Still Sick est une mini-série en 3 tomes écrite par Akashi, auteure encore méconnue, publiée chez Taifu Yuri. Elle a été prépubliée à partir de 2018 sur la plateforme en ligne pixiv. Voici un shôjo-ai lumineux sur fond de manga et de passion dont je vais vous parler aujourd’hui !
I / Synopsis officiel de Still Sick :
Dans la vie de tous les jours, Makoto Shimizu est une employée modèle, cheffe d’équipe au sein du département de recherche et développement, fiable et honnête. Ce que ses collègues ne savent pas, c’est qu’elle consacre tout son temps libre à dessiner des mangas amateurs (doujinshi) yuri. Jusqu’au jour où une collègue, Akane Maekawa, passe devant son stand durant une convention et la reconnaît. Entre l’indécrottable otaku Makoto et la dépassionnée Akane, qui ne semble rien n’y connaître, se lie une relation rafraichissante, dépourvue de faux-semblants. Mais une question reste en suspens. Pourquoi Akane était-elle donc présente à une convention yuri ce jour-là ?
Nautiljon
II / Avis sur le tome 1 :
Si les yaoi ont une place bien assise dans le monde du manga en France, les yuri ( romance entre femmes ) sont encore méconnus. Quelques titres ont su plaire au public, tels Citrus ou Bloom into you, mais il est généralement nécessaire de faire quelques recherches pour découvrir d’autres titres du genre ( citons ici Octave, Netsuzô Trap et Asagao to Kase-San. ) Nous pouvons remercier grandement Taifu de proposer un bon catalogue dans le genre. Still Sick s’inscrit donc dans cette lignée.
Habitué à assister à des romances lycéennes plus ou moins d’initiation, il est intéressant et agréable de découvrir ici une histoire deux adultes bien installées dans la vie active. Ceci confère un ton neuf et mature au manga qui est loin de déplaire. N’ayant pas tout à apprendre sur elles-mêmes ( Shimuzu aura déjà menée maintes introspections pour se connaître ), l’intrigue peut aller plus rapidement à l’essentiel.
Si certaines touches de candeur édulcorent encore le manga dans quelques scènes mignonnes, les enjeux et thèmes ne s’en trouvent pas altérés. Remarquons par exemple que la crainte de Shimuzu est que Maekawa quitte son emploi et s’éloigne donc d’elle. Cependant, ceci n’atteint en rien l’atmosphère feel good et léger, du manga qui nous laisse tout sourire à chaque fin de chapitre. Notons d’ailleurs toutes les joyeuses références que le manga insère dans le récit, car ne l’oublions pas, cette série vise en particulier les otaku avec son héroïne qui l’est plus que jamais. Nous retrouverons également des régulières touches d’humour indissociables de ce genre de série. Tout cela magnifiquement servi par le trait épuré et fin de l’auteure qui fait mouche.
III / Conclusion :
Still Sick est un récit léger, mature et passionné qui se démarque de ses équivalents. Accessible à tous par son petit nombre de tomes, la série nous laisse sourire au lèvre et l’esprit reposé même après l’avoir terminée. Alors n’hésitez plus et profitez de cette agréable parenthèse de bonne humeur !