Il y a un peu moins d’un an, je vous présentais le tome 1 d’Ariadne, l’empire céleste! D’autres tomes sont sortis depuis alors c’est parti pour une review!
À ce jour, 6 tomes sont déjà sortis mais ma review se concentrera sur les tomes 2 à 5. Embarquons pour la nouvelle oeuvre de Norihiro Yagi!
Déjà, pour ceux que ça intéresse, je vous laisse les 4 jaquettes juste ici:
Et en guise d’avant-goût, voici un petit trailer!
I) L’univers d’Ariadne, l’empire céleste
C’est, à mon sens le point le plus attrayant d’Ariadne!
Norihiro Yagi nous propose un univers très, très vaste! Une multitude de paysages. Et au moins autant d’ethnies, de cultures et de légendes!
Les vin-bos, les pin-las, les gre-tis, les mien-sis, les vern-wys… En 5 tomes, on nous montre déjà plusieurs civilisations avec chacune un design qui lui est propre et singulier. C’est assez captivant je trouve!
Ce qui était introduit dans le tome 1 est brillamment exploité et approfondi.
On passe du petit village de montagne à la ville foisonnante de technologies.
Des grottes, des forêts, des déserts. L’auteur joue avec notre curiosité et en fait un des moteurs du récit.
II) La quête et les intrigues
Si au départ la quête de nos protagonistes paraît un peu « légère »: ils veulent découvrir le monde, elle se complexifie au fur et à mesure!
Les intrigues s’entremêlent. Il faut dire que chaque peuple à son histoire, son passé et sa culture.
Par exemple les Pin-las forment une ethnie plutôt discrète; très curieuse et ayant une appétence particulière pour la connaissance. Mais ils possèdent des légendes particulière comme celle des Almiraj (des lapins cornus, issus de la mythologie arabe).
SOKYUNO ARIADNE © 2018 Norihiro YAGI / SHOGAKUKAN
Ou encore les Gre-tis dont les femmes sont responsables de la chasse et les hommes doivent protéger le pays contre… Les Dragons! (Eh oui, un sacré univers!)
Et on ne peut pas passer à côté des Mien-sis, dont l’existence relève de la légende et des détenteurs de photons comme Lashil!
Vous l’aurez compris, en plus d’être vaste, l’univers est dense! Les légendes et créatures invoquées dans le récit sont issus de diverses mythologie. Je pense que c’est un point fort également puisque ça permet à tous de retrouver des légendes connues! Et également parce que ça cultive le mystère, il y a énormément de choses à apprendre.
III) Un dessin détaillé et dynamique
Le dessin est aussi un point que je trouve très important dans Ariadne puisqu’il donne du corps à tout l’univers mis en place. Les paysages, par exemple, fourmillent de détails. Et on ressent la différence d’ambiance, de climat même dans le dessin de Norihiro Yagi.
Il existe des routes plutôt désertiques, rappelant les paysages malgaches avec des baobabs.
Mais aussi des visuels plus proches des maisons troglodytes comme on en retrouve un peu partout dans le monde. C’est assez intéressant de constater que l’auteur puise ses inspirations un peu partout.
SOKYUNO ARIADNE © 2018 Norihiro YAGI / SHOGAKUKAN
Concernant l’action, nous ne sommes pas en reste! Les combats rythment le récit et certains sont vraiment très bons! Mais je dois dire que parfois ils sont assez plats malheureusement, c’est irrégulier et c’est un peu dommage.
Ce que l’on peut retenir du dessin, c’est qu’il sait être exceptionnellement détaillé lorsqu’il s’agit de présenter l’univers! Cela donne un aspect très contemplatif au manga. Mais Norihiro Yagi sait aussi gérer le dynamisme lors des scènes d’action, de combat.
IV) Les personnages, forces de caractère
La construction des personnages est, à mon sens, très intéressante. C’était déjà assez marquant dans le premier tome, on y constatait la différence d’extraction sociale entre Lashil et Leana.
Mais l’auteur garde ce cap dans les tomes suivants. On s’amuse de voir Lashil être bourru, rustre et Leana bien plus mesurée dans ses propos. Ce qui n’est pas sans rappeler Goku et Bulma…!
Et même si c’est dur à croire, on découvre plus bourru encore que Lashil avec Louloulola.
Le personnage de Popol également est assez intéressant, tiraillé par ce qu’il est réellement, sa nature et ses ambitions personnelles.
Évidemment, les personnages plus secondaires ne sont pas en reste! On découvre d’autres détenteurs de photons, qui sont uniques en leur genre, et bien d’autres personnages!
Certains tombent dans les archétypes mais pour la grande majorité, j’ai trouvé les personnages assez complets et consistants!
V) Des thématiques et un sous-texte intéressant pour Ariadne, l’empire céleste
Et pour finir, j’aimerais parler de ce que veut nous raconter Ariadne.
On peut y percevoir quelques messages écologiques déjà. On parle de ressources en énergie, de préservation des environnements, de la conscience de la nature mais aussi du lien entre les êtres vivants et leur milieu de vie.
J’ai trouvé ça plutôt sympathique, c’est assez discret pour ne pas être lourd dans le récit! On est assez proche d’une approche descriptive d’écologie en fait.
Mais les sujets ne se limitent pas à cela. Ariadne aborde les problématiques de l’hérédité, du pardon, de la guerre et des enfants-soldats, et j’en oublie sûrement!
Vous pouvez en être sûrs, le récit est plein d’enseignements!
Le mot de la fin pour le Nain sur Ariadne, l’empire céleste!
Eh bien je dois dire qu’Ariadne est une série qui me surprend un peu! Je ne m’attendais pas à ce que ce soit aussi dense, aussi cohérent.
J’ai pris un vrai plaisir à lire ces 4 tomes. Ça donne envie d’en savoir toujours plus sur l’univers de Norihiro Yagi.
Les personnages sont attachants, mais ce sont surtout les intrigues qui m’interpellent. Je veux en savoir plus sur les Miens-si, sur les détenteurs de photons etc… Il y a énormément de petites choses qui restent mystérieuses et qui donnent envie de lire la suite.
Cela fait partie des autres points qui rendent la lecture intéressante, avec l’humour des personnages et des situations. Un shonen très sympa, dans la veine de Dragon Ball, l’original, finalement.
Si vous souhaitez vous essayer à ce nouvel univers, le premier chapitre est disponible en cliquant juste ici.
Et allez, une dernière image badass pour la route! Parce que oui, y’a un peu de hype dans Ariadne quand même!