Eh oui! Aujourd’hui on parle de Jujutsu Kaisen, le titre qui ne cesse de progresser dans les classements! Alors, simple effet de mode ou future série phare?
Découvrons la série de Gege Akutami disponible aux éditions Ki-oon!
Jujutsu Kaisen, univers horrifique et exorcisme!
Les couvertures des trois premiers tomes de Jujutsu Kaisen sont vraiment très jolies. Elles nous présente chacune l’un des protagonistes principaux de l’histoire: Yuji Itadori, Megumi Fushiguro et Nobara Kugisaki.
Les couleurs font évidemment écho à l’imagerie occulte: du vert, du violet. Et les « objets » accompagnant les personnages aussi. La « relique » de Yuji, le Nué sanglant de Megumi et le matériel vaudou de Nobara.
Je vous joins également la 4ème de couverture du tome 1, qui présente l’histoire:
Passons donc à la lecture de Jujutsu Kaisen!
Tome 1:
Dans le tome 1, Gege Akutami nous présente son protagoniste principal: Yuji Itadori. Un lycéen comme les autres à ceci près qu’il possède une constitution exceptionnelle! Il est ainsi capable de prouesses physiques qui ne sont mêmes pas envisageables pour le commun des mortels (et même pour les exorcistes!)
Jusque là, ça ne casse pas trois pattes à un canard, je suis d’accord.
Yuji Itadori vit dans un monde où les sentiments négatifs des gens peuvent donner naissance à des créatures malveillantes: les Fléaux. Pour contrer ce mal, il existe des Exorcistes formés dans des écoles particulières comme Megumi Fushiguro. Toujours rien de bien transcendant, on est proche de Bleach.
Là où l’histoire devient plus singulière, c’est quand apparaît Sukuna. Ou plutôt ses restes. Ce dernier est considéré comme le roi des Fléaux (rien que ça) et il a été scellé il y a de 2000 ans de ça.
Sa rencontre avec Yuji est pour le moins inattendue.
Pas de contrat avec le diable, pas de possession… Yuji MANGE la relique et parvient à contrôler le démon. (Cela peut paraître capillotracté, mais il est expliqué que le démon n’a pas toute sa puissance et que les capacités de Yuji sont surhumaines; ce qui rend le tout assez cohérent).
La base est posée et la quête se dessine: Yuji va devoir retrouver les doigts de Sukuna et les absorber. Après cela, il sera exécuté car le décès de l’hôte entraîne la disparition du démon.
Voilà pour ce qui est de la situation initiale. Le tome 1 présente également d’autres personnages: la figure d’autorité, le maître Gojo Satoru. Et ceux qui seront les coéquipiers de Yuji: Megumi Fushiguro et Nobara Kugisaki. Ainsi que quelques mécaniques de l’univers: des sorts, des familiers etc…
Petit bilan:
Un premier tome qui remplit bien son rôle introductif donc. Il ne s’éparpille pas dans toutes les directions (bien qu’on sente que l’univers derrière est vaste et fourmille de détails). Il se contente de présenter les personnages, les enjeux et les grandes lignes de l’univers en y incluant de jolies scènes d’action. Pour moi, c’est un sans faute.
Tome 2:
Le tome 2 de Jujutsu Kaisen nous propose d’approfondir un peu tout ce qui a été présenté dans le tome 1.
On nous montre un peu plus l’étendue des pouvoirs de Sukuna/Yuji, en approfondissant aussi l’univers graphique de l’oeuvre. Et je dois avouer que je trouve ça vraiment beau!
Toujours concernant Yuji, l’auteur s’attarde et développe un peu sa relation avec Sukuna. Et le moins qu’on puisse dire c’est qu’elle reste très conflictuelle! Occasionnant des combats et des situations assez déroutantes. Là encore, on peut saluer l’esthétique donnée à l’univers.
Pour rester dans les classiques du nekketsu, l’auteur amorce un tournoi entre l’école de Yuji et une autre école d’exorcisme, celle de Kyoto. On découvre ainsi de nouveaux personnages, qui ont l’air assez sympathiques. À voir par la suite! Est-ce qu’on restera dans le classique nekketsu? Ou est-ce que l’auteur s’amusera et jouera avec les codes?
Car oui, Gege Akutami semble aimer détourner les codes bien définis du genre. On peut noter l’étape d’entraînement de Yuji qui est plutôt originale… Regarder des films, c’est vraiment un entraînement?
Mais cela reste cohérent, l’énergie occulte étant étroitement liée aux émotions négatives.
Petit bilan:
Un deuxième tome qui approfondit plutôt bien les bases posées dans le tome 1. On en apprend plus sur l’univers, aussi bien dans sa représentation que dans son fonctionnement. L’auteur nous explique les mécaniques des combats, des Fléaux. On en apprend plus sur les Extensions du Territoire, sur l’énergie occulte:
Et tout ça, sans délaisser les personnages qui ont chacun droit à un petit plus par rapport au premier tome. Et surtout Yuji, qui, en tant que personnage se démarque des protagonistes de nekketsu classiques!
Le récit trouve peu à peu son identité.
Tome 3:
Dans le tome 3, on fait la connaissance d’autres exorcistes (encore oui!), ceux de Kyoto. Et je dois avouer que Gege Akutami est assez impressionnant, ses character-designs sont tous singuliers. Il est difficile de confondre les personnages. Ça rappelle un peu Bleach sur ce point.
En parallèle, Yuji Itadori poursuit sa formation accélérée d’exorciste avec un nouveau personnage: Kento Manami. J’ai beaucoup aimé ce personnage, qui ramène pas mal de « sérieux » dans l’histoire, un « cadre ». Mais il amène aussi son lot de combats bien bourrins!
© by AKUTAMI Gege / Shûeisha © by AKUTAMI Gege / Shûeisha
Mais notre nouveau duo fera face à un ennemi plutôt redoutable: Mahito. Cet ennemi apportera pas mal de chose à l’histoire. Un ton plus sérieux, une imagerie plus violente et une once de philosophie (amorcée dans le tome 2 par Jogo, le Fléau Volcan). Jujutsu Kaisen prend une direction vraiment intéressante je trouve.
Et en « fond », le cas Yuji continue de faire parler et de susciter les interrogations de certains, notamment le principal de l’école de Kyoto et le parti conservateur. Une autre sous-intrigue en perspective? Peut-être bien!
Petit bilan:
Le tome 3 change un peu la donne, on n’est vraiment plus dans le nekketsu classique. C’est sombre, à la limite du gore. L’auteur n’hésite pas à appuyer le côté « body-horror ». Des corps déformés, mutilés, recousus, c’est assez déroutant pour un shonen.
Et si on ajoute à cela ce côté un peu « philosophique » sur la légitimité des Fléaux, des Humains; sur l’âme aussi. On obtient quelque chose avec beaucoup de potentiel à mon avis! (Et d’assez borderline pour du shonen, moins que Chainsaw Man cependant).
Le mot de la fin pour le Nain!
Après lecture de ces trois premiers tomes, ce que j’en ressors c’est que Jujutsu Kaisen possède indéniablement des qualités pour plaire! L’exorcisme, les pouvoirs, une histoire qui révèle des thématiques d’intérêt, un trait dynamique, des personnages attachants et un protagoniste convaincant, une esthétique singulière (dans le bestiaire, dans les représentations des pouvoirs). Si vous avez aimé Bleach, je pense que vous vous y retrouverez un peu!
La construction du récit est pour l’instant assez simple, et colle aux codes du Nekketsu classique. Un héros qui veut protéger les autres, un héros qui possède une capacité unique lui permettant d’être meilleur que les autres. Mais aussi une quête, un objectif simple et précis: collecter les doigts de Sukuna.
Une série qui se contente se contente d’être dans la norme?
Pas à mon sens non. On peut relever une certaine originalité dans ce qui sera le dénouement de la quête et dans cette volonté de contourner les codes du nekketsu.
En effet, habituellement la résolution de la quête est synonyme de succès personnel/professionnel pour le héros, de reconnaissance de la part des pairs. Ici… Elle est d’ores et déjà synonyme de mort!
Également, la manière d’aborder les capacités des personnages a fait l’objet d’un vrai travail de fond, rendant le tout très « solide ».
Et concernant l’aspect nekketsu, Gege Akutami s’amuse à jouer avec les codes, proposant des choses assez novatrices pour un genre qui n’a pas eu de renouveau depuis des années.
Autant de choses qui font que, selon moi, c’est un titre qui a un bel avenir devant lui!
Qui plus est, l’animé arrive très bientôt sur nos écrans, avec aux commandes le studio MAPPA! Le succès de Jujutsu Kaisen n’en sera donc que plus grand à mon avis!
Pour finir, je vous mets les petits bonus de couvertures, comme souvent on passe à côté…
et surtout n’oubliez pas…
GOJO SATORU C’EST LE GOAT