C’est une oeuvre que j’apprécie et que je retrouve avec grand plaisir ! Voici mon avis sur les tomes 5 et 6 de LES ENFANTS D’HIPPOCRATE !
Si vous ne connaissez pas l’oeuvre, je vous invite à lire mes précédentes critiques !
Présentation : Les Enfants d’Hippocrate
LES ENFANTS D’HIPPOCRATE, tomes 5 et 6 :
Pour ces deux nouveaux tomes, une fois n’est pas coutume, on retrouve des teintes pastels, en parfaite harmonie avec l’univers enfantin de la pédiatrie. Petite préférence pour le tome 5, où la simplicité fait l’efficacité de mon point de vue.
Il n’y a rien de plus précieux que la vie…
L’opération chirurgicale de Tomorin, la jeune pianiste atteinte de leucémie, a enfin commencé, sous la houlette de Hideki, en qui Maco place tous ses espoirs. Cependant, le chirurgien pédiatrique ne cesse de semer la discorde autour de lui, en remettant en question le travail de C.L.S. d’Aoba au sein de la clinique. Peu à peu, les intentions du jeune homme ainsi que le troublant passé de la famille Suzukake se dévoilent…
Sous les jaquettes, on retrouve encore une fois des petits strips qui évoquent les histoires abordées dans le volume. Cette fois, c’est Ren qui joue aux artistes !
Maco, pédiatre youtubeur !
Avec ces deux nouveaux volumes, LES ENFANTS D’HIPPOCRATE adopte un schéma différent de ce qui nous avait été montré jusqu’alors. Si au début cela s’apparentait à une série médicale, c’est désormais plus proche d’une tranche de vie. On reste dans le milieu hospitalier, avec des patients, mais on s’intéresse bien plus à la vie des soignants.
Toshiya Higashimoto fait d’ailleurs des choix assez intéressants. Ainsi, il prend le temps de construire une intrigue autour de Iku Aoba plutôt que sur la famille Suzukake. Pour autant, il ne délaisse pas ses protagonistes principaux. On a ainsi d’autres pistes de développement autour de Goro, le père. L’oeuvre parvient à se renouveler d’une belle façon, tout en restant fidèle à ce qu’elle a établi (avec ce conflit entre deux médecines).
Scénario : 4/5
Visuellement, les tomes 5 et 6 de LES ENFANTS D’HIPPOCRATE sont dans la lignée des précédents. Le trait est toujours aussi expressif, mélange de simplicité et de détails. J’ai aimé l’intensité, la tension qui se dégageaient des scènes de confrontations. De même, et à l’opposé, j’ai trouvé que le dessin rendait bien compte de la présence solaire, et aussi très décalée, de Maco.
La narration est claire, et permet de suivre sans grande difficulté l’histoire. Les décors sont fournis et variés, ce qui nous garde immergé dans de récit. Certaines doubles pages m’ont particulièrement marqué en proposant des envolées lyriques et poétiques. Toshiya Higashimoto propose encore une fois des mises en scènes originales, très bien accompagnées par l’adaptation graphique.
Visuels : 4/5
Comme je l’évoquais, les tomes 5 et 6 de LES ENFANTS D’HIPPOCRATE mettent en avant Iku Aoba. Elle se révèle être un personnage très attachant, éminement humain aussi. Avec elle, on découvre le métier de Child Life Specialist, ce qu’il implique, son importance dans une clinique… Ce même sujet sert aussi d’axe de développement pour Hideki. On ne va pas se le cacher, il est détestable.
Et ce n’est pas la relation qu’il entretient avec son père Goro qui va changer la donne. Un fils exécrable, un père mollasson, une relation qui manque globalement de subtilité, dans les reproches comme dans les confrontations, je trouve. C’est très manichéen et je trouve cela dommageable. Malgré ses passages de doute, Maco est un peu en retrait, ce que je déplorerai toujours tellement j’adore ce personnage.
Personnages : 4/5
Évidemment, la grande force de LES ENFANTS D’HIPPOCRATE reste sa capacité à transmettre des émotions. Dans ces deux volumes, cela se fait avec ces jeunes patients, et ce, même si les cas et leur dénouement sont un peu redondant. Mais c’est surtout le fort accent mis sur le passé des Suzukake qui va nous piquer au vif.
Ces flashbacks nous permettent de renforcer notre attachement à ces personnages, ou, à défaut, de comprendre certaines réactions. On découvre le lien très particulier qui unit les deux frères, et je dois reconnaître que cela m’a beaucoup touché. Le côté tranche de vie, plus prégnant ici, renforce cette capacité à jouer sur la corde sensible du lecteur. Cela confère aussi une dimension plus réaliste, dramatique à l’oeuvre.
Émotions : 4/5
LES ENFANTS D’HIPPOCRATE, en résumé :
💎 Les points forts :
- Un récit qui s’engage dans la tranche de vie.
- Des dessins toujours aussi jolis.
- D’autres personnages mis en avant.
- Une claque émotionnelle.
🪨 Les points faibles :
- Un aspect manichéen qui devient dommageable.