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Les Pérégrinations de Shima – The Killer Inside Tome 1

  • Shima 

Aujourd’hui, je vais vous faire part de mon avis sur le nouveau thriller envoyé par les Editions Ki-oon : The Killer Inside, écrit par Hajime Inoryu et dessiné par Shota Ito.

Tout d’abord, ce n’est clairement pas un manga à mettre entre toutes les mains. Nudité et violence très explicites sont au rendez-vous !

On vous avait annoncé le manga et partagé le premier chapitre à lire en ligne.

The Killer Inside

Résumé The Killer Inside par Ki-oon

Le psychopathe qui sommeille en moi

A première vue, Eiji, discret et maladroit, ne se démarque pas de la foule des étudiants de sa fac… Pourtant, il tente depuis longtemps de faire oublier au monde que son défunt père n’était autre que le tueur en série LL, tristement célèbre pour les horribles tortures infligées aux jeunes femmes qu’il a assassinées.

Après des années passées à fuir la presse, Eiji a enfin réussi à trouver sa place. Mieux, il se réveille un matin avec une des plus belle fille du campus à ses cotés ! Elle lui avoue être tombée amoureuse de lui lorsqu’il l’a sauvée des griffes d’une brute épiasse. Un vrai conte de fées… dont le jeune homme n’a aucun souvenir ! Les trois derniers jours sont un trou noir dans sa mémoire, comme si quelqu’un d’autre avait vécu dans son corps à son insu… Et, pendant don amnésie, un cadavre de femme mutilé a été retrouvé dans le quartier. Pour la police, ça ne fait aucun doute : c’est du LL tout craché…

Je ne spoilerai pas plus que ce que dévoile le résumé.

The Killer Inside

Edition

Ki-oon nous propose une édition de qualité. La couverture est intrigante, j’ai aimé cet effet déchiré sur le visage d’Eiji, révélant un visage sombre.

The Killer Inside

Graphismes

Shota Ito est en charge des graphismes. Il nous présente une œuvre très sombre, dans les traits des personnages, comme dans les décors la plupart du temps, alternant tout de même avec des traits de personnages sans ombrages et des décors clairs dans les parties plus légères du manga. Le trait de Shota Ito et la manière dont il l’utilise collent parfaitement au récit.

Personnellement, il y a quelques expressions faciales d’Eiji avec lesquelles j’ai eu du mal, trouvant ce visage incroyablement laid. Je pense que c’était dans l’idée, car il est le seul à arborer de telles expressions. Une façon de décrire la personnalité du jeune homme, certainement.
Au contraire, les personnages féminins sont tous très beaux, en particulier Kyoka. Shota Ito a l’air d’avoir porté une attention toute particulière, notamment sur les yeux, dans chaque case où apparaissait une femme, contrairement au sexe opposé qui se voit parfois réduit à un dessin « simpliste ».

Histoire

Le manga débute par un très bon gag ! J’ai été surprise de ce début. Je ne vous spoilerai pas les 2 premières pages, mais transformer un début qui s’annonce lourd et graveleux de la sorte m’a beaucoup plu !

Eiji, de jeune homme banal à jeune homme épanoui

On découvre donc Eiji, personnage principal, étudiant en quête « acharnée » d’une petite amie, désirant plus que tout, au début de l’histoire, perdre son pucelage !

J’ai trouvé Eiji assez quelconque et lourd par moments. Je pense que ce n’est pas le charisme du personnage qui portera l’histoire, mais bien le récit et j’apprécie cette intention de l’auteur, qui nous promet ainsi logiquement une intrigue digne de ce nom !

Après sa première perte de mémoire, Eiji se retrouve à sa surprise, en couple avec l’une des plus belles filles du campus. Je me suis retrouvée aussi perdue que lui ! J’ai beaucoup aimé le personnage de Kyoka. Notamment de sa réaction lors de la révélation du secret d’Eiji. J’ai souvent trouvé que les proches de criminels étaient beaucoup plus discriminés au Japon que dans nos contrées occidentales, chose qui m’a souvent choquée dans les mangas ou documentaires que j’ai pu voir.

The Killer Inside

« The Killer Inside » fait son apparition !

Après avoir obtenu la vie dont il rêvait, le quotidien d’Eiji va basculer et d’étranges événements dont il ne se souviendra pas vont se dérouler. Ces black-outs auraient-ils une signification ? Pourquoi ne se souvient-il de rien ? Cet autre Eiji qui agit pendant ses pertes de mémoire, qui est-il ?

Des réponses vont arriver dans ce tome, mais le suspens continue à la fin de ce premier opus et personnellement, l’auteur m’a conquise et je me suis laissée prise dans l’histoire et je veux en savoir plus !

Une chronologie importante

J’ai remarqué, sans trop y prêter attention au début, que les jours et dates étaient indiqués sur une case noire, procédé qui prendra toute son importance après la réalisation de la première perte de mémoire d’Eiji. Je me suis prise à scruter chaque date pour anticiper les événements importants qui allaient se dérouler.

The Killer Inside

Un très bon départ

J’ai beaucoup aimé le manga sur les trois premiers quarts du volume. L’histoire se met en place, les révélations tombent, à un bon rythme, ne perdant pas mon intérêt, puis lorsque le manga prend un gros tournant, j’ai moins aimé les choix de l’auteur. J’attends le tome 2 pour voir où cela va mener. Je n’ai pas spécialement de doutes quand au talent de l’auteur, j’attends de voir si la direction dans laquelle il va diriger l’intrigue correspondra à mes attentes de lectrice et à mes goûts personnels.

Références ?

The Killer Inside

Memento

Après avoir réalisé qu’il avait des pertes de mémoire de plusieurs jours et découvert quelques détails louches, Eiji sort dans la rue, portant une casquette de marque Memento (« souviens-toi » en latin). J’ai immédiatement tilté. Après quelques recherches pour m’assurer que la marque était inventée, je peux vous faire par de mon hypothèse : Le mot Memento, dans un manga traitant de pertes de mémoires, je ne sais pas vous, mais j’ai tout de suite pensé au superbe film de Christopher Nolan où Guy Pearce nous offre une interprétation grandiose. Dans le film, le personnage principal souffrant de troubles de la mémoire à court terme part sur les traces de l’assassin de sa femme.

SPOIL

Dans le manga, Eiji va partir sur les traces de l’assassin de Yoko. Est-ce bien son double ou est-ce que le gang en est responsable ?

MPD Psycho

The Killer Inside m’a fait penser au manga MPD Psycho de Tajima Sho-U. Ils ont en effet en commun le sujet de la multi-personnalité et la violence graphique dont ils font preuve.

The Killer Inside

En conclusion sur The Killer Inside

J’ai globalement bien apprécié ce premier tome de The Killer Inside, même si la dernière partie m’a moins conquise. J’attends de ce fait avec impatience la suite pour voir ce que ce duo va nous proposer pour la suite de l’intrigue.

Shinai naru boku e satsui wo komete © 2018 Hajime Inoryu, Shota Ito / Kodansha Ltd.