Pour cette nouvelle review, on parle architecture, maisons et fantasy ! Voici mon avis sur le manga SOARA ET LES BÂTISSEURS FANTASTIQUES !
SOARA ET LES BÂTISSEURS FANTASTIQUES, tome 1
Pour cette édition, Kana nous propose une mouture classique : le format standard de sa collection shonen. Le papier est fin mais sans transparence et l’impression est de bonne qualité. Côté bonus, on notera la présence de deux pages en fin de volume. L’auteur y détaille son processus créatif, les échanges avec son éditeur et les croquis préparatoires. Sous la jaquette, on trouve des illustrations originales évoquant des plans de maisons, dont certaines sont présentes dans ce volume 1.
Quand le foyer est le reflet de ce que nous sommes vraiment…. Pour n’importe qui, avoir une maison à soi compte énormément. Gobelins, slimes, dragons…Dans quels genres d’habitations ces créatures rêvent-elles de vivre ? Le chantier d’un nouveau récit mettant en vedette des architectes d’un monde fantastique est lancé !
Valérie Damidot n’a qu’à bien se tenir… Les nains sont là !
SOARA ET LES BÂTISSEURS FANTASTIQUES prend place dans un univers de fantasy somme toute assez classique : on y retrouve l’habituel conflit entre les humains et les monstres. Parmi ces créatures, pas de grande originalité non plus, nains, gobelins, griffons, slime, loups-garous, sirènes, et évidemment un roi démon.
Mais comme Frieren ou Beast King and Medicinal Herb, le manga prend le parti de proposer autre chose que la lutte contre ce roi démon. À la place, il nous propose de découvrir des paysages variés, des cultures propres aux monstres à travers l’architecture et la construction de maison pour ces derniers ! Et ça, c’est plutôt original comme approche !
Univers : 3/5
SOARA ET LES BÂTISSEURS FANTASTIQUES c’est donc l’histoire de Soara, la meilleure chasseuse de monstres du royaume mais, malheureusement pour elle, elle arrive trop tard. La guerre pour laquelle elle s’est entraînée toute son enfance n’est plus, les monstres demandent la paix. C’est un postulat que j’ai trouvé assez audacieux !
À partir de là, c’est la déconstruction et la reconstruction de cette protagoniste que l’on va suivre. À travers différentes situations mettant en scène des monstres à la recherche d’un nouveau foyer, elle va devoir apprendre, comprendre afin de revoir son système de valeurs. J’ai trouvé cela assez prometteur, à voir jusqu’où ira le traitement psychologique !
Scénario : 3,5/5
D’un point de vue visuel, SOARA ET LES BÂTISSEURS FANTASTIQUES propose quelque chose de très abouti je trouve. Il faut dire que ce n’est pas la première série de l’auteur. En effet, Hidenori Yamaji est connu pour être l’auteur de Marry Grave, également disponible chez Kana. Et on sent qu’il a acquis une véritable maîtrise de son trait avec les années !
Au delà de ça, j’ai particulièrement apprécié sa façon de mettre en scène les différentes habitations. J’ai beaucoup aimé les « Dossiers de construction » : les avant/après, les précisions concernant les spécificités de constructions, les réponses aux problématiques de chaque espèce. Il y a un vrai travail sur les décors, c’est magnifique !
Visuels : 4,5/5
À travers la construction de maison pour chacun, et les codes des émissions de rénovation ou de home staging, SOARA ET LES BÂTISSEURS FANTASTIQUES traite d’une thématique forte et finalement peu commune : la place du foyer dans la construction d’un individu. Home sweet home comme diraient les anglais !
Évidemment, il est surtout question de la place de Soara dans cette société qui a drastiquement changé pendant qu’elle s’entraînait. N’ayant pas de maison, orpheline de surcroît, la jeune femme n’a aucune attache, aucune racine. En plus de cela, le récit véhicule aussi un message de tolérance, d’acceptation de la différence et traite des problématiques propres à chaque créature !
Thématiques : 4,5/5
SOARA ET LES BÂTISSEURS FANTASTIQUES, en résumé :
💎 Ce que j’ai aimé :
- La perspective architecturale de l’oeuvre.
- La déconstruction/reconstruction de la protagoniste.
- Les thématiques abordées, autour de l’importance du foyer.
- Les présentations des logements construits.
🪨 Ce que j’ai moins aimé :
- L’univers de fantasy trop classique.