serait déjà question d’un anime selon la rumeur…! Pour la sortie française, c’est donc un dispositif des plus conséquents qui a été mis en place. Pour le commun des lecteurs : un shikishi exclusif ainsi qu’une jaquette alternative, et un pop-up à la Fnac du Forum des Halles. Les libraires ont reçu deux PLV selon leurs commandes, et pourront compter sur un obi avec Naruto pour vendre le titre. Pour les rares élus de la presse et des réseaux, deux soirées de lancemeun kit comprenant :
- Le tome 1 dans un étui en plastique à l’effigie des coffrets où sont rangés les sabres.
- Un t-shirt identique à celui du père de Chihiro.
- Un stand acrylique qui peut faire office de serre-livre.
- Un shikis…
- Le dossier de presse, avec interview de Takeru Hokazono, l’auteur et son éditeur Takuro Imamura.
- Un ex-libris recto-verso.
Les sabres sont faits pour ceux qui désirent éradiquer le mal et protéger les plus faibles.
Aspirant forgeron, Chihiro travaille chaque jour aux côtés de son père. De nature taciturne, il est tout l’opposé de son paternel, un homme qui a toujours le mot pour rire. Ils avaient tout pour vivre heureux… jusqu’à cette terrible tragédie. Désormais, leur belle relation est tachée de sang, et leur bonheur est à jamais perdu.
Consumé par la haine, Chihiro est aujourd’hui animé par une détermination sans faille…
En ce qui concerne l’objet livre en lui-même, il s’inscrit dans les standards de la collection Dark Kana. Un papier assez fin mais plutôt opaque, pas de pages couleurs. On peut noter la présence d’un chapitre bonus.
Une série à la conquête du monde, Un futur grand shōnen ?
KAGURABACHI prend place dans un univers à la frontière entre le récit fantastique avec des magiciens; et les histoires de gangs et de mafia. Les sabres revêtent une importance capitale dans cet univers, puisqu’ils permettent à eux seuls de régler des conflits.
Plusieurs groupes s’affrontent, des clans évidemment mais aussi l’organisation Hishaku qui oeuvre dans l’ombre et qui semble regrouper certaines sorciers influents de la pègre, ainsi que le Kamunabi, qui est une branche du gouvernement chargé de juguler leurs activités. Ce tome 1 plante donc un décor assez solide, qui, s’il est bien exploité par la suite, pourrait nous offrir de belles choses !
Univers : 4/5
Pour ce qui est de l’histoire, KAGURABACHI fait dans le très convenu avec son premier tome. Après une brève introduction, et un peu de confusion pour le lecteur, on entre dans le vif du sujet assez durement. Chihiro, notre protagoniste, souhaite se venger de ceux qui ont tué son père, et pour cela, il est prêt à tout. L’histoire s’articule ainsi autour de ce désir de vengeance entre John Wick et Kill Bill.
Cependant, elle a le mérite d’essayer d’étoffer un peu le tout avec des sous-intrigues qui s’entremêlent. Et bien que le rythme soit cadencé, cela n’empêche pas le récit de se poser ou même d’adopter un ton plus léger. Ça n’a rien de révolutionnaire pour le moment, mais ça se lit vite et bien !
Scénario : 3/5
Du point de vue des personnages, KAGURABACHI est assez ambitieux avec son tome 1. En effet, en plus de notre protagoniste et son père, cet opus nous présente Togo Shiba, un magicien qui fait office de mentor et qui sauve bien des situations.
Ou bien Char Kyonagi, une jeune fille qui est aussi la caution comique de l’oeuvre ! J’aime beaucoup le personnage, pour le mystère qui l’entoure mais surtout pour sa dimension absurde. Au delà de ça, on fait la connaissance des premiers antagonistes. Norisaku Madoka qui, bien qu’il ne soit qu’un sous-fifre, permet de poser des jalons. Et Genichi Sojo qui, lui, se révèle d’ailleurs vraiment menaçant pour un opposant initial !
Personnages : 3,5/5
Visuellement, c’est peut-être là que KAGURABACHI marque le plus de points. En effet, si le code graphique peut paraître simple au premier abord, on prend une claque dès lors que les scènes d’action s’offrent à nous. L’auteur nous propose des points de vue virtuoses et un découpage dynamique. Il semble également plaisir à mettre en scène les capacités des sabres, en ayant recours à des métaphores visuelles du plus bel effet.
Qui plus est, l’ensemble reste toujours compréhensible : c’est un vrai plaisir à lire ! Pour le moment, les designs des personnages se veulent assez charismatiques, aux allures Jojoesque parfois, je suis curieux de voir ce que cela donnera avec le temps !
Visuels : 4/5
KAGURABACHI, en résumé :
💎 Ce que j’ai aimé :
- Le trait, notamment dans les métaphores visuelles des scènes d’action.
- Le rythme cadencé et donc très prenant du récit.
- La synergie entre les différents personnages : notamment Chihiro et Char.
- L’univers mêlant récit fantastique et histoires de gangs.
- Le discours sur le poids que portent les forgerons sur leurs épaules.
🪨 Ce que j’ai moins aimé :
- Les débuts convenus, tant pour l’intrigue que les personnages.
- Un enchaînement des situations qui est parfois confus.
Note : 14,5/20
Et pour ceux qui se demanderait quand sortira la suite de KAGURABACHI, les éditions Kana annoncent :
- Le tome 2 pour avril 2025
- Le tome 3 pour juillet 2025
- Le tome 4 pour août 2025
- Le tome 5 pour octobre 2025
- Le tome 6 pour décembre 2025