Cette année avait lieu le 25ème Prix Culturel Osamu Tezuka. Avec JJK, TPN et KNY en lice, on s’attendait à en voir sortir un vainqueur… Mais non.
Le Prix Culturel Osamu Tezuka est un prix assez particulier. À l’origine de ce dernier, il y a le journal Asahi Shimbun. Il décerne 5 titres:
- Grand Prix : meilleur mangaka. Il privilégie les mangakas proches de l’approche de Tezuka, qui se veut humaniste.
- Prix de l’excellence : second meilleur mangaka.
- Celui de la nouveauté : meilleur espoir.
- Celui de l’histoire courte : meilleure histoire courte.
- Et un Prix spécial.
Le jury qui décerne le titre se constitue de mangaka, d’éditeurs, de critiques et de divers artistes. Cette année, il se composait de Osamu Akimoto (mangaka), Kazuki Sakuraba (écrivain), Machiko Satonaka (mangaka), Minami Takahashi (seiyuu), Shohei Chujo (Professeur, Département de culture francophone, Université Gakushuin), Yukiko Tomiyama (écrivain, maître de conférence à l’université d’Art et de Design de Tohoku), Nobunaga Minami (critique manga) et Taro Yabe (dessinateur, artiste).
Les critères d’éligibilité sont simples: avoir publié un volume relié en 2020 pour le prix de cette année 2021.
Il s’agit d’un des prix l’un des plus prestigieux du Japon, car son parrain est l’un des pères fondateurs du manga sous la forme qu’on lui connaît actuellement.
On vous présentait les nominés pour le Grand Prix en février dernier:
Les différents lauréats:
Le prix de la nouveauté est attribué à Sousou no Frieren, le shonen de Yamada Kanehito et Abe Tsukasa. Pour l’instant la série est inédite en France. Elle compte 4 volumes. (J’ai tellement hâte que ce titre arrive en France, il rafle énormément de titre depuis ses débuts!)
Frieren est membre du groupe du héros qui a vaincu le Roi Démon. À la fois magicienne et elfe, ce sont les choses qui la séparent des autres membres. Elle peut vivre plus longtemps que les autres …
Pour ce qui est du prix de l’histoire courte, il revient à un auteur pour deux oeuvres! Ainsi, Kieta Mama Tomo et Tsuma ga kuchi o kiite kuremasen de Hiroto Nohara lui permettent de remporter le titre.
Le prix spécial est décerné à Kimetsu no Yaiba, qu’on ne présente plus.
Alors évidemment, ce prix spécial est un peu fourre-tout. Par exemple pour un anniversaire (les 100 ans de l’autrice de Sazae-san), pour une oeuvre marquante de la culture manga (Kochikame) ou pour récompenser un phénomène social (Ashita no Joe et Kimetsu no Yaiba).
Et le Grand Prix Culturel Osamu Tezuka:
Il s’agit de Land, un manga seinen de Kazumi Yamashita. Il compte à ce jour 10 tomes au Japon mais reste inédit en France.
Dans un village entouré de montagnes, Sutekichi, père de jumeaux, doit se séparer de l’un d’eux car jugé comme enfant de mauvais présage. Le laissant seul dans les montagnes face à la Mort, il est loin de se douter du sort que les Dieux lui ont réservé à lui, ses enfants et leur village…
Il est cependant à noter qu’au départ, Land n’était pas le gagnant.
En effet, pour attribuer le Prix Culturel Osamu Tezuka, les membres du jury votent en répartissant 15 points sur la sélection (avec 5 points maximum pour une même oeuvre).
À l’issue de ce vote le classement était le suivant:
- Kimetsu no Yaiba et The Promised Neverland étaient premiers ex-aequo avec 12 points.
- Ensuite venait Kashikokute Yuuki Aru Kodomo de Miki Yamamoto avec 10 points.
- Sousou no Frieren obtenait 7 points.
- Aono-kun ni Sawaritai kara Shinitai, Jujutsu Kaisen, Bara wa Shuraba de Umareru, Peleliu et Land décrochaient 5 points.
Pour ceux qui se demanderaient, le lauréat de 2020 était la Lanterne de Nyx (et Kimetsu no Yaiba était déjà en lice).
Source: Asahi