Le Japon est une pays unique, bien à part. Formé d’îles, situé à l’extrême Est de l’Asie, le pays s’est préservé durant des siècles des invasions étrangères. Découvrez à travers cet article le début de l’histoire du Japon.
Une nation originale
Formé par un groupe d’îles, le Japon est géographiquement isolé. Il s’agit d’un des pays ayant le pire emplacement géographique. Son plus proche voisin est la Corée, située à plus de 190km au nord-ouest. Par ailleurs, les Japonais constituent aussi un peuple à part. A l’inverse de nombreux pays du monde, l’archipel compte très peu de minorités (2% des 125 millions d’habitants). Ainsi par exemple 700 000 coréens, sont nés au Japon, et ne parlent pas leur langue d’origine. Ce n’est qu’après la Seconde Guerre mondiale que les Japonais commencèrent à voyager en grand nombre hors de leur pays. Parallèlement, de nombreux étrangers, et plus particulièrement des Occidentaux, vinrent s’installer au Japon. Pendant presque toute leur histoire, les Japonais se sont considérés comme un peuple singulier et distinct.
Une langue particulière
La langue japonaise à accentué le sentiment de particularisme des japonais. Si la prononciation paraît facile pour les Européens, la grammaire et l’écriture sont compliquées. Ainsi, avant d’entrer en contact avec la Chine, les japonais n’avaient aucun moyen d’écrire leur langue. Ils empruntèrent aux Chinois leurs caractères (kanji), mais ils durent leur ajouter deux syllabaires (kana), les langues chinoises et japonaises étant très différentes. Un syllabaire est une sorte d’alphabet où les signes forment des syllabes et non des sons uniques et distincts.
En conséquence, on ne peut pas lire un journal japonais sans connaître à la fois les kana et au moins 3000 kanji.
(L’écriture japonaise bénéficie tout de même d’un système de furigana, petits hiragana placés à côté du kanji et qui permet d’en connaître la prononciation et faciliter sa compréhension. Son utilisation n’est pas systématique mais permet un accès plus simple à la lecture japonaise).
Les premiers habitants
Les îles japonaise sont habitées depuis au moins 30 000 ans. D’ailleurs, des fossiles de plantes et d’animaux attestent que le Japon fut autrefois rattaché au continent asiatique. L’actuelle mer du Japon aurait été un immense lac dans le passé. Les premières migrations se firent probablement par les terres émergées, reliant alors le sud de Hinshû à la Corée et Hokkaidô à la Sibérie. Il y a environ 20 000 ans, la fonte de grands glaciers fit monter le niveau de la mer, isolant les îles principales les une des autres et les coupant du continent.
Les Aïnous furent l’une des premières tribus à peupler le Japon. Alors que la plupart des Japonais sont issus d’un métissage de Mongols, Malais et Polynésiens, les Aïnous ressemblent aux Sybériens. Ils sont aussi plus grands, plus robustes, et leur système pileux est plus développé que celui des autres Japonais. Leur langue se différencie totalement du Japonais. Ceux qui la parlent encore aujourd’hui sont rares. Le mot « aïnou » signifie simplement « homme« . D’ailleurs, dans leur religion, le saumon, la chouette, l’orque et l’ours étaient sacrés.
Actuellement, près de 25 000 Aïnous vivent dans l’île d’Hokkaido et au sud de l’île russe de Sakhaline. Ils sculptent des ours en bois qu’ils vendent aux touristes japonais venus visiter les villages aïnous reconstitués.
A la découverte des Aïnous
C’est un anglais, John Batchelor (1854-1944) qui étudie le premier le mode de vie des Aïnous. Bien qu’il n’ait aucune formation particulière, il devient missionnaire de l’Eglise anglicane. En 1879, il vient dans l’île d’Hokkaidô pour y prêcher l’Evangile. Il apprend la langue des Aïnous et vers 1889, il publie un dictionnaire aïnou-anglais-japonais.
Batchelor construit des écoles pour les Aïnous et leur assure des soins médicaux. Il vit parmi eux pendant 60 ans jusqu’à son départ forcé en 1939 quand éclate la Seconde Guerre mondiale.
Riz et empereurs du Japon
C’est entre 300 av J.C et 300 après J.C que les Japonais apprirent la riziculture, le travail du fer et du bronze, et le tissage, inventions chinoises transmises aux Japonais par des immigrants de Corée ou d’Okinawa. Cette époque est dite Yayoi, du nom du village de Yayoichi (actuellement un quartier de Tokyo). Dans cette ville, les archéologues trouvèrent un nouveau type de poteries peintes très différentes du style Jômon.
Ils découvrirent également que le bronze était utilisé dans la fabrication de miroirs, de cloches, d’épées et de pointes de lances.
Plus que la chasse, les récoltes de riz régulières assurent des réserves de nourriture. Ainsi, la population et la taille des villages augmentent. Par ailleurs, les chefs des villages les plus puissants, devenus chef de clans, règnent sur leurs voisins. Lorsqu’ils meurent, certains sont enterrés sous des tumulus situés à l’écart des lieux de sépulture habituels, en hommage à leur rang.
Le premier empereur du Japon
Chaque peuple a ses mythes créateurs expliquant la naissance du monde. Pour les japonais, la déesse du Soleil, Amaterasu, aurait donné à son petit-fils un sabre, un collier de pierres précieuses et un miroir, avant de l’envoyer gouverner le Japon. Selon les plus anciens livres d’histoire japonais, écrits en 712 et 720 après J.C, le premier empereur fut Jinmu. Il serait le petit-fils de Ninigi, dont le règne commença en 600 avant J.C. Lorsqu’ils accèdent au trône, les empereurs nippons reçoivent un sabre, un collier et un miroir. Cette tradition se perpétue encore aujourd’hui.
Source : wikipedia