Pour cette nouvelle review, on parle d’une école de malades mentaux avec le manga MURDER LOCK ! Voici mon avis sur l’intégrale en 5 tomes !
⚠️ TW : Violence, viol, meurtres, TDI, serial killer, cannibalisme, nécrophilie !
MURDER LOCK, Intégrale en 5 tomes !
MURDER LOCK : SCHOOL OF THE KILLING est une des nouvelles séries de Mangetsu. Préfigurant le mois d’octobre et l’ajout de licences horrifiques, ce manga bénéficie d’une sortie simultanée de ses 5 tomes ! Oui, l’intégrale est déjà disponible, pas besoin d’attendre ! Mangetsu avait déjà opté pour ce « format de sortie » avec Too Beat et je trouve que c’est plutôt intéressant pour des séries courtes !
Maintenant, prépare-toi à rejoindre l’école des tueurs… »
Surnommé « le mec le plus fort du quartier », Kôtarô Kudô est un jeune lycéen qui vit seul avec sa petite sœur, Hinami. Lorsqu’elle se fait kidnapper, Kôtarô se charge de donner une bonne leçon à ses ravisseurs mais se retrouve alors accusé de leur meurtre. Il devient un criminel redouté, alors même qu’il clame son innocence, et se voit transféré dans une prison pour mineurs un peu spéciale : l’institut de Kokuyô, composé uniquement de tueurs de son âge aux passés troubles….
Bienvenue dans « l’école des tueurs », où la folie et le chaos règnent en maîtres.
Bienvenue dans l’école des tueurs !
Dans MURDER LOCK, il est question d’un programme gouvernemental visant à utiliser des criminels aux traits psychotiques pour en faire des tueurs d’élite. Malentendu ou machination, Kōtarō Kudō, sain d’esprit, se voit séparé de sa soeur et se retrouve pris dans cet engrenage : le voilà désormais élève de l’institut Kokuyō.
L’histoire est plutôt prenante, grâce notamment à ses rebondissements (même si parfois c’est capillotracté). Sur le schéma d’un slice-of-life scolaire, le récit nous propose en réalité un death game bien bourrin et sanglant. Sur ce point, c’est classique, mais ça reste percutant ! La fin ouverte, bien que précipitée, reste correcte.
Scénario : 3,5/5
Côté personnages, MURDER LOCK nous offre une galerie conséquente de portraits. Même si cela ne va jamais trop en profondeur, j’ai aimé que Mizushiro Mizuki propose des profils psychologiques variés. Un nécrophile, une cannibale, un serial killer ou encore une personne atteinte de trouble dissociatif de l’identité.
Dans cet ensemble bien barré, notre protagoniste Kōtarō Kudō peut paraître bien ordinaire, et un peu lisse aussi. Son histoire avec sa soeur, bien que touchante, ne m’a malheureusement pas tant ému. Cependant, j’ai pris plaisir à le voir évoluer dans cet univers. Survivre sans tuer personne en étant entouré de meurtriers, c’était intéressant !
Personnages : 3,5/5
Visuellement, MURDER LOCK est très abouti ! J’ai fortement apprécié le travail de Ko-dai sur les character-design, en particulier celui de Tōya Mikuriya. Il faut dire qu’ils sont aussi souvent mis en scène à leur avantage ! Pour ce qui est de l’ambiance, c’est plutôt réussi : même si les décors sont pauvres, la sensation d’oppression est bien là.
Là où le titre fait fort, c’est lorsqu’il s’agit de représenter les scènes d’action et, bien souvent, de meurtres. C’est une violence décomplexée qu’on nous offre. Les membres sont coupés, les fluides giclent en abondance, les viscères s’éparpillent : c’est ultra violent ! Évidemment, ça n’est pas à mettre entre toutes les mains.
Visuels : 4/5
Si je devais retenir un point de MURDER LOCK, ce serait son atmosphère globale. C’est une oeuvre étouffante : la menace est partout et peut surgir n’importe où et n’importe quand. Même si certains cherchent à créer des liens, il semble toujours y avoir des arrières-pensées. Même si Kudō est un personnage fort, on s’inquiète pour lui et ses espoirs !
Le récit prend également le temps de développer son univers au travers des personnages secondaires. Et si j’ai trouvé ça risqué au départ (étant donné le nombre de tomes), j’ai été assez surpris de voir les éléments introduits être réutilisés plus tard. L’ensemble gagne ainsi en densité et en cohérence ! Mais je reste sur ma faim…!
Ambiance : 4/5
MURDER LOCK, en résumé :
💎 Ce que j’ai aimé :
- La diversité des profils psychologiques et maladies mentales.
- La débauche de violence dans un récit sans concession.
- Un cadre intrigant et oppressant pour un death game percutant.
🪨 Ce que j’ai moins aimé :
- La fin précipitée, malgré le fait qu’elle soit correcte.