En 1543, des marchands et marins portugais sont les premiers Européens à débarquer au Japon, terre lointaine et mystérieuse. Découvrez à travers cet article l’arrivée des Européens au Japon !
Des missionnaires et des armes à feu
C’est en 1543 que des Européens débarquent pour la première fois au Japon. Deux portugais, passagers d’une jonque chinoise, sont obligés, après une tempête d’accoster sur l’île de Tanegashima pour réparer leur embarcation.
Après ce premier contact accidentel avec le Japon, les Portugais reviennent bientôt pour découvrir ce que le pays pourrait offrir. Ils possèdent une flotte important pour contrôler le très lucratif commerce des épices. Ils ont déjà établi des comptoirs commerciaux un peu partout en Asie, depuis l’Inde jusqu’à la Chine.
Les Japonais se montrent impatients de commercer pour une bonne raison : les armes à feu. Ils connaissent l’existence de la poudre grâce aux chinois qui l’utilisent pour des feux d’artifices et des fusées de signalisation.
Mais avant l’arrivée des Portugais, les Japonais n’avaient jamais vu d’armes à feu. Six mois après leur introduction, les armuriers japonais avaient appris à les fabriquer.
Une révolution dans l’art de la guerre au Japon
Le seigneur de la guerre Oda Nobunaga (1534-1582) est l’un des premiers à saisir l’importance des armes à feu. Dès 1549, il constitue une unité d’infanterie de 500 hommes armés de fusils. Il a pour ambition de réunir « tout le pays sous un seul sabre » : le sien ! Peu après les fusils viennent les canons, qui modifient encore le caractère des combats.
En 1569, Oda prend le port de Sakai, un centre important de fabrication d’armes et de canons. En 1575, il remporte une victoire contre ses rivaux, les Takeda, à Nagashino, où il rassemble 3000 hommes armées de mousquets pour contrer la cavalerie adverse. À sa mort, Oda contrôle le tiers du pays. Il est le « Napoléon Japonais ».
Les missionnaires jésuites au Japon
En 1549, une mission de jésuites, conduite par l’Espagnol François Xavier (1506-1552) débarque au Japon pour convertir le peuple au christianisme. Rien ne les empêche de rentrer au Japon ; ils doivent cependant affronter la difficulté de la langue. Les jésuites disent que c’est une invention du diable pour les empêcher de répandre la « vraie foi ». En 1604-1606, ils publient un dictionnaire portugais-japonais comportant 33 000 mots.
Les Jésuites pensaient que la manière la plus efficace pour répandre le christianisme serait dans un premier temps de chercher à influencer les hommes de pouvoir. Cela pourrait permettre de diffuser ensuite la religion au reste de la population.
Cependant, ils avaient besoin d’obtenir l’accord des autorités locales pour diffuser le christianisme sur leurs terres… Il est confirmé que lorsque les seigneurs féodaux convertirent au christianisme, le nombre de croyants sur leurs domaines augmenta fortement.
Même si les Jésuites ont mis en avant des dirigeants comme Takayama Ukon et beaucoup d’autres martyrs, la grande majorité des chrétiens japonais abandonnèrent leur foi après les persécutions.
Parmi ces martyrs, on trouve :
-les 26 martyrs crucifiés en 1597 ou martyrs du Japon
-les 205 martyrs béatifiés par le pape Pie IX tués entre 1617 et 1632 à Unzen dont le bienheureux Michel Nakashima.
–les seize martyrs de Nagasaki tués entre 1633 et 1637.
Néanmoins, le christianisme proposait des concepts spirituels très « novateurs » pour la société japonaise. Sa diffusion dut subir quelques adaptations en fonction des caractéristiques de la culture d’accueil.
Sources : Franceculture, Wikipedia, Journal du Japon