Après vous avoir parlé de la bande-dessinée Goldorak, voici mon avis sur la BD Saint Seiya – Les Chevaliers du Zodiaque – Time Odyssey !
Si jamais vous ne connaissez pas Saint Seiya, petit tour d’horizon de la licence en cliquant ici:
Saint Seiya, une oeuvre culte, une référence oubliée!
Saint Seiya – Les Chevaliers du Zodiaque – Time Odyssey !
Ce vendredi 30 septembre, on a enfin pu découvrir la bande-dessinée Saint Seiya – Les Chevaliers du Zodiaque – Time Odyssey.
C’est un projet de Jérôme Alquié, déjà connu pour la BD Albator, et Arnaud Dollen, validé par Masami Kurumada lui même !
Pour ce tome 1, Kana a fait les choses en grand avec une édition collector en plus de l’édition ordinaire. De plus, des ex-libris ont été offert selon les endroits où étaient acheté les volumes.
Depuis la nuit des temps les Dieux de L’Olympe s’affrontent pour le contrôle de la Terre. Face à eux se dresse la Déesse Athéna, aidée de ses chevaliers ! Alors qu’un nouvel adversaire entre en scène, c’est le futur même des Chevaliers qui se trouve en danger.
Ikki, le chevalier de bronze du Phénix, saura-t-il dénouer les fils du destin ?
Je ne pourrais pas dire grand chose concernant l’édition, puisque j’écris cet article à partir d’une épreuve numérique. Néanmoins, on peut déjà dire qu’on a droit à une belle couverture !
L’aventure est sur ton chemin…!
L’histoire des Chevaliers du Zodiaque – Time Odyssey prend place dans la timeline officielle de Saint Seiya. En effet, Masami Kurumada a laissé quelques creux, ça et là, dans son oeuvre et c’est l’un d’eux que Jérôme Alquié et Arnaud Dollen ont décidé d’exploiter. Ainsi, le récit se situe après l’arc des Chevaliers d’Argent, et juste avant la première rencontre de Seiya avec Aïolia, le chevalier du Lion.
Le titre reste évidemment accessible à tous puisqu’un rappel des concepts est fait dès les premières pages.
Du point de vue de l’histoire à proprement parler, elle débute avec l’introduction de nouveaux ennemis, des Chevaliers du Temps. Et si au début, on voit l’ensemble des Chevaliers de Bronze, c’est surtout Ikki qui sera mis en avant ! Entre passé, présent et futur, le Chevalier du Phoenix va devoir faire face à plusieurs tentatives d’assassinat ! Le tout est divertissant, grisant : L’esprit nekketsu est bien là !
Cependant, la relation entre Athéna et les Bronzes (avant l’arc du Sanctuaire) fera peut-être tiquer les fans les plus assidus de Saint Seiya. Néanmoins, ça reste des détails qui ne gênent en rien la lecture, et on sent un profond respect de la part des auteurs pour l’oeuvre.
Histoire : 3,5/5
Les Chevaliers du Zodiaque – Time Odyssey propose d’étendre l’univers de Saint Seiya, sans pour autant le travestir. Ainsi, le récit reprend des figures de la mythologie grecque. Il est ainsi question des Moires, les sœurs déesses de la destinée. Mais aussi de Chronos. Attention, pas Cronos, le Titan et père de Zeus, mais bien Chronos, le dieu du temps !
Mais l’histoire introduit aussi son lot d’inventions. Ainsi, on découvre les Stigmas (d’après l’unité de mesure), les Leptas (d’après d’autres unités de mesure) et les Douze Heures. Tous sont des chevaliers aux ordres de Chronos, dont l’appelation renvoie de leur place dans la hiérarchie.
Un autre point appréciable, c’est que ce premier volume apporte des explications qu’on n’avait pas eues jusqu’alors dans Saint Seiya ! Pour ne pas trop en dire, des révélations concernant Guilty, le gardien de l’Île de la Reine Morte et maître de Ikki, sont faites !
Là encore, les fans les plus tatillons trouveront évidemment des choses à redire, des incohérences. Concernant Saori et sa nature divine, ou encore la nuance entre hôte et réincarnation. Mais c’est du chipotage..!
Univers : 4/5
Visuellement, Les Chevaliers du Zodiaque Time Odyssey propose de belles compositions, avec certains planches vraiment percutantes. On a droit à des mises en scène inspirées, emballies par les couleurs, je le reconnais.
Le code graphique reprend les yeux très larges de Masami Kurumada et de Shingo Araki, mais c’est à peu près la seule chose. Le résultat est un parfait mélange de rétro et d’actuel.
Les design des personnages et des armures déjà connus sont fidèlement représentés. En revanche, j’ai trouvé les designs des nouveaux personnages et des nouvelles armures un peu décalés par rapport aux designs originaux. Je n’ai pas réussi à mettre précisément le doigt dessus, mais il manque quelque chose.
Encore une fois, les fans les plus psychorigides trouveront à redire : les couleurs utilisées sont tantôt celles de l’animé, tantôt celles du manga…! Mais encore une fois, ce sont des futilités qui ne gâchent pas l’expérience…! Quel plaisir de voir un Ikki avec une armure orange !
Visuels : 3/5
Dans ce premier volume des Chevaliers du Zodiaque Time Odyssey, la thématique du temps est prépondérante. Et j’ai trouvé qu’elle était exploitée intelligemment. En effet, les capacités des antagonistes peuvent altérer les temporalités. Ainsi, les chronologies s’entrelacent, et c’est l’occasion pour nous de voir beaucoup de chevaliers, et d’en apprendre plus sur certains laissés de côté.
Évidemment, la question de la destinée est soulevée. Pas de Saint Seiya sans chevalier qui chamboule le fil inflexible qu’est le destin !
On a également droit à un portrait psychologique d’Ikki assez innovant et pertinent, mettant en avant sa fragilité. Ayant succombé à la haine, il est rongé par la culpabilité et va devoir apprendre à accepter ce sentiment pour avancer.
Inévitablement, certains trouveront à y redire quant à la responsabilité d’Ikki dans la disparition d’Esmeralda. Mais il fallait bien trouver une quête interne à notre personnage pour ce volume…!
Thématiques : 4/5
Saint Seiya – Les Chevaliers du Zodiaque – Time Odyssey, en résumé !
En grand fan de Saint Seiya, j’étais curieux de découvrir la version de Jérôme Alquié et Arnaud Dollen ! J’avoue ne pas avoir été déçu !
On retrouve tout ce qui faisait l’attrait de Saint Seiya. Les armures, les techniques, les combats perdus d’avance, la mythologie grecque aussi !
Cette nouvelle bande dessinée, s’inscrit dans le canon de l’œuvre, juste après l’arc des Chevaliers d’Argent, et donc avant l’arc des Douzes Maisons dans la saga du Sanctuaire.
Un nouvel ennemi est introduit, Chronos et les douze Heures, des Chevaliers du Temps. On croise également d’autres figures mythologique que le Dieu du temps: les soeurs de la Destinée, les Moires.
Les auteurs en profitent pour développer des personnages secondaires de l’oeuvre originale, comme Guilty, le gardien de l’Île de la Reine Morte et maître d’Ikki.
C’est d’ailleurs ce dernier qui a droit à toute la lumière de ce tome. Le chevalier du Phœnix est un personnage que j’apprécie énormément (et je ne suis pas le seul), alors c’était vraiment plaisant de le boir au centre de l’action.
Visuellement, c’est un style inspiré de celui de Shingo Araki (et de Masami Kurumada) mais actualisé que l’on découvre. Les mises en scènes sont inspirées, avec des plans vraiment percutants. Les couleurs apportent un vrai plus (quel plaisir de voir l’armure orange d’Ikki 🔥)
Du point de vue des thématiques, le temps à une place primordiale, la destinée aussi, mais je retiendrai surtout le portrait d’Ikki. J’ai trouvé la réflexion autour de sa culpabilité, de sa faiblesse, très pertinente.
C’est un titre que je recommande à tous les fans de l’oeuvre !
(Même si les plus psychorigides trouveront des choses à redire…)