Pour cette review, je vous propose de découvrir The Kingdoms of Ruin! Un seinen du label Dark Kana qui mélange magie et technologique!
Je vous en parlais en avril dernier, il est temps de vous donner mon avis sur ce tout nouveau titre!
The Kingdoms of Ruin: la science-fantasy en action!
En grand amateur de fantasy que je suis, il y a des sous-genre que j’apprécie plus que d’autres. La Dark-Fantasy est probablement mon sous-genre préféré (ceux qui suivent mes articles le savent sûrement); mais il en est un autre que j’apprécie également: la science-fantasy. On peut aussi la considérer comme un sous-genre de la science-fiction. Comprenez par là que la magie et la science, la technologie se côtoient; elles peuvent être complémentaires ou s’opposer.
Au contraire de sa sombre cousine, la science-fantasy est assez peu représentée dans le manga. Mais il y a tout de même quelques titres qui y sont rattachés. C’est le cas de The Kingdoms of Ruin, de Yoruhashi!
Pour ce premier tome, les éditions Kana nous proposent un ouvrage répondant aux standards du format. Il paraît cependant assez peu épais.
Dans un monde qui s’est développé grâce à la magie, les sorcières vivaient aux côtés des humains conformément à ce que leur avait demandé la grande divinité. Mais un jour, la révolution industrielle et mécanique a rendu l’existence de ces dernières inutile. Ainsi, l’Empire de Rydia a lancé une chasse aux sorcières afin de supprimer la magie, une puissance que la science ne peut pas expliquer.
Adonis est un jeune homme qui a été élevé et formé à la magie par Chloé, une sorcière qu’il aime éperdument. Malheureusement, sa bien-aimée est victime de cette purge. Le jeune homme jure alors de tuer tous les humains pour se venger.
On peut noter la présence d’une illustration de couverture, sous la jaquette. Un détail anecdotique mais, étant donné la beauté, je trouvais qu’il était dommage de ne pas lui donner son petit instant de gloire.
Passons maintenant à la lecture! La chasse aux sorcières débute…!
C’est donc avec des sorcières opprimées et chassées que débute cette histoire. Un schéma classique dans les oeuvres impliquant des sorcières ; ces dernières ont le pouvoir et l’influence, elles sont donc une menace potentielle. Là où l’auteur innove un peu, c’est que pour faire face aux pouvoirs de ces femmes, il oppose la science et la technologie.
Les humains craignant les sorcières, ils préfèrent les devancer en les éradiquant. Et ce, malgré le fait qu’elles aient protégé l’humanité depuis des lustres. On reste dans quelque chose de classique, les humains sont égoïstes, lâches et craintifs mais le décor est planté.
Adonis, notre héros, est un humain qui a été élevé par une sorcière. Il est ainsi capable d’utiliser la magie mais est considéré comme une menace par ses pairs. Ce rejet, et la mort de celle qui l’a éduquée, le pousseront à la vengeance. Là encore, c’est classique, mais cela a le mérite de tenir en haleine.
Pour résumer, je dirais que ce premier tome fait dans le classique et l’efficace, tout en innovant timidement.
Scénario: 3/5
Passons maintenant au dessin! Globalement, le trait de Yoruhashi reste très correct, surtout pour un premier tome d’une de ses premières oeuvres. J’aurais cependant quelques remarques à faire. D’abord, les planches ne sont pas toujours très lisibles. En effet, souvent l’auteur met énormément d’éléments, que ce soit des bulles ou des cases. De fait, la lecture est parfois un peu difficile, car la mise en page est confuse.
Ensuite, le trait est un peu hésitant sur certaines séquences. On peut retrouver des erreurs dans les déformations dues au point de vue, des personnages avec une anatomie et des proportions un peu étranges. On reste sur des détails évidemment, mais pour un premier tome, ça peut parfois être décisif.
Dessin: 3/5
Le gros point positif de ce titre selon moi, c’est son univers. Le genre en lui même est déjà original, tant il relève de l’oxymore. Cependant écrire une histoire dans ce genre s’avère assez complexe. L’alchimie, l’équilibre entre la fantasy et la science-fiction sont difficiles à trouver et à maintenir. Néanmoins, Yoruhashi se débrouille très bien et parvient à nous proposer un univers cohérent. Les concepts sont assez intéressants, crédibles surtout et en plus de ça, les visuels et décors viennent bien les accompagner en leur donnant du corps.
On peut aussi noter la cruauté de cet univers, qui transparaît surtout au travers des dessins. L’auteur ne lésine pas sur la violence graphique et n’hésite pas à nous montrer des corps démembrés, troués, difformes. Ne vous y trompez pas, ce n’est pas un manga à mettre dans les mains de tout le monde!
Univers: 4/5
L’intrigue principale de l’oeuvre, le fil rouge, c’est la vengeance d’Adonis envers les humains pour avoir tué son maître et celle qu’il aimait. On a déjà vu plus original, c’est certain, néanmoins il y a un petit quelque chose qui me donne espoir dans ce premier tome. Je ne saurais pas vraiment dire quoi ou comment précisément, mais j’ai le sentiment que l’auteur ne cherche pas à écrire une vengeance classique.
C’est d’ailleurs quelque chose que l’on peut discerner au travers des scènes d’actions et de massacre, disons les termes, de ce premier tome. Qui plus est, l’auteur fait preuve d’une grande créativité quand il s’agit de mettre en scène la vengeance. C’est spectaculaire, percutant, macabre aussi.
Reste à savoir quelle route l’auteur fera-t-il emprunter à son protagoniste… Assouvir sa vengeance? Revenir à la raison, dans le droit chemin? Ou quelque chose de plus surprenant?
Vengeance: 4/5
The Kingdoms of Ruin: en résumé!
J’étais curieux de découvrir The Kingdoms of Ruin, ce titre de science-fantasy, dans lequel se côtoient donc la magie et la science, les sorcières et les scientifiques. En ce qui concerne l’univers, je ne suis pas déçu. L’auteur mêle assez habilement les deux genres que sont la fantasy et la science-fiction; aussi bien dans les décors que dans les concepts. Là où j’ai été un peu déçu, c’est par rapport au fait que l’histoire s’articule autour d’une vengeance; à mon goût un peu convenu comme intrigue. Néanmoins, j’ai le sentiment que l’auteur ne souhaite pas mettre en scène une vengeance classique. Alors pourquoi pas, j’espère être surpris!
Point positif de ce fil rouge: le déchaînement d’action! Seul contre tous, le protagoniste Adonis doit redoubler de puissance pour faire face. Les scènes d’actions sont magistrales et assez inspirées pour le coup! Par ailleurs, l’auteur ne lésine pas sur la violence graphique en nous montrer des corps mutilés et déformés; à ne pas mettre dans les mains de tout le monde donc!
En revanche, j’ai trouvé son trait un peu plus hésitant en dehors de ces scènes percutantes. Des visages étranges, des soucis de déformation liée point de vue, mais ça reste un jeune auteur et il s’améliorera certainement au fil de son histoire! J’ai hâte de découvrir la suite!