Je reprends ma lecture de Why Nobody Remembers my World? avec la suite de l’arc des Célestins. Voici mon avis sur les tomes 6, 7 et 8 !
Avant de commencer, si vous ne connaissez pas la série, je vous invite à retrouver mes précédentes présentations en cliquant ici:
Présentations de Why Nobody Remembers my World ?
Les quatres héros doivent être éliminé pour le bien de l’humanité !
On retrouve le même « modèle » que les précédents pour ces trois nouveaux tomes. Doki-Doki nous gratifie, encore une fois, de belles pages couleurs. Le tome 8 est un peu plus fin que les précédents (176 pages). Mais c’est compensé par un tome 7 plus épais (196 pages).
Pourquoi personne ne se souvient du monde d’avant ?
Avec Jeen, commandant de la Résistance humaine, Kai se rend dans la forêt des elfes où il fait la rencontre de Leiren, prêtresse et chef des elfes. Le jeune soldat et ses camarades s’allient aux elfes et se rendent à Gestalt Lwa, le Palais des Anges, afin de sauver la Haute-Matriarche retenue prisonnière par le héros des célestins qui semble ne plus être le même… Mais l’ange-guerrière Vicious, l’exterminateur Raphaël et Alfreya, le Maître des Anges, les attendent de pied ferme.
Quelle réponse trouvera Kai au terme de toutes ces épreuves ?
Why Nobody Remembers my World ..?
À la fin du tome 5 de Why Nobody Remembers my World ?, notre groupe de protagonistes se séparait afin de porter secours le plus rapidement possible la Haute-Matriarche. C’est donc sur trois fronts différents que débute le tome 6. Aslan, Saki et Farline font face à l’ange-guerrière Vicious. Rinne se bat avec à l’exterminateur Raphaël. Et enfin Kai, Jeen et Leiren affrontent Alfreya, le Maître des Anges. C’est un tome rempli d’action, qui se lit très rapidement. On passe d’un affrontement à l’autre, ce qui permet de ne pas s’attarder sur les confrontations tout en donnant l’impression qu’elles durent.
Cependant, les Anges ne sont pas les seuls ennemis présents ici… Le Last-Eraser apparaît une nouvelle fois ! L’affrontement contre Alfreya se poursuit et se termine dans le tome 7. Là encore, c’était une lecture rapide; il faut dire que la majeure partie du tome consiste en des échanges de coups. L’histoire n’avance pas des masses, il faut le reconnaître. Cependant, il y a plusieurs rebondissements qui génèrent une tension plutôt appréciable.
Une fois le combat terminé, le récit entame une transition vers son arc suivant avec le tome 8. Il reste deux héros à abattre : Rathiet, l’empereur des crocs et Six Luminess, la souveraine des esprits et la menace du Last-Eraser couve toujours… Même si elle est un peu « linéaire », l’histoire nous réserve encore bien des surprises ! Cependant, ARIKAN choisit de prendre son temps. Après le déluge de coups des tomes 6 et 7, il propose une atmosphère moins intense (il y a quand même de la bagarre) et termine sur une note presque calme. L’histoire avance, on reprend notre souffle, et ça fait du bien!
D’ailleurs, cette dernière note est une création originale de sa part, non présente dans le light-novel de Kei Sazane et neco. Une agréable surprise !
Scénario : 4/5
Si ces trois nouveaux tomes de Why Nobody Remembers my World ? ne font que très peu avancer le récit, ils permettent tout de même de développer les personnages. On a de bons antagonistes parmi les Célestins. Alfreya, Vicious et Raphaël dégagent un vrai charisme, leur puissance fait froid dans le dos. Et en plus, ils ne sont pas méchants pour être méchants. Leurs motivations sont compréhensibles.
Mais on découvre surtout Leiren, la prêtresse et chef de elfes. J’ai particulièrement apprécié son dévouement à la cause des Célestins ainsi que sa pudeur par rapport à ses ressentis. Le personnage est tiraillé entre ses sentiments et sa raison, un terreau fertile pour proposer un développement intéressant.
On en apprend plus sur Jeen. La jeune commandante à elle aussi un poids colossal sur les épaules. Elle est la représentante de la résistance humaine d’Io, et elle donnerait bien volontiers sa vie pour préserver sa patrie. Encore une fois, ce dévouement force l’admiration.
ARIKAN prend également le temps de faire avancer la romance entre elle et Kai. Les deux étaient amis d’enfance, et un début de romance s’installait entre eux dans le monde d’avant. J’ai vraiment apprécié ce « retour aux sources », même s’il s’accompagne d’un côté harem. Il faut dire qu’à part Kai et Aslan… Tous les autres personnages sont des filles. Et parmi elles, Rinne, Jeen et potentiellement Leiren en pincent pour Kai. Heureusement que cela reste « discret ».
En revanche, j’avoue avoir été un peu déçu par le traitement de Rinne sur ces trois tomes. L’auréole de mystère qui l’entoure ne désépaissit pas vraiment. Et finalement, elle n’est là… Que pour le fanservice et pour générer des situations licencieuses.
Personnages : 4/5
Les visuels de Why Nobody Remembers my World ? sont, selon moi, son énorme point fort. Le trait de ARIKAN est tout bonnement magnifique. La supériorité que se donnent les Anges et leur invraisemblable beauté transparaissent dans le dessin. La violence des coups est perceptible grâce aux chairs qui se déchirent, au sang qui éclabousse. Il fait preuve d’une grande finesse, qui lui permet de passer très facilement de moments « doux » à des moments très « durs ».
J’en avais déjà parlé dans mes reviews précédentes, mais encore une fois, les designs sont très travaillés. Chaque personnage à son style, ses caractéristiques, son identité. Ainsi, même s’il y en a une multitude, tous sont reconnaissables. On parvient même à distinguer, sans que cela soit dit, les différentes races. Je trouve cela incroyable!
Le travail sur les expressions des personnages est aussi très soigné. Les jeux de regards transmettent très bien l’intensité des situations. Et pour ce qui est de la partie « technique », l’anatomie et les proportions sont parfaitement maîtrisées. Cela saute aux yeux dans les passages fanservice, qui frôlent le ecchi. Evidemment !
Et on retrouve ce perfectionnisme dans les décors. Rares sont les cases sans arrières-plans; pour ne pas dire absente. Et les doubles pages pour présenter les nouveaux lieux n’ont rien à envier à des tableaux de peintre. L’auteur à le souci du détail et cela contribue à nous immerger pleinement dans l’univers de l’oeuvre.
Visuels : 5/5
En revanche, si je dois évoquer un gros bémol dans ce tome de Why Nobody Remembers my World ?… C’est la représentation de l’action. Des confrontations dantesques, c’est génial à lire. Mais il faut qu’elles restent compréhensibles !
À plusieurs reprises, j’ai été contraint m’attarder sur des cases pour comprendre ce qui y était représenté et poursuivre ma lecture. L’auteur s’attache tellement aux détails, en mettant des arrières-plans, que les dessins finissent par perdre de leur clarté. Son perfectionnisme l’a desservi à mon sens.
Par dessus s’ajoute une utilisation très importante d’effets numériques. ARIKAN les utilise notamment pour représenter les différentes techniques magiques ou les tirs des armes, afin de donner un côté lumineux et/ou éthéré. Mais il les utilise aussi pour ses trames (les niveaux de gris). Une charge visuelle supplémentaire qui fatigue notre oeil lors de la lecture.
Ainsi, même si le découpage de l’action est bon, il arrive qu’on peine à lire. Une lecture qui devrait se faire d’une traite prend alors du temps et cela finit par avoir des conséquences sur le rythme du récit.
Et pour terminer, par une note plutôt positive: Les mises en scènes restent époustouflantes ! ARIKAN nous gâte en proposant des scènes qui en imposent aux personnages. Il représente la démesure avec brio, ce qui permet à l’oeuvre de garder sa capacité à nous couper le souffle !
Action : 2,5/5
Why Nobody Remembers my World, en résumé :
Avec ces trois nouveaux tomes, Why Nobody Remembers my World ? continue de nous faire voyager dans son univers fantasy.
Après avoir affronté la terrible impératrice des Ténèbres Vanessa, nos protagonistes affrontent le maître des Anges, Alfreya et ses sbires Vicious et Raphaël.
Le récit est riche en action, et en rebondissements. Ça tabasse fort, à coup d’épée, d’invocations, de sortilèges. Les chairs se déchirent, le sang gicle.
L’auteur propose des mises en scènes époustouflantes : badass et démesure sont au rendez-vous.
On en prend plein les rétines ! Parfois tellement qu’on ne sait plus où donner de l’oeil !
ARIKAN continue de développer ses personnages. Il nous présente des antagonistes qui font froid dans le dos et qui se révèlent assez intéressants.
On découvre un peu plus Leiren, qui se révèle être un personnage très attachant.
La relation Jeen et Kai revient sur le devant de la scène, comme un retour aux sources.
Petite déception en ce qui concerne Rinne… Avec tous les mystères à éclaircir autour d’elle, elle n’apporte que du fanservice et un lot de situations tendancieuses. Ça fait sourire, mais j’attendais mieux pour elle.
Ces trois tomes se terminent sur un passage original, créé par ARIKAN lui-même. Une divergence avec le light-novel qui pourra surprendre, agréablement, les lecteurs de ce dernier.
La suite s’annonce pleine de révélations, sur le Last Eraser notamment. Il reste également deux héros à abattre : Rathiel, l’empereur des crocs, et Six Luminess, la souveraine des esprits…!
J »ai hâte de découvrir la suite. On devrait bientôt savoir pourquoi personne ne se souvient du monde d’avant !