Après quelques temps sans avoir ouvert le coffre, on part découvrir un nouveau titre. Aujourd’hui donc, on parlera de Hell’s Paradise, aux éditions Kazé.
A propos de la série
Hell’s Paradise, ou Jigokuraku, est un manga shonen de Yuji Kaku. Sa prépublication débute en 2016 dans le magazine Shonen Jump + de la Shueisha. 6 tomes ont été publiés et la série est toujours en cours.
En France, vous pouvez retrouver les tomes dans la collection Shonen Up! de Kazé. À ce jour, 3 tomes sont déjà parus.
Les couvertures
Parlons donc des couvertures. Kazé, si ils ont repris l’illustration de l’édition originale du personnage principal, ont tout de même procédé à quelques changements concernant le fond. Ainsi, le fond de la couverture de l’édition française est assez sombre pour ne pas dire noir. Ce qui contraste plutôt pas mal avec les couleurs vives de l’édition japonaise.
Personnellement je trouve que la version de Kazé colle un peu plus à l’histoire. C’est quand même assez sombre, vous en conviendrez par la suite.
Sur la quatrième, on découvre le résumé.
Je vous le remets quand même ici, si jamais ça n’est pas trop lisible sur la photo:
Japon, époque d’Edo, Gabimaru, le plus puissant des shinobi croupit en prison. Malgré sa condamnation à mort, aucun bourreau ne parvient à lui ôter la vie. En effet, son initiation lui permet de résister aux plus atroces des tortures. C’est alors qu’il reçoit la visite d’une singulière exécutive: Sagiri de la famille Yamada Asaemon. Celle-ci lui offre la possibilité d’être innocenté et relâché, mais à une condition: se rendre sur l’île mystérieuse de Sukhavati et en ramener l’élixir d’immortalité!
On découvre donc Gabimaru en première de couverture, et Sagiri sur cette quatrième de couverture.
D’ailleurs si l’on retire la jaquette, on découvre une autre illustration :
Il s’agit en fait d’une scène manga, du point de vue de Sagiri.
Qu’en penser à la lecture?
Hell’s Paradise, ça s’annonce violent!
Alors déjà, ça commence fort, très fort. Même si en lisant le résumé on s’attend à ce que ce soit violent. Je me disais qu’on était tout de même dans l’optique d’un shonen et que ce serait « mesuré ». Que nenni! La première page, c’est du tranchage de tête. Et outre la scène, c’est surtout le texte qui m’a marqué. C’est décrit d’une telle façon, si précisément, on croirait presque que l’auteur a déjà effectué une décapitation.
Mais on retrouve vite le shonen en tournant la page et en voyant la lame brisée par le cou de Gabimaru.
Le cadre est donc vite posé, de la violence oui, mais du fantastique surtout!
On enchaine donc avec la particularité de Gabimaru… À savoir sa quasi-immortalité!
Déjà la décapitation, mais également le bûcher, l’écartèlement et par la suite l’huile bouillante, aucune de ses tortures, aussi violente soit-elle, n’en vient à bout.
Pourtant, il dit bien ne pas résister, et semble même prêt à mourir, voire ravi de mourir.
Le contrat et l’île du Paradis
Avec l’arrivée de Sagiri, vient celle du contrat. Promesse d’amnistie pour notre cher shinobi condamné. Pour le faire accepter, Sagiri aura recours à l’intimidation. Ce sera également l’occasion d’une prise de conscience pour Gabimaru.
Je vous laisse l’exclusivité de cette prise de conscience, point clé de l’évolution de ce personnage.
Ce contrat stipule donc que Gabimaru devra se rendre sur l’île du Paradis, Sukhavati et en ramener l’élixir d’immortalité.
D’autres condamnés auront droit à ce privilège, ce qui ouvre une possibilité pour nous présenter une galerie de personnages tous aussi extravagants les uns que les autres. Je vous laisse évidemment les découvrir.
Le dessin de Hell’s Paradise, entre horreur et féérie
Parlons-en du dessin! C’est beau, c’est dynamique. Plein de précision et de détails, c’est vraiment agréable.
On commence dans un style sanglant, presque gore.
Le trait dégage plein d’émotion, de puissance. Il octroie à Gabimaru un certain charisme, à la hauteur de sa légende. Car il faut bien le dire, le personne de Hell’s Paradise ne paie pas de mine.
Passons à l’île du Paradis. Le dessin est évidemment fidèle au nom de la localité.
Mais cette île semble bien cacher son jeu… En voici un des derniers à en être revenu. Assez effrayant n’est-ce pas. Le style est efficace, il nous met mal à l’aise. On retrouve cette idée du body-horror très présente… dans Berserk évidemment!
D’ailleurs… pour rester dans Berserk, j’avoue avoir été un peu surpris par ce personnage apparaissant en fin de tome. Visiblement autochtone de l’île. Il représente pleinement l’idée de Hell’s Paradise.
Et il pourrait vraiment sortir de l’imaginaire de Miura!
Les Bonus!
Les lecteurs assidus de mes Trésors doivent le savoir maintenant, j’aime les bonus, les informations en plus de l’histoire. Et j’avoue avoir été servi avec ce tome. À chaque interchapitre en fait. On y retrouve un descriptif d’un des personnages apparaissant dans le tome. Un character design avec des précisions concernant ses vêtements. Je vous laisse celui de Sagiri Yamada Asaemon.
Un extrait est consultable à l’adresse suivante, pour les plus curieux d’entre vous.
Et pour la fin, l’avis du Nain sur Hell’s Paradise!
Alors, j’avoue qu’au début, ça ne me disait pas grand chose. Pour être honnête, je me disais même que ça partait plutôt mal. Malgré un dessin des plus attirants, l’histoire ne m’emballait pas.
Mais à partir du débarquement sur l’île, je suis allé de surprise en surprise. Aussi bien par rapport aux personnages, qu’à leurs actions et même l’esthétique et les enjeux.
N’étant pas friand de shonen à la base, j’avoue que celui-ci me donne vraiment envie de connaître la suite. Alors si vous ne connaissez pas, que vous êtres « shonen sans plus » et que votre cam’ c’est plutôt Berserk… Tentez Hell’s Paradise. Vous risqueriez d’être agréablement surpris.
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