Après nous avoir proposé le Dilemme de Toki, Kiri Gunchi est de retour chez Glénat avec sa série Dear Call! C’est parti pour la review !
Dear Call, un shonen en 4 volumes!
Avec Dear Call, les éditions Glénat nous proposent une série plutôt courte. En effet, celle-ci ne comptera que 4 tomes. Elle a pris fin le 4 janvier dernier au Japon.
Pour ce premier tome, l’éditeur nous propose une jaquette bien brillante, avec un effet miroir. À noter qu’elle est assez différente de la jaquette japonaise, qui est bien plus sobre.
(Si cela reste visuellement sympathique, je dois avouer que c’était un enfer lorsque j’ai du prendre des photos du tome…)
Sur une île si petite qu’elle ne figure sur aucune carte, le jeune Sanso vivait en paix en compagnie de Moon, un tigre blanc, et de Goot, une créature qui ressemble à un chien noir. Mais un jour, des voyageurs arrivés du continent leur annoncent une vérité surprenante qui va les séparer à tout jamais. Pour retrouver ses deux amis, Sanso va devoir intégrer l’Invocadémie et se former à l’art d’invoquer des créatures fantastiques… Le rideau se lève sur un nouveau monde de fantasy !
De la Fantasy pure et dure sur fond de school-life!
Alors pour commencer, je dois dire que le scénario de Dear Call ne m’a pas transporté. C’est plutôt convenu, du shônen nekketsu relativement classique. Ça fait le café comme on dit mais j’aurais aimé un peu plus d’originalité dans la construction.
Dans ce premier volume, tout se met en place très rapidement. L’auteur ne se perd pas outre mesure dans les présentation et campe une histoire efficace. Le protagoniste, Sanso, est « orphelin » (c’est un peu plus compliqué que ça, mais je ne veux pas spoiler), il vit sur une île loin de toute civilisation avec deux compagnons atypiques: un tigre et une sorte de chat-chien noir. Évidemment, son monde va se retrouver chamboulé avec l’arrivée d’une personne du « continent ». Et comme par hasard, notre personnage principal va se découvrir des talents magiques au contact des nouveaux arrivants. La quête est introduite: il faut détruire « Mont Noir »
Je vous avais prévenu… On n’est pas sûr de la haute volée.
Scénario: 2,5/5
En revanche, si le scénario n’est pas transcendant, le dessin est plus convaincant. Le character-design est plutôt original. Les uniformes de l’école rappellent ceux des soldats du XIXème siècle mais les plumes, les armes dans Dear Call, leurs donnent une véritable originalité.
Concernant les arrières-plans et les paysages, Kiri Gunchi nous présente des dessins plutôt aboutis. On découvre ainsi un univers graphique assez vaste, allant des îles paradisiaques aux salles de classes de l’Invocadémie.
Là où le manga se démarque de ses concurrents, à mon sens, c’est dans les concepts de créatures. Moon a vraiment un design stylé et les Black Anima sont impressionnants. L’auteur leur donne une aura inquiétante, mortifère. On peut regretter le fait qu’ils soient « méchants pour être méchants », mais force est de constater que la mise en scène est percutante.
Esthétique: 3,5/5
En revanche, s’il y a quelque chose qui m’a vraiment plu, c’est l’univers du récit. Le côté académique est assez intéressant. Contrairement à ce qu’on peut voir habituellement, l’auteur donne assez de détails sur les cours suivis par les élèves. Je dois d’ailleurs avouer que j’ai trouvé quelques similitudes avec Harry Potter, les premiers volumes qui expliquent le quotidien de Poudlard. Si vous avez apprécié ce côté « scolaire » dans l’oeuvre de J.K. Rowling, je pense que Dear Call pourrait vous plaire.
Une autre chose que j’ai bien apprécié, c’est la légende des bêtes mythiques. C’est une mécanique assez classique mais qui reste toujours très efficace. Le fait d’évoquer des « puissances » mais de ne pas les dévoiler entièrement suscite l’envie. Et avec l’esthétique déjà abordée précédemment, cela ne fait qu’accentuer cette effet.
Univers: 4/5
Et pour finir, on va parler un peu plus technique en abordant le découpage de l’action et du récit. Ce premier tome se constitue d’une présentation rapide des protagonistes principaux pour enchaîner sur le déroulement de l’intrigue. On a donc un premier tome avec un rythme assez rapide, peut-être un peu trop d’ailleurs.
Du côté des visuels, Kiri Gunchi se débrouille bien. Il nous propose des scènes d’actions dynamiques et des doubles pages bien impressionnantes. Les transitions entre les scènes d’actions et les séquences plus posées, où le dialogue est mis en avant sont bien gérées également.
Découpage: 3/5
Le mot de la fin concernant Dear Call!
Pour finir, si je dois résumer mon avis sur ce premier tome Dear Call, je dirais que je l’ai trouvé sympathique mais sans plus. Pour l’instant, le récit semble se diriger vers du shonen nekketsu assez générique. Le scénario n’a rien de très original, le dessin est bon sans être exceptionnel non plus. Et en ce qui concerne les personnages, ils restent assez quelconques pour l’instant.
On peut cependant noter que l’univers à quelque chose d’intriguant. Déjà parce qu’il rappelle des oeuvres bien connues. La plus évidente étant à mon avis Harry Potter et son école de magie. Mais aussi parce qu’il semble solide, cohérent. Kiri Gunchi nous présente une sorte de mythologie qui lui est propre. En effet, le bestiaire qu’on découvre ne s’inspire d’aucune mythologie préexistante. C’est à mon avis le point fort de cette série.
Note globale: 3,25/5
Pour ceux que ça intéresse, voici un extrait du premier chapitre!
Dear Call – Tome 01