Après une petite pause, je reprend ma lecture de Shy, le manga superhéroïque de Bukimi Miki! Que nous réservent Teru et Pepesha pour ce tome?
Si vous n’êtes pas à jour dans l’oeuvre, que vous n’avez pas lu les 3 premiers tomes: cette review n’est pas pour vous! En effet, je mentionnerai des évènements et des révélations ayant lieux dans les tomes précédents dans cet article. Ainsi, je vous invite plutôt à lire les review des tomes précédents!
Review des tomes 1 à 3 de Shy!
La famille à l’honneur pour ce 4ème tome!
Pour ce 4ème tome, nous retrouvons Pepesha, aka Spirits, l’héroïne russe avec sa mère. Évidemment, la bouteille caractéristique du personnage est bel et bien là. Pour une fois, la couverture change un peu en nous offrant deux personnages déjà, et surtout en proposant une vraie « scène » et pas un simple plan poitrine.
Shy et Spirits vont devoir affronter Amalarilk dans l’orphelinat où a grandi l’héroïne russe ! Parviendront-elles à sauver le coeur de la mère de Spirits malgré la tragédie qui le ronge ?!
Le combat de Tsveta et de Foufou touche à sa fin !!
Comme pour les autres tomes, les éditions Kana propose une édition standard avec un papier correct. Je regrette toujours un peu l’absence de pages couleurs… Mais bon, je finirai peut-être par m’y faire…!
Passons donc à la lecture de ce nouveau tome de Shy!
Le tome 3 nous laissait avec un sacré cliffhanger et j’attendais la suite avec impatience. Ce tome ne déçoit pas puisqu’il reprend aussi fort qu’espéré avec la confrontation entre Teru/Pepesha et Tsveta/Foufou. Ça part dans tous les sens et on vibre au diapason des sentiments de nos héroïnes. De ce côté là, je pense que personne ne peut s’ennuyer devant ce que nous propose ce tome.
Néanmoins, je trouve qu’il manque un peu de lien avec l’intrigue principale; Stigma et Amalarilk sont mentionnés et on en apprend plus sur eux. Leurs objectifs, leurs capacités, leur organisation mais ça s’arrête là. Le tome est bien plus orienté sur le combat. J’espère que le tome suivant viendra reprendre les éléments déjà introduits concernant ces antagonistes pour nous proposer une intrigue digne de ce nom.
Scénario: 3/5
Du point de vue du dessin, Bukimi Miki reste constant et nous offre de très jolies choses avec ce tome 4 de Shy. On a de belles séquences d’action, dynamiques et fluides. Si les pages sont parfois chargées, elles restent tout de même lisibles, on ne s’y perd pas. Comme depuis le tome 1, on retrouve des personnages très expressifs et un énorme travail sur les traits de visages lorsqu’il s’agit de faire passer un sentiment précis. Pour ma part, Bukimi Miki fait toujours mouche et parvient à me saisir aux tripes.
Un petit bémol que j’ajouterai, mais qui serait la cerise sur le gâteau s’il était là, c’est que par rapport aux tomes précédents j’ai trouvé cela un peu moins ambitieux dans les mises en scènes et dans le « spectacle ». Je veux retrouver ces compositions qui rappellent les icônes religieuses, et qui donnent un aspect très mystiques au tout!
Dessins: 4/5
Passons maintenant aux points forts de l’oeuvre. Comme dans les tomes précédents on retrouve cette fougue nekketsuesque, l’esprit shonen, qui apporte ce sentiment grisant. On est dépassé et admiratif de la combattivité, de la détermination de nos protagonistes. Dans le cas de Shy, c’est même quelque chose que l’on retrouve chez les antagonistes, en tout cas avec Tsveta dans ce tome. J’ai trouvé cela vraiment génial.
Le dessin et l’encrage très marqué de l viennent sublimer les confrontations, ces visions qui s’affrontent. Les personnages se battent de tout leur coeur, de toute leur âme; et c’est tout bonnement passionnant.
Et pour ceux qui se demanderaient l’oeuvre ne tombe pas vraiment dans l’écueil du pouvoir de l’amitié.
Esprit nekketsu: 5/5
L’autre point fort, et que j’ai trouvé réellement mis en avant dans ce tome, c’est le traitement des personnages. Ce quatrième volume s’inscrit dans un arc où l’on découvre le personnage de Pepesha/Spirits. Cette dernière avait jusque là l’image d’un mentor, d’une figure à suivre pour Teru. Cependant, on s’aperçoit qu’elle est finalement bien plus que ça. Ce n’est pas une simple figure tutélaire, c’est une super-héroïne comme Shy, et c’est une femme que la vie a éprouvé comme Teru. La dynamique change ainsi d’une relation maître/élève à une relation de « camarades » (et oui on est en Russie hein).
Au delà de ça, on découvre réellement le personnage de Pepesha, celui de Tsveta par la même occasion et on est happé par leur histoire. Le traitement de leur relation conflictuelle et la morale qui en ressortira m’ont beaucoup plu.
Et, pour ne pas trop en dire, ce qui fait tout le sel de l’oeuvre à savoir les questions de légitimité en tant que héros seront bel et bien au coeur de ce tome!
Personnages: 5/5
Shy, en résumé…!
Encore une fois, c’est un très bon tome que l’on découvre. Il fait directement suite au troisième tome et, même si on le lit plusieurs mois après; on revient très vite dans le feu de l’action! Ce tome 4 a un rythme soutenu, ça frappe fort dès les premières pages et pendant un bon moment. Notre héroïne doit redoubler d’efforts et de motivation pour maintenir le cap et protéger ceux qu’elle aime; et il en va de même pour ses alliés. Assez subtilement, l’autrice tisse la toile de fond de ses personnages, les rendant plus humains et suscitant toujours plus notre empathie. Le tout lui permettant d’aboutir à de belles morales.
Cet esprit nekketsu à fleur de peau et le soin apporté au traitement des personnages sont, à mon avis, les deux grandes forces de l’oeuvre. Avec en plus tout le questionnement autour de la figure du héros, sa légitimité mais aussi la personne qui se cache derrière le masque. Shy est indubitablement plus qu’un simple récit de super-héros!
Côté dessin, c’est toujours aussi propre. On a droit à de belles séquences d’actions et l’accent mis sur les expressions des personnages contribue à les rendre attachants, à nous transmettre des émotions.
Le seul reproche que je ferais sur ce tome, c’est que l’intrigue principale autour du personnage de Stigma et d’Amalarilk n’avance finalement pas beaucoup. Néanmoins, comme c’est pour faire progresser les protagonistes, on excuse cette petite pause.