En ce mois d’Halloween… Je vous présente une des dernières nouveautés du catalogue Mangetsu ! Voici mon avis sur le tome 1 de PUMPKIN NIGHT !
⚠️ Attention, le titre s’adresse à un public averti ⚠️
PUMPKIN NIGHT, tome 1 :
Les éditions Mangetsu ont pour habitude d’accueillir leurs nouvelles séries avec des éditions particulièrement soignées. Dans le cas de PUMPKIN NIGHT, on découvre une jaquette avec des reflets métallisés sur le logo titre, les yeux mais aussi les dents de cette effrayante citrouille. Comme si, dans un rayon de lumière éclairant l’ombre, on entrevoyait briller des yeux ou des dents
À l’intérieur, on retrouve quatre pages couleurs qui annoncent la boucherie…! Le papier est sans transparence et l’impression est de bonne qualité. En guise de bonus, nous avons droit à un chapitre supplémentaire, qui nous raconte une histoire dérivée !
Ce soir, Asumi Nakatani a gagné une nouvelle followeuse sur les réseaux sociaux : la mystérieuse « Pumpkin Night« . Peu de temps après, elle reçoit une menace de mort… avant d’être sauvagement assassinée, le soir même, par une jeune fille avec une citrouille en guise de masque.
Kazuya, à l’autre bout du fil, reçoit lui aussi un avertissement. Ses amis et lui seront les suivants ! Serait-ce une simple coïncidence ? Une fois qu’elle vous a pris pour cible, impossible d’échapper à Pumpkin Night… Rien ni personne ne pourra l’empêcher d’assouvir sa soif de vengeance !
Un manga slasher parfait pour Halloween !
Pour ce qui est de l’histoire de PUMPKIN NIGHT elle est assez convenue : une jeune fille entreprend de se venger de ses harceleurs en les tuant. Le scénario ne se perd pas en complexité et n’a qu’un but : mettre en scène des meurtres, les plus tordus possibles, et créer une menace tangible ! Et ce, même si cela se fait au détriment de tout forme de logique ou de cohérence (mais ce n’est pas ce que l’on cherche!).
Le rythme est effréné, les atrocités s’enchaînent. On en est presque à s’accrocher pour ne pas tourner de l’oeil ! Il est encore difficile de dire vers quoi s’orientera le récit. Est-ce qu’il sera question de mettre en avant le fait que le harcèlement a créé un monstre ? Ou bien que le monstre était déjà présent avant et que, par conséquent, le harcèlement pourrait être « justifié » ? Je suis curieux de voir vers quoi les auteurs vont s’engager, sachant que le titre compte déjà 7 tomes au Japon !
Scénario : 3/5
Les visuels de PUMPKIN NIGHT sont probablement sont plus gros point fort. Si les designs des membres de la bande sont tout à fait standards, l’apparence de Naoko est quant à elle bien plus travaillée. C’est une proposition digne de n’importe quel slasher movie : un peu ridicule, mais parfaitement identifiable. Seima Tanighuchi joue d’ailleurs sur les détails pour la rendre plus effrayante encore.
Au delà de ça, le dessin est caractérisé par une violence extrême : membres arrachés, corps mutilés, éventrés, brûlés… Il n’y a pas à dire, l’auteur sait faire preuve d’une belle inventivité lorsqu’il s’agit de représenter le macabre. Il y’a quelque chose de fascinant dans ces pages où les tripes se répandent, où le sang coule à flots. Le soin apporté aux expressions de visage est d’ailleurs particulièrement intéressant. Le dessinateur parvient à nous transmettre la peur et la douleur de ses personnages !
Visuels : 5/5
Je dois bien le reconnaître, ce premier tome de PUMPKIN NIGHT est assez avare en informations concernant ses personnages. On ne sait pas grand chose d’Asumi et ses camarades, si ce n’est qu’ils formaient une bande à un moment donné de leur scolarité. On sait aussi que c’est à cette époque qu’ils ont harcelé Naoko Kirino. En dehors de cela, ils m’ont tout l’air de n’être que de la chair à découper. Et d’ailleurs, leur nombre est bonnement réduit en cette fin de volume.
Concernant Naoko, on apprend qu’elle a été hospitalisée en psychiatrie après l’affaire de harcèlement et qu’elle vient de s’évader. Elle est sadique, a également une façon très particulière de s’exprimer, « puérile ». Mais finalement, on ne sait pas grand chose d’elle. Sa motivation semble unique : la vengeance, et elle semble prête à tout pour ça. Elle a une vraie aura, mais je ne serais clairement pas contre un peu plus de caractérisation !
Personnages : 3/5
Personnellement, j’ai vu en PUMPKIN NIGHT une sorte d’hommage aux slasher movie. C’est un titre très efficace, par son rythme mais aussi par sa violence. On y retrouve tous les codes du genre. Un tueur psychopathe « iconique », masqué, qui commet des meurtres à l’arme blanche, et qui élimine un à un les membres d’un groupe. Naoko est présente très souvent, donnant l’impression qu’elle peut être partout à la fois.
Elle semble également dotée d’une force qui défie l’entendement, créant l’impression que personne ne pourra lui échapper. C’est aussi un moyen de créer un humour très particulier; noir et très sarcastique. C’est totalement absurde parfois, ridicule même. Mais c’est aussi ça l’ADN de ce genre de film d’horreur ! J’espère cependant qu’on verra un peu moins Naoko par la suite : sa menace gagnerait en crédibilité, et l’histoire pourrait ainsi nous proposer plus qu’un hommage !
Horreur : 5/5
PUMPKIN NIGHT, en résumé :
💎 Les points forts :
- L’horreur gore, sanglante, sans concession.
- Une tueuse iconique, digne des meilleurs slasher movie.
- Un rythme trépidant, et des meurtres à foison.
- Un humour noir, sarcastique.
🪨 Les points faibles :
- On attend un peu plus de consistance.