Après deux premiers tomes prometteurs, on retrouve notre épicier bedonnant ! Voici mon avis sur les tomes 3 et 4 de Sakamoto Days !
L’épicier du quartier reprend du service !
Pour ces tomes 3 et 4 de Sakamoto Days, ce sont deux nouveaux personnages qui s’illustrent en couverture : Heisuke Mashimo et Seba.
Sakamoto et Shin participent au tournoi d’airsoft organisé par les commerçants du quartier dans l’espoir de gagner un million de yens.
Mais voilà qu’ils se retrouvent obligés de former une équipe avec un sniper complètement bouché !
Pendant ce temps, les griffes de l’organisation souterraine au sein de laquelle Shin a passé son enfance se resserrent autour de nos héros…
Si la couverture du tome 3 est déjà une belle prouesse de dynamisme avec son arrière-plan en plongée; la couverture du tome 4 est d’un tout autre niveau. Sérieusement : Elle est exceptionnelle ! L’effet d’invisibilité sur Seba est magnifique !
Comme avec les tomes 1 et 2, on découvre des petits strips en couverture, sous les jaquettes :
Sakamoto Days : Bien action, bien humour !
Dans ces deux premiers tomes, Sakamoto Days s’organisait comme une succession d’histoires courtes sans intrigue évidente. Puis on découvrait un arc un peu plus long et construit. Avec les tomes 3 et 4, Yuto Suzuki prend les mêmes ingrédients et suit la même recette. On n’a cependant qu’un récit court, qui introduit Heisuke, et, de fait, un arc plus long.
La fin du tome 4 laisse penser que la suite de l’histoire ne suivra pas le même schéma. Avec l’introduction de certains éléments, notamment une organisation antagoniste qui s’affirme, on peut espérer plusieurs pistes de développement. Enfin une intrigue à long terme pour Sakamoto Days ? Il serait temps !
C’est toujours aussi prenant à suivre, on ne s’ennuie pas et on sourit à plusieurs moments. Mais le déroulement du récit est tout de même convenu et l’ensemble est assez prévisible.
Scénario: 4/5
Avec ces deux nouveaux tomes de Sakamoto Days, de nouvelles têtes nous sont introduites. On découvre ainsi Heisuke Mashimo et Pisuke, son oiseau de compagnie. « Un sniper qui aime se faire remarquer », comme le dit très bien Seba.
Et en parlant de Seba, ce dernier est un assassin ayant la possibilité d’être invisible grâce à une combinaison. Il donnera pas mal de fil à retordre à notre équipe. Et il en va de même pour son supérieur Kashima. Des antagonistes qui en imposent par leur charisme mais dont j’ai trouvé l’opposition un peu superficielle.
On fait également la connaissance de deux membres de l’Ordre, Shishiba et Osaragi. Antagonistes ? Alliés ? C’est assez difficile à dire pour l’instant, mais eux aussi sont vraiment « hard-boiled ».
Pour ce qui est de notre groupe de protagonistes, on en apprend un peu plus sur Shin, notamment sur l’origine de ses pouvoirs. L’explication ne casse pas trois pattes à un canard, mais la justification est suffisante pour un récit de ce genre. Une volonté de donner plus de consistance à l’oeuvre ? C’est à confirmer.
Personnages: 3/5
Graphiquement, les tomes 3 et 4 de Sakamoto Days n’apportent pas grand chose de nouveau. Le trait de Taro Suzuki est toujours aussi expressif, et il sert toujours aussi bien le propos humoristique de l’oeuvre.
On retrouve des mises en scènes qui dynamisent le récit dans les séquences d’actions et d’autres qui appuient l’aspect comédie du titre. Le passage de l’un à l’autre est fluide et ne détonne pas.
Le petit plus : des idées visuelles originales ! On a droit à des combats percutants contre un dinosaure mécanique ou un scientifique boosté aux hormones par exemple.
Les personnages nouvellement introduits ont des designs plus affirmés, plus atypiques que ce qu’on avait pu découvrir dans les deux premiers tomes. Et ça, c’est une super nouvelle : ils gagnent énormément en charisme et contribuent à l’attrait du manga. Petit bémol: j’ai trouvé que le design d’Heisuke manquait de constance.
Visuels: 4/5
Là où Sakamoto Days fait toujours mouche, c’est bien évidemment dans son équilibre action/humour. Yuto Suzuki continue de nous montrer sa capacité à alterner entre de la bagarre très sérieuse et des situations complètement ubuesques. La facilité avec laquelle il le fait est déconcertante.
Le tournoi d’airsoft du quartier était une idée géniale pour allier les deux genres; des fusils qui balancent de grosses rafales… De billes de peintures ! C’est brillant !
On peut toutefois noter qu’avec ces deux nouveaux tomes, l’auteur laisse une plus grosse part à l’action. Pour atteindre leur but plus rapidement, nos protagonistes se séparent, ce qui permet de proposer des confrontations sur plusieurs fronts. C’est une bonne dynamique qui s’installe et qui nous pousse à la lecture.
L’oeuvre ne renouvelle pas le genre « action comique » mais s’impose comme un très bon représentant de ce dernier ! Si vous cherchez un divertissement de qualité: foncez !
Action/Humour: 5/5
Sakamoto Days, tomes 3 et 4, en résumé !
Dans Sakamoto Days, qui dit nouveaux tomes, dit nouvelles têtes ! On découvre ainsi Heisuke Mashimo et Pisuke, de nouveaux alliés pour l’épicerie Sakamoto, mais surtout des antagonistes : Seba, Kishima et leur organisation ! Si leurs motivations sont encore un peu obscures, leurs capacités sont vraiment stylées, et permettent des combats vraiment intéressants.
On fait également la connaissance de Shishiba et de Osaragi, membres de l’ordre. Eux sont plus difficiles à catégoriser… Alliés ? Ennemis ? La question reste en suspens ! Mais le moins qu’on puisse dire, c’est qu’ils apportent également leur lot de charisme et d’action déjantée ! Et en plus, ils laissent également pas mal de portes ouvertes pour la suite…!
Yuto Suzuki suit le même schéma qu’avec les deux premiers tomes, histoire courte puis arc long. Il en profite pour approfondir le personnage de Shin, sans fioritures mais de manière efficace.
Au delà de ça, l’histoire est convenue, et parfois très prévisible, mais elle reste super divertissante. Et c’est notamment possible grâce à un très bon équilibre humour/action!
On retrouve les situations cocasses, les mimiques comiques et un paquet d’idées aussi originales qu’ubuesques: un combat contre un squelette de dinosaure mécanique ? Il fallait y penser !
Cependant, même si le titre reste humoristique, Yuto Suzuki laisse cette fois une plus grande part à l’action. Les scènes sont explosives, portées par un dessin et un découpage très dynamiques. Des courses poursuites, des combats 1v1… Franchement ça envoie !
J’ai vraiment hâte de voir la suite !