La St Valentin, une fête à passer avec sa moitié. Pour certains, c’est l’occasion de marquer le coup, pour d’autres c’est une fête commerciale sans intérêt. Puis il y aussi la 3ème zone représentant les célibataires. Mais pas de panique, je vous propose de découvrir Scandale et School Caste pour passer votre journée.
À l’occasion de Noël dernier, j’ai reçu un cadeau de la part de Ludwig, le CEO de Gaak (mon supérieur…!). Je vais dans ma chambre ouvrir ce fameux colis, et je découvre ces 2 mangas que sont Scandale et School Caste. Soit deux hentaï.
Scandale est un manga de Yamasaki Masamoto et dessiné par Izayoi Seishin. Il est édité par Futabasha au Japon. School Caste est, quant à lui, un manga de Okayusan édité GOT Corporation au Japon. Les deux mangas sont édités chez Hot Manga en France.
Avant de continuer, je tiens tout de même à préciser que tous les personnages représentés dans les œuvres sont majeurs. Et, pour des raisons évidentes, j’ai censuré les planches quand cela était nécessaire.
Procédons à la pénétration :
Afin de rendre la lecture claire, je vais séparer l’article en 2 parties. La première traitera de School Caste, la deuxième traitera de Scandale.
School Caste :
School Caste se déroule dans une école où le sexe est maître des lieux. On entre directement dans le bain avec un prof qui voit régulièrement une élève lors de rendez-vous torrides. On suit l’histoire de Gôto, un jeune garçon sortant avec Manami, une des filles les plus populaires du bahut. Tout le monde l’envie, pourtant Gôto ne cesse de penser à Matsui, une fille de sa classe. Elle n’est pas populaire, et passe inaperçue aux yeux de tout le monde. Gôto ne lui trouve aucun charme particulier, pourtant il fantasme sur cette jeune otaku. Gôto va donc devoir maîtriser ses pulsions afin de ne pas craquer pour Matsui.
Contrairement à une histoire classique, on a ici un personnage tout en haut de l’échelle sociale. Il a sa position bien installée avec sa copine, mais il en veut toujours plus. Typique des hentaï.
Un gros point négatif cependant, c’est la longueur du scénario. Le livre est épais et possède 12 chapitres, pourtant le scénario principal ne dure que 6 chapitres. Tout va très vite, sans aucune logique. Et une fois cela terminé, les chapitres suivants sont des histoires indépendantes les unes des autres, et sans grand intérêt.
Scénario : 2/5
Bon, un point où je ne pourrais pas être salé, c’est le dessin. Il est très bon. Les détails, et la clarté sont la première chose que l’on remarque. Le gros point fort, c’est la présence de quasiment toutes les pages en couleurs. Ce qui donne vraiment un sentiment de clarté. Toutefois, seul le dernier chapitre est en noir et blanc, même si je ne comprends pas la raison à cela.
Bon bien sûr, pour toutes les scènes érotiques, c’est du classique dans les hentaï. Tout est à l’extrême. Au moins il n’y a pas de délires avec les tentacules…
Dessin : 5/5
Les personnages de School Caste, vaste sujet. Pas tant que ça en fait. Comme expliqué précédemment, la moitié du manga comporte des histoires indépendantes. Donc pour ceux-ci, c’est mort. Ces personnages n’ont aucune saveur et sont là pour le plaisir des yeux. On a donc 6 chapitres avec nos personnages. En dehors d’une mentalité d’adolescent, il n’y a pas grand-chose à en tirer.
On nous présente Gôto comme un personnage qui malgré son attirance pour Matsui, décide de rester fidèle à Manami. C’est une intention tout à fait louable. Cependant, cette mentalité à simplement pour but de continuer à profiter d’elle. Puis il tient cette résolution seulement 2 chapitres… au final, on a seulement un personnage fade qui ne pense qu’à coucher avec la fille populaire, et son fantasme. Manami n’a aucun développement donc on peut la skip tout de suite.
Matsui est quant à elle un peu plus intéressante. J’ai dit un peu, il ne faut pas abuser. Elle fait partie d’un groupe de fille otaku qui passe inaperçu, du moins au début. Au bout de deux rencontres avec notre protagoniste, cette dernière se fait attraper dans les toilettes en train de faire ses affaires. Gôto, ayant découvert son secret, saute sur l’occasion pour se rapprocher d’elle. Matsui est en fait folle amoureuse d’un personnage fictif appelé Saburo. Aucune chance pour vous d’oublier son prénom vu que c’est le seul mot qu’elle va répéter à la fin. Gôto va donc se cosplayer en ce personnage, et en profiter pour coucher régulièrement avec Matsui.
Enfin, je vais parler de Mishima, Satomi, Eriko et Aki. Je le dis tout de suite, le vide est un synonyme à tous ces noms. Mais je me dois quand même d’en parler. Mishima est comparable à Daisuke dans School Days (œuvre dont j’aimerais vous parler prochainement). Mishima, ami pervers de Gôto, découvre que Satomi aime les Yaoi. Il lui promet de garder son secret si elle lui fait une gâterie. Et ça se gâte 😊 au final, il y prend goût et on découvre que Satomi est une sadique. Puis elle amène ses copines, Aki et Eriko, et font de Mishima leur esclave sexuel… ouais on s’amuse dans ce manga.
Bon outre la part de mauvaise foi ; c’est plutôt marrant de voir un gars se prétendant populaire se faire soumettre par la caste inférieure, mais ce n’est que du fan service. En 6 chapitres, les personnages ont juste succombé à leurs démons et ça s’arrête là.
Personnages : 1/5
Qui dit manga spécial, dit catégorie spéciale. Je voulais évaluer la cohérence qui mène aux scènes érotiques. Excepté la scène d’intro, les tout premiers ébats ont lieu entre Gôto et sa copine. Jusque là rien d’anormal. Ils rentrent ensemble, et comme ils sont en couple, ils couchent ensemble. On peut critiquer l’éthique de Gôto, mais bon j’aurais l’impression de m’acharner sur lui. Par contre le reste c’est la foire à la saucisse. Daisuke 2.0 ne voulait soi-disant que faire peur à Satomi en ouvrant sa braguette mais moi j’appelle ça une agression sexuelle quand même. Matsui fantasme sur un personnage fictif, un random se déguise, et ça y est, ça tire son coup.
Puis, parlons-en des chapitres individuels. Dans au moins 2 de ces chapitres on pourrait parler de viols… Je ne sais pas ce qui est passé par la tête de l’auteur mais il ne doit pas avoir la lumière allumée à tous les étages. Je trouve ça écœurant. Il y en a quand même un que j’ai trouvé « mignon », c’est celui concernant 2 amis qui s’aiment en secret. La suite est logique mais en dehors on ne le retient pas vraiment. Ces chapitres sont inutiles.
Cohérence : 1/5
Scandale :
Scandale tourne autour de Shiori Takagi, une professeure d’université qui se lance en politique. Mais Shiori a un secret, elle voit un play boy régulièrement dans un hôtel. Toutefois, un journaliste la prend en flagrant délit à la sortie de ce love hôtel. Grâce à son équipe, l’affaire ne s’ébruitera pas et elle va réussir à remporter les élections haut la main. Cependant, elle va rejoindre l’opposition politique et devoir rembourser la dette qu’elle a envers ce parti qui l’a faite gagner. Pour cela, elle va accorder des faveurs sexuelles a plusieurs soutiens clés.
Là où School Caste avait un dessin plus attrayant, je dois avouer que le scénario de Scandale m’a bien plus intéressé. Ça ne casse toujours pas 3 pattes à un canard, mais c’est déjà plus recherché. Une femme qui use de son corps pour gravir les échelons en politique. On a tous déjà vu au moins une chose du genre dans notre vie dans un film ou une série. À la différence près que Scandale ne s’intéresse pas à ce qu’il se passe autour. Il n’y a que les scènes érotiques, mais j’y reviendrai plus tard.
Scénario : 3/5
Comme je le disais auparavant, j’ai préféré le dessin de School Caste. Le dessin de Scandale est pas mal non plus, mais il manque de quelque chose. La différence notable, c’est qu’il n’y a que certaines pages couleurs. En fait, le manga se découpe d’une certaine façon. Tout d’abord il y a l’introduction du chapitre qui ne nous montre qu’une scène érotique en couleurs. Puis le titre du chapitre vient. Enfin, le contexte est mis en place, mais cette fois ci ce ne sont que des coups de crayons en noir et blanc. Le dessin est assez basique. Même si ce n’est pas forcément ce qu’attendent les lecteurs. Par ailleurs, pour les plus intéressés d’entre vous, sachez que le dessinateur a mis en place une galerie d’illustration en couleurs ! De quoi remercier les acheteurs.
Dessin : 3/5
Bon pour les personnages, c’est peut-être encore pire que School Caste. Là nous n’avons qu’un seul vrai personnage, Shiori. Le personnage se fait simplement entraîner dans une spirale d’ébats sexuels. Elle ne sert qu’à « remercier » les soutiens politiques du parti. Là où il y avait la possibilité de construire une histoire intéressante, tout a été gâché. De plus, on nous annonce au bout du 3ème ou 4ème chapitre que Shiori prend goût à la soumission.
Donc en fait le seul intérêt qu’on pouvait peut-être avoir pour le personnage s’envole. Au final, elle ne devient qu’une coquille vide dont tout le monde profite, et j’insiste sur le « tout le monde ». Pour les autres personnages, on avait sa concurrente qu’on ne voit que 3 fois, donc on skip. Enfin, je dis ça, mais pour tous les personnages c’est la même chose. Les membres du parti sont tous des hommes machos et avides de pouvoir. En bref, de quoi bien déglinguer le manga tant il prône le patriarcat.
Personnages : 0/5
Vous reprendrez bien un peu de sel ? Voilà la morale du manga. Ça va toujours plus loin. Je disais qu’avec School Caste, le nombre de chapitre limitait les possibilités. En un sens, j’avais raison. Parce que dans Scandale, chaque chapitre va plus loin. On passe de la simple enseignante qui a un plan love hôtel régulièrement, au vidoir de toute la scène politique. Plus je lisais, plus j’étais dégoûté. Et le fait d’appuyer sur les formes extrêmes du personnage de Shiori n’arrangeait pas les choses. Le but de Shiori reste cependant toujours le même. Gravir les échelons.
Le manga a au moins le mérite de créer une vraie cohérence pour chaque scène, même si le but est toujours le même. Rameuter plus de dégénérés en tant que soutien. Un hentaï, c’est déjà assez dégradant pour la femme mais dans Scandale on bat des records. School Caste a au moins eu le mérite de créer des femmes de pouvoir…
Cohérence : 2/5
Pour résumer :
School Caste est un très mauvais manga. Il plaît à l’œil, mais c’est tout. La cohérence est fracassée contre un mur. Les personnages barbants, et irritants au possible. Pour un passionné de psychologie, de débats, de morales, c’est la pire œuvre que j’ai pu lire. Pourtant, il y avait moyen de construire à la fois un hentaï, avec une critique intéressante. Mais tout a été gâché. Je pense que c’est aussi dû à la présence de 6 chapitres individuels. Non seulement ça crée une lourdeur, mais aussi le récit principal s’en trouve grandement affecté. Si le manga avait fait 12 chapitres, peut-être aurait-il été plus intéressant. Quant aux personnes l’achetant uniquement pour son aspect « fesses ». C’est juste du classique. Et l’ode au viol, je m’en passerai.
Note School Caste : 9/20
School Caste est un mauvais manga ? Et bien laissez Scandale lui prendre la place du trône. Des personnages inexistants, une cohérence à éclater au sol, et ne parlons même pas du message désastreux du manga. En tant que fan d’œuvre littéraires, Scandale comme School Caste ne sont pas faits pour moi. Peut-être qu’ils le seront pour vous 😉. Son aspect « fesse » plaira sans aucun doute aux lecteurs concernés. C’est malsain, mais au moins les personnages sont tous consentants.