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Les pérégrinations de Shima aux Utopiales : The Relative Worlds

  • Shima 

Dernière avant-première à laquelle j’ai assisté aux Utopiales et film qui a clôturé le festival : The Relative Worlds. Le film sortira le 18 mars 2020 en France sous le titre Les Mondes Parallèles.

The Relative Worlds avait déjà été diffusé au festival d’Annecy.

On peut dire que cette année, les Utopiales ont été riches en japanimation. Malgré une très grande affluence, le festival a été un grand plaisir. Il y a deux films auxquels je n’ai pas pu assister : Yûki et le combat des Shoguns, film d’animation de 1981 qui ressortira en 2020 et Le Serpent Blanc, film d’animation chinois qui reprend la légende du Serpent Blanc.

Revenons à The Relative Worlds !

The Relative Worlds

The Relative Worlds – Synopsis

Shin est un lycéen ordinaire vivant à Tokyo. Il rencontre un garçon nommé Jin, son double parfait, qui prétend venir d’un autre monde. Selon Jin, un monde parallèle existe, où règne la princesse tyrannique, Kotoko. Jin serait en mission à Tokyo pour tuer le double de Kotoko, qui se trouve être la meilleure amie de Shin, Kotori.

The Relative Worlds

The Relative Worlds

Des plus…

Pour un premier long-métrage, Yuhei Sakuragi s’en sort bien. Le scénario est intéressant et assez original. Les graphismes sont beaux. Les yeux de Kotori/Kotoko étaient magnifiques, comme son design dans l’autre Japon. Miko et Riko étaient superbes aussi. Les personnages féminins m’ont beaucoup plu. Les personnages masculins étaient plus « fades », même au niveau du caractère. Shin est par moments assez agaçant. Cela dit, l’histoire dans sa globalité m’a plu. Le film commence par une romance, continue dans le fantastique et part en SF/Mecha par la suite. Un cheminement assez intéressant.

La musique était très belle. Elle sublimait certaines scènes et nous immergeait totalement dans l’œuvre.

The Relative Worlds

… Et des moins.

  • Malheureusement, l’animation ne m’a pas plu. La CGI sur grand écran, ça m’a donné la nausée par moments. De plus, on avait l’impression que les personnages dodelinaient constamment de la tête. C’était assez gênant. À d’autres moments, j’avais l’impression d’une cinématique de jeux vidéo, j’avais envie de reprendre ma manette pour continuer l’histoire. La CGI et moi, nous ne sommes pas encore très copains, sauf quand c’est très bien fait.
  • Le suspens sur certaines scènes était peut-être appuyé quelques secondes de trop. Je me suis retrouvée à me dire « Bon, donne-nous la réponse! », alors que les scènes étaient prenantes, mais un peu trop longues.
  • Chose regrettable, la traduction contenait de nombreuses coquilles. Je ne sais pas si c’est la traduction québecoise ou française, mais certaines tournures de phrases étaient moyennement correctes en grammaire française de métropole. C’est dommage de présenter le film avec des sous-titres presque dignes de fansub.
    J’ai appris par la suite que le film avait été diffusé au Québec il y a quelques mois, peut-être nous a-t-on servi cette version.
The Relative Worlds

Une fin différemment interprétée.

En parcourant le net et en écoutant les autres personnes dans la salle, je pense que la fin a été comprise de deux manières différentes. Ce doit être un choix de l’auteur, mais je pense que si on réfléchit un peu et met de côté de vouloir absolument un dénouement précis, il n’y a qu’une hypothèse à retenir.

/!\ Spoilers /!\

  • Le fait que Riko arrive une seconde trop tard pour sauver Kotoko, j’ai trouvé que c’était une bonne chose. Même si elle était ma personnage préférée, j’ai trouvé bien de tuer l’héroïne au milieu du film. Ce n’est pas si courant.
  • La scène de combat contre Riko était vraiment très réussie. Je l’ai trouvée sublime. A ce moment-là, le CGI ne m’a pas dérangée et les graphismes étaient magnifiques, notamment la tenue de Riko.
  • En ce qui concerne la fin. Je pense que Kotoko et Kotori sont vraiment mortes. Dans l’autre Japon, on voit Jin sur la tombe de Kotoko et si elle meurt dans un monde, son double meurt dans l’autre. Je pense que la scène finale est une sorte de flash-back, ce que Shin aurait voulu dire à Kotori le jour de leur rendez-vous.

Bref, The Relative Worlds est un divertissement agréable, même si la CGI ne m’a pas conquise.