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L’histoire du samouraï – la figure emblématique du Japon !

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Le samouraï, une des plus grandes figures du Japon ! Il constitue une ancienne caste de guerriers japonais, connus dans le monde entier pour leurs katanas et leurs armures. Découvrez à travers cet article l’histoire du samouraï : la figure du Japon.

QU’EST-CE QU’UN SAMOURAÏ ?

Le mot « samouraï » dérive du verbe « saburau« , qui signifie servir. Ce terme est utilisé dans le sens que nous connaissons depuis 1600, et désigne un guerrier au service d’un seigneur, le daimyo.

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Un samouraï

Par ailleurs, le terme samouraï n’est pas à confondre avec celui de « bushi« . Cela désigne les anciens guerriers, qui servent un seigneur en échange de terres ou d’un salaire. Un samouraï sans maître était désigné sous le nom de rônin et ne valait guère mieux qu’un vagabond. Beaucoup de samouraïs étaient de petits soldats cultivant eux-mêmes leur lopin de terre, loin des grands seigneurs de guerre : les daimyos.

Ronin
Ronin, un samouraï sans maître

Durant l’époque Heian (794-1185), les samouraïs ne sont que des guerriers au service de la noblesse qui vont cependant vite dominer. Au 10ème siècle, le clan guerrier Minamoto impose un gouvernement par les guerriers dirigé par un shôgun : le Bakufu.

L’HISTOIRE DES SAMOURAÏS

Les samouraïs sont imprégnés du bouddhisme zen, qu’ils considèrent proche de l’esprit des bushis. Ils connaissaient le raffinement et se passionnaient pour la cérémonie du thé ou le théâtre Nô.

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Théâtre Nô

Kamakura était la grande cité des guerriers, capitale du premier bakufu. On y voit encore aujourd’hui le festival Yabusame qui rappelle les concours entre guerriers.

Festival Yabusame
Festival Yabusame

Les samouraïs connaissent leur apogée durant l’époque Sengoku où la seule loi, celle du plus fort, leur permit de s’élever rapidement dans la société. C’est à cette époque qu’apparaissent les grands châteaux comme ceux d’Osaka, d’Himeji ou de Kumamoto.

Château d'Osaka
Château d’Osaka

À ce moment, apparaissent aussi les dojos, correspondant à des styles d’arts martiaux différents. Cependant, ces samouraïs trahissent rapidement leurs maîtres et ont tendance à changer de camp ou à se révolter.

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Dojo, lieu d’entraînement d’un samouraï

LE BUSHIDO, UN CODE D’HONNEUR DU SAMOURAÏ

C’est à l’époque d’Edo (1603-1868) que le shogunat Tokugawa crée le samouraï que nous connaissons, respectueux d’un code de conduite strict, la voie du guerrier : le bushido. C’est à ce moment là que le samouraï devient une figure emblématique du Japon.

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Le Bushido, le code moral du samouraï par excellence.

C’est aussi durant cette époque que se développe la pratique du seppuku, un suicide rituel. Le seppuku était traditionnellement utilisé en dernier recours, lorsqu’un guerrier estimait immoral un ordre de son maître et refusait de l’exécuter. C’était aussi une façon de se repentir d’un péché impardonnable. Ces samouraïs sont avant tout fidèles et concentrés sur leur entraînement aux armes en période de paix.

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Le Seppuku, le suicide rituel.

Le clan Tokugawa les transforme alors progressivement en un groupe fermé de fonctionnaires d’État sans fief, mais recevant un salaire. Cette transformation est facile à observer en visitant le splendide château Nijo à Kyoto.

LES CARACTÉRISTIQUES D’UN SAMOURAÏ

L’éducation d’un samouraï était très stricte, avec l’apprentissage du contrôle de soi et une absence d’oisiveté et de peur. L’apprenti samouraï étudie dans une école spécialisée. Il apprend le maniement des armes blanches, dont le katana, ainsi que la lutte, le tir à l’arc, l’équitation mais aussi la stratégie et divers arts de la guerre.

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Différentes positions au sabre pour les samouraïs du Japon.

Le samouraï disposait de toute une panoplie d’armes blanches. En commençant par le célèbre katana. Il y avait ensuite le wakizashi, un petit sabre qui ne quittait jamais le guerrier. Puis le tanto, un poignard notamment utilisé pour le seppuku. Le samouraï maniait également parfaitement l’arc japonais à poulie (yami), ainsi que la lance (yari). Le samouraï portait enfin une armure conçue pour faciliter les mouvements. L’armure était constituée de nombreuses pièces en cuir, imperméabilisées avec de la laque, mais aussi en métal ou d’autres alliages. De plus, le guerrier portait un masque (menpo) censé accentuer son aspect intimidant.

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Armure d’un samouraï

DISPARITION ET HÉRITAGE DES SAMOURAÏS AU JAPON

Les samouraïs disparaissent officiellement au début de l’époque Meiji lorsqu’ils perdent l’ensemble de leurs privilèges, dont le port du sabre ainsi que leurs revenus. La plupart se reconvertissent dans des métiers courants, sauf les quelques irréductibles qui mènent la révolte de Saigo Takamori en 1873. Pourquoi disparaissent-ils ? Parce qu’ils sont d’un autre âge et leur époque est révolue. C’est un type d’aristocratie militaire qui n’a pas du tout évolué. Face à la modernisation du pays, en cette fin du XIXème siècle, ils ne sont plus légitimes. L’ère Meiji a ouvert l’archipel au monde extérieur

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Révolte de Saigo Takamori, une guerre des derniers samouraïs du Japon.

Le bushido se répandit cependant dans la société. Il fut systématiquement enseigné aux soldats jusqu’à la défaite de 1945.
Mais on en retrouve des traces dans l’esprit et la hiérarchie de certaines grandes entreprises d’origine ancienne ou les arts martiaux en sport.

En conclusion :

Le samouraï est une véritable figure du Japon. Ces anciens guerriers devinrent l’objet de folklore dans la culture japonaise laissant en héritage une histoire pleine de bravoure telle que le film le Dernier Samouraï. Encore aujourd’hui, le bushido et les valeurs morales des samouraïs imprègnent la société japonaise telle qu’on la connait. 

Source : Japan Experience, Chaîne Youtube Louis-san