On débute les reviews des animés du printemps 2023 avec l’un de mes coups de coeur : TENGOKU DAIMAKYOU, qui adapte A Journey Beyond Heaven !
Disney+ a du flair lorsqu’il s’agit de dénicher des pépites. Malheureusement, entre les diffusions tardives et le manque de visibilité de la plateforme… Les animés, aussi bons ou populaires soient-ils, ont du mal à faire parler d’eux… C’est pourquoi, je vais vous parler de TENGOKU DAIMAKYOU !!
Tengoku Daimakyou, de quoi ça parle ?
A Journey Beyond Heaven (ou Tengoku Daimakyou, ou encore Heavenly Delusion) est une série de Masakazu Ishiguro. Elle paraît actuellement dans les pages du mensuel seinen Afternoon de Kodansha. Depuis mars 2018, ce sont pas moins de 9 tomes qui sont déjà disponibles au Japon. En France, 8 tomes sont disponibles aux éditions Pika.
Un monde dévasté….
Un paradis aux apparences trompeuses…
Un périple dangereux…
Dans un Japon dévasté par un mystérieux cataclysme, Maru et Kiruko, deux adolescents de la génération post-catastrophe, tentent de survivre. Malgré la menace de monstres dévoreurs d’humains qui plane, ils ont un objectif : atteindre le « paradis »…
Dans un immense jardin coupé du monde, un groupe d’enfants jouit d’une vie douce, protégé par des scientifiques. Le monde extérieur leur est inconnu mais certains d’entre eux se questionnent : qu’y a-t-il au-delà des murs de leur paradis ?
Entre The Last of Us et The Promised Neverland
TENGOKU DAIMAKYOU nous propose de suivre deux groupes de protagonistes distincts. D’un côté, Maru et Kiruko tentent de survivre dans un monde post-apocalyptique, façon The Last of Us. De l’autre, on découvre plusieurs enfants qui vivent dans un espace coupé du monde, sous la supervision de scientifiques. Pas loin de The Promised Neverland donc. L’histoire s’articule autour de ces deux groupes, avec un nombre de rebondissements non négligeable.
Le passage de l’un à l’autre génère plusieurs questionnements. Des éléments sont laissés, çà et là, et appellent des liens, des théories. Tant de foreshadowing ! C’est un anime qui nécessite plusieurs visionnages je pense ! Le seul bémol que j’ai pu trouver, c’est que le fait de naviguer entre les points de vue a tendance à casser le rythme. J’ai trouvé les moments avec le groupe moins prenants, c’est un peu dommage.
Scénario : 4/5
En ce qui concerne les personnages, Maru et Kiruko forment un excellent duo. L’alchimie entre les deux fonctionne très bien, et on prend plaisir à les suivre dans leur quête du Paradis. J’ai vraiment adoré les voir grandir, évoluer dans ce monde, se découvrir. Les enfants du Jardin sont plus nombreux, moins développés, et par conséquent un peu moins attachants, à part peut-être Mimihime et Tokio. Mais globalement, c’était intéressant de voir leur curiosité, leurs ressentis se développer.
Si les deux groupes ne sont jamais directement mis en lien, encore une fois, des indices sont laissés et nous intriguent. Existe-t-il un lien entre eux ? Quel est-il ? Est-ce la même temporalité ? Faites bien attention à tous les éléments ! Il n’y a pas réellement d’antagoniste dans l’histoire, mais il y a des oppositions physiques, morales, avec les adultes le plus souvent, qui dynamisent le récit.
Personnages : 4/5
Le plus gros point fort de TENGOKU DAIMAKYOU, c’est la forme : comprenez ses visuels ET sa bande-son. L’animation est fluide, dynamique et les character-design sont fidèles à ceux de Masakazu Ishiguro. La direction artistique a quelque chose d’atypique mais elle s’adapte bien aux différentes situations. Un soin tout particulier a été apporté aux arrières plans, et à la photographie. Le travail de Kentaro Waki et Yuji Kaneko est juste magnifique !
Au delà de ça, la mise en scène et le storyboarding sont magistraux, et ne laissent jamais rien au hasard. J’ai trouvé cela excellent. En ce qui concerne la musique, Kensuke Ushio, le goat, nous livre encore une fois une belle démonstration de son talent. L’OST est immersive, en parfaite adéquation avec l’ambiance générale de l’œuvre. L’opening de Wheilin Zang est d’ailleurs à l’image de la réalisation générale : audacieux, atypique, explosif… GÉNIAL !
Forme : 5/5
En terme d’ambiance, TENGOKU DAIMAKYOU nous offre quelque chose d’unique. L’atmosphère post-apocalyptique est extrêmement bien rendue grâce aux visuels. Le fait que, régulièrement, les personnages s’effacent au profit des décors rend l’ensemble oppressant, mais aussi très « vivant » comme si l’univers prenait le pas sur l’histoire. On cherche à savoir ce qu’il s’est passé. Les mystères sont légion et à tous les niveaux : contexte, personnages, intrigues…
L’ensemble est superbement mené, nous laissant en « détectives ». Cependant, cela peut être frustrant, car à la fin de cette saison, nous n’avons que peu de réponses. J’ai apprécié les changements de tons, notamment l’incursion de l’horreur avec les Hiruko ou certains humains. Cela va de paire avec une violence importante : physique et psychologique, et la mise en exergue des facette les plus sombres de l’humanité… C’est un monde sans concession.
Ambiance : 4/5
Tengoku Daimakyou, en résumé :
💎 Les points forts :
- Des visuels exceptionnels, peut-être les meilleurs de la saison.
- Un scénario bien ficelé, avec du foreshadowing.
- Des protagonistes attachants et bien développés.
- Une atmosphère immersive.
- Un univers post-apocalyptique bien travaillé.
- Une excellente bande-son !
🪨 Les points faibles :
- L’alternance entre les deux intrigues peut déconcerter.
Note globale : 17/20
Pour ceux qui voudraient lire la suite dès à présent, la saison 1 s’arrête juste avant le chapitre 34 (dans le tome 6)