L’heure est désormais au bilan des animés de l’été 2021. On débute avec Peach Boy Riverside, une série qui s’annonçait prometteuse au départ!
Peach Boy Riverside est à l’origine un manga de Cool Kyoushinja (scénario) et Johanne (dessin). Pour les connaisseurs, il s’agit du scénariste de Miss Kobayashi’s Dragon Maid.
Concernant l’adaptation animée, c’est le studio Asahi Production qui produit l’animation. Elle est diffusée par Crunchyroll depuis le 1er juillet et compte 12 épisodes.
Il était une fois un vieux couple qui n’avait pas d’enfant. Un jour, la femme partit laver son linge à la rivière et trouva une pêche de laquelle naquit un petit garçon, Momotarô… Tout le monde connaît la légende, mais à présent, Momotarô a bien grandi ! Il a vaincu les ogres qui menaçaient sa maison et il a traversé la mer afin de pourfendre les démons des autres contrées. Il croise alors la route d’une jeune princesse qui rêve de parcourir ce monde dangereux…
Peach Boy Riverside: potentiel gâché!
Je n’aime pas trop commencer par les choses qui fâchent mais je n’ai pas le choix ici… Quel bordel ce scénario!
Au départ cela s’annonçait plutôt bien, même si on était un peu dans le flou. De la bagarre, des rayons destructeurs, des bribes de folklore japonais avec la légende de Momotaro… Ça pouvait être vraiment pas mal, ça aurait du être bien! Mais il a fallu que le responsable des scripts de la série décide de ne pas respecter l’ordre chronologique des épisodes. De fait, on se retrouve avec des aller-retours scénaristiques incessants, peu d’épisodes qui se suivent réellement et une cohérence globale en miette. Ce fut une grosse déception pour moi.
Je m’étais dit que je regarderai une nouvelle fois la série, dans l’ordre chronologique cette fois (4, 1, 2, 7, 11, 12, 5, 6, 3, 8, 10 et 9); mais je n’en ai même pas le courage. Eh oui, je pense que j’aurais eu la force de le faire si le scénario avait été exceptionnel, mais ici ce n’est pas le cas. Ce n’est pas mauvais, mais c’est loin d’être bon. C’est au mieux un bon divertissement, qu’on peut apprécier sans réfléchir.
Scénario: 2/5 (3,5/5 si les épisodes avaient été dans l’ordre)
Maintenant que le plus dur est passé; revenons a un peu plus de positif. L’animation de ces 12 épisodes est plus que correcte. Relativement fluide, elle nous donne également de belles séquences de combats à voir. On aimerait évidemment plus d’ambition et d’audace dans la réalisation; des visuels vraiment épiques et à couper le souffle mais il faut savoir rester réaliste… Ce n’est pas une grosse licence, ni un gros studio, donc les moyens restent limités.
Ceux qui veulent des visuels à tendance gore seront servis, le studio s’est lâché sur ce point; idem pour ceux qui aiment le ecchi. On notera cependant que les scènes tendancieuses sont de moins en moins fréquentes à mesure des épisodes.
Animation: 4/5
Du point de vue des personnages, il y a du bon et du moins bon. Les protagonistes sont tous attachants, assez charismatiques ou à défaut originaux. Les antagonistes sont quant à eux très différents les uns des autres, autant dans leurs motivations que dans leurs pouvoirs ou leur design. On n’oubliera le Luffy de Wish.
Mais quand on s’intéresse un peu plus au fond de l’histoire… Mis à part Mikoto et Sally, les autres personnages semblent un peu vide. Frau a droit à un début de développement mais ça reste superficielle (et c’est dommage). Carrot souffre du même problème. À la limite Todoroki, qui est pourtant un antagoniste, a droit à un meilleur traitement.
Et il y a évidemment le cas Sumeragi, antagoniste ou non, on ne sait pas trop. Le personnage est mystérieux, beaucoup trop à mon goût, si bien qu’on ne saisit pas vraiment son rôle dans l’histoire.
Personnages: 3/5
Du point de vue de l’univers, la reprise de la légende de Momotaro était intéressante. Ce n’est pas une adaptation de la légende mais bel et bien une appropriation de celle-ci. J’aurais cependant aimé un peu plus de contexte, ou en tout cas plus de rappels à cette légende au cours des 12 épisodes. Comme évoqué précédemment, la diversité des Ogres est un point fort. De même que leur hiérarchie qui suscite évidemment la curiosité: quels sont les Ogres les plus forts finalement?
Néanmoins, l’univers s’enfonce rapidement dans les poncifs du genre: les elfes, les reptiliens… Comme un arrière-goût de déjà vu. Je regrette également que tous les thèmes qui étaient abordés dans le premier épisode aient finis oubliés.
Univers: 3/5
En résumé
Peach Boy Riverside avait de quoi plaire. Un univers fantastique, un soupçon de folklore japonais, des personnages hauts-en-couleurs, et surtout de la grosse bagarre. Il y avait matière à faire un anime au minimum correct. Et pourtant… C’est une déception, ou une demi-déception si on est gentil.
Pour ce qui est de la forme, c’est plutôt bon. L’animation est relativement fluide, j’aurais cependant aimé un peu plus d’audace sur les séquences de combat. La bande-son accompagne bien le tout, de même que les opening et ending; cependant elle ne restera pas dans les mémoires je pense.
Là où l’animé a un vrai problème… C’est dans son histoire et ses personnages. Le récit n’est pas foncièrement mauvais, au delà du fait qu’il soit classique; mais il manque de profondeur selon moi. Les personnages de Frau et Carrot auraient mérité plus de développement je pense. Mais surtout… Ce qui a énervé et en énervera plus d’un, c’est le choix de ne pas diffuser les épisodes dans l’ordre chronologique. Oui, vous avez bien lu. Les épisodes ont été diffusé dans le désordre; soi-disant pour rendre l’histoire plus attrayante. Personnellement, je n’ai pas adhéré. Ça rend l’animé difficilement compréhensible tant les aller-retour scénaristiques sont nombreux.
Je conseillerai donc à ceux qui souhaitent se lancer de regarder les épisodes dans l’ordre chronologique afin d’être dans les meilleures conditions pour l’apprécier. Voici l’ordre des épisodes: 4, 1, 2, 7, 11, 12, 5, 6, 3, 8, 10 et enfin 9. Cette petite gymnastique effectuée, je pense que beaucoup apprécieront.