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Oneira : Avis sur les 3 premiers chapitres !

Oneira Tome 1 CAB Federica di Meo

S’il y a bien un manga Français que j’attendais impatiemment cette année, c’est clairement Oneira. Il faut dire que le seinen de CAB (scénario) et de Federica di Meo (dessin) vendait du rêve (ou du cauchemar ;)) lors de son annonce. Le scénario semblait intéressant et les quelques dessins teasés sur les réseaux sociaux laissaient entrevoir une œuvre digne des plus grands mangas de Dark Fantasy. Mais qu’en est-il réellement ?

J’ai pu lire les 3 premiers chapitres de l’œuvre sur mangas.io. Et que dire au bout de seulement 3 chapitres de lecture ? Tout simplement que je suis conquise !

Généralement, lorsque j’ai des attentes vis-à-vis d’une œuvre, je finis souvent déçue car rattrapée par sa médiocre réalité. Pour Oneira, l’expérience était tout autre. Les belles surprises se sont enchaînées. Chaque page était à la hauteur de mes espérances, voire au-delà.

Lire Oneira légalement sur mangas.io !

Retrouvez la présentation du projet et des interviews des auteurs ici !

Oneira, de quoi ça parle ?

Pour commencer, voici le synopsis officiel qui nous présente l’oeuvre :

Sortis des tréfonds de nos esprits, les cauchemars ont pris vie. Animés par leur seul désir d’éliminer leurs hôtes, ces monstres, aux multiples formes, sont devenus un fléau à éradiquer. Devant cette menace grandissante, la caste des Épeires s’est vu ériger en bras armé de l’Église afin de se dresser contre les créatures des songes. Arane Heos, la tristement célèbre « Croque-mitaine », est l’une de ces Épeires. Tout en affrontant les cauchemars, elle devra faire face au tumulte grandissant au sein de l’Église et de sa caste, lequel menace désormais le secret qui entoure son enfant.

Côté Scénario, CAB régale avec une histoire mature, autour d’une héroïne mature

A mi-chemin entre la Claymore Thérèse et le Général Mira Armstrong, Arane Heos est l’originalité incarnée. Exorciste de haut niveau, mère (de sang ?), la quarantaine, lesbienne, elle n’a rien d’une héroïne « classique ». En peu de pages, je suis tombée sous son charme atypique.

Au fur et à mesure de la lecture, l’histoire se met doucement en place. La décision de sortir les deux premiers chapitres en simultané était judicieuse. En effet, dans le premier chapitre, nous découvrons une Arane aussi impitoyable qu’efficace mais la fin nous laisse complètement sur notre faim. Heureusement, le deuxième chapitre est plus long et étoffe un peu plus l’histoire.

On y découvre Bastione, compagnon et page d’Arane. Bastione incarne la bonté. Il est le rayon de soleil qui illumine les abysses du premier chapitre. Son côté ours en peluche fait penser à un doux grand frère.

Le deuxième chapitre laisse également entrevoir un autre côté de la personnalité d’Arane. Bien que méfiante et cruelle, on la voit quelque peu amicale et chaleureuse (et j’entends par là tous les sens du terme, même sexuels).

Quant au 3ème chapitre, là, c’est rock’n’roll ! Le manga monte en puissance et le premier cauchemar fait enfin son apparition. Pour la première fois, on voit comment fonctionne le pouvoir d’Arane. Le chapitre est excellent, du début à la fin. Je ne vous en dis pas plus pour vous laisser le plaisir de le découvrir.

A la fin de ma lecture, j’avais un millier de questions en tête. Où est la fille d’Arane dont parle le synopsis ? Pourquoi Arane est surnommée le Croque-Mitaine ? Qu’a-t-elle fait de si cruel pour hériter d’un tel surnom ? Que s’est-il passé à Bar Tolmay ? Qui est l’homme mystérieux sur lequel le Somnia in Pace n’a pas fonctionné à Espejo ? Combien de types de cauchemars existe-t-il ? … Autant de questions ne laissent place qu’à une seule envie : celle de connaître et de dévorer la suite. C’est bien joué de la part de l’auteur.

D’accord, nous avons là une belle histoire, mais qu’en est-il des dessins ?

Je découvre pour la première fois la patte de Federica di Meo, bien que ce ne soit pas le premier manga sur lequel elle travaille. Et de quelle patte parle-t-on !

Si l’histoire et ses personnages m’ont séduite, il faut dire que les dessins m’ont complètement charmée. Federica est une maîtresse du dessin. Son coup de crayon est maitrisé, ses traits sont fins, beaux et soignés. Les scènes de combats sont très dynamiques et les décors sont d’une immense qualité. On sent le perfectionnisme derrière chaque case, aussi petite soit-elle.

La dessinatrice propose également une magnifique illustration à chaque début de chapitre (en relation avec son contenu). Si vous avez l’habitude de lire mes critiques, vous savez à quel point j’attache de l’importance à ce détail. C’était un plaisir d’en scruter chaque bout.

Les clins d’œil d’Oneira aux œuvres majeures du monde du manga sont multiples. On reconnait, entres autres, les inspirations de Claymore et de Berserk mais également celles de Fullmetal Alchemist. Le cercle de transmutation qu’arborait le livre de Bastione ne m’a pas échappé.

Pour conclure

Il n’est pas évident de juger une œuvre sur quelques chapitres mais Oneira a clairement été un coup de cœur dès les premières pages.

Si je devais d’ores et déjà lui mettre une note, ce serait un 18/20.

L’histoire me tient en haleine et j’ai hâte de découvrir la suite. Vous savez maintenant où je me trouvais tous les mercredis : En face de mon ordinateur, à me délecter du nouveau chapitre de ce seinen très prometteur.

Bien que je ne vous parle ici que des 3 premiers chapitres, sachez que le premier tome est prépublié dans son intégralité sur mangas.io (5 chapitres). Le tome relié sera quant à lui disponible dès le 17 juin 2022 en librairies. Selon les annonces des auteurs sur les réseaux sociaux, plein de surprises nous attendent à l’intérieur et notamment UNE PLAYLIST pour accompagner la lecture de chaque chapitre. Un ex-libris est également offert pour l’achat du premier tome. Rien à dire, ils ne font pas dans la demi-mesure !

Rendez-vous prochainement sur Gaak pour la review complète du T1 !