On se retrouve pour un nouveau titre tout droit sorti de mon coffre: La voie du tablier aux éditions Kana. C’est parti pour découvrir le Yakuza homme au foyer!
Je vous en avais déjà parlé à l’occasion de la sortie du tome 1, l’article juste ici.
Aujourd’hui, je vous dit ce que j’en ai pensé! On ouvre le coffre!
Il est temps de mettre un peu d’huile, ça grince trop!
Petits rappels:
Gokushûfudo, ou La voie du tablier est la première série de Kousouke Oono. Le titre est publié depuis 2018 sur la plateforme Kurage Bunch des éditions Shinchôsha, la série comporte 3 tomes à ce jour au Japon. Et donc ce premier tome aux éditions Kana, dans la collection Big Kana.
De La voie du tablier à celle de la lecture!
Les couvertures
La première de couverture est somme toute assez classique si l’on fait fi du personnage à l’allure complètement décalé. On retrouve donc un plan américain de ce personnage, le personnage principal.
La quatrième nous présente le manga de cette manière:
Ne sous-estimez jamais un homme au foyer!
Tatsu l’immortel était le plus terrible des Yakuzas. Son nom est lié à de nombreuses histoires qui font date dans la société des malfaiteurs.
Mais aujourd’hui, il a cessé cette activité pour devenir… Un homme au foyer accompli!!
J’aime beaucoup cette quatrième puisqu’elle est assez symbolique. Tatsu avec son tablier, ses courses et son vélo, ce qui représente son nouveau mode de vie. Avec en fond des tatouages de Yakuza, avec notamment un dragon. Très intéressante car elle résume bien l’histoire.
Qu’en a pensé le Nain?
A ma grande surprise, les chapitres ne sont pas tout à fait reliés. En effet, ceux-ci, bien que mettant en scène Tatsu, ne se suivent pas directement. On pourrait presque inverser les chapitres, les lire dans le désordre que l’histoire n’en serait que peu impactée. En fait, chaque chapitre pourrait-être indépendant.
Presque oui, car on a quand même ce qui semble être un fil rouge: le passé de Tatsu. Et associé à son passé, il y a aussi ses différentes relations. Avec sa femme Miku et avec celui qui le surnomme Aniki, Masa.
Ce sont donc pas moins de 9 histoires courtes si l’on peut dire, que l’on suivra. Chacune est assez comique, souvent du comique de situation d’ailleurs, du fait de ce que représente Tatsu. Mais on retrouve aussi du comique de caractère, notamment avec l’aspect autoritaire et le regard de tueur de notre Yakuza.
Evidemment on a le running-gag de “l’homme au foyer”.
Hormis Tatsu, j’ai trouvé le personnage de Masa assez intéressant. C’est un jeune assez tête brûlée voulant suivre la voie de l’Immortel. Ainsi il suit Tatsu dans son quotidien, pensant que la voie du tablier peut l’aider dans sa quête de reconnaissance. Là aussi, également beaucoup de comique par rapport à cela. Et ce personnage permet aussi d’inclure de grosses scènes d’action où ça tape fort.
Le personnage de Miku m’a également marqué. Elle permet de rendre la chose plus réaliste, plus terre-à-terre. Ses interventions coupent un peu dans tout le WTF que nous propose le manga. Elle permet d’inclure un peu de sentiments dans toute cette histoire.
En plus de ces 9 chapitres, on a 3 chapitres bonus.
L’un portant sur le chat de Tatsu, Gin. Assez drôle je l’avoue.
Un autre sur Masa. Et un dernier sur Tatsu et le vendeur Geek.
Pour ce qui est du dessin, rien à redire. L’auteur maîtrise son histoire et se sert du dessin pour accentuer le côté comique des scènes. C’est dynamique et quand il y a des scènes d’actions, ça claque bien fort.
Le fin mot du Nain
Alors je dois dire que bien qu’ayant attiré ma curiosité de par son synopsis, ce titre n’entre pas dans mes lectures habituelles. C’est plus souvent de la Fantasy que ce genre d’histoires capillotractées.
Pour autant, j’ai pris plaisir à lire ce manga. Ce n’est pas prise de tête, et si on le lit pour ce qu’il est, à savoir une oeuvre comique, on ne peut pas être déçu à mon sens.
Ce n’est pas un scénario très élaboré non plus, mais ça fait le taff comme on dit.
C’est simple mais c’est efficace. Le comique utilisé est maîtrisé, et j’avoue avoir laissé passer quelques sourires.
C’est, à mon sens un bon titre pour les amateurs du genre. Et c’en est un également pour les personnes cherchant un manga sympa pour tuer le temps.
© Kousuke Oono / 2018 SHINCHOSHA