Pour cette nouvelle présentation manga, je vous donne mon avis sur une des dernières nouveautés de Pika édition : THE SUMMER HIKARU DIED !
THE SUMMER HIKARU DIED, tomes 1 et 2
Pour accueillir cette véritable pépite, les éditions Pika nous proposent un bel objet. On peut notamment évoquer les pages couleurs en début de tome. Les couvertures reprennent la simplicité de l’édition japonaise, et je dois dire que c’est assez attractif.
Hikaru et Yoshiki sont deux amis d’enfance qui ont grandi ensemble dans un hameau reculé. Mais un jour, les doutes qu’éprouvait Yoshiki depuis quelque temps se confirment : depuis sa disparition en forêt, six mois plus tôt, Hikaru a été remplacé par… “autre chose”. Malgré cet effroyable constat, Yoshiki refuse d’être séparé de son ami. Il fait alors le choix de poursuivre son quotidien aux côtés de cet “être” à l’image parfaite de Hikaru. Mais au même moment, d’étranges incidents se produisent çà et là dans le village…
⚠️ À ceux qui penseraient qu’il s’agit d’un yaoi… Ce n’est pas le cas ! ⚠️
Un manga thriller qui nous prend aux tripes !
THE SUMMER HIKARU DIED est un récit teinté d’étrange, de surnaturel. Si tout paraît calme, on sait d’ores et déjà que cela sera amené à changer ! Ça m’a rappelé Asadora, bien que les thématiques soient très différentes : deuil, identité, rapport à l’autre…
Au delà de ça, c’est un récit à la croisée des genres. On y suit le quotidien chamboulé de deux adolescents, tout en découvrant des éléments horrifiques qui viennent dynamiser les choses. Le mélange est détonnant, l’alchimie fonctionne à merveille !
Scénario : 4/5
THE SUMMER HIKARU DIED se présente dans un style graphique particulier, crayonné et organique. Parfois, cela donne l’impression d’être un peu maladroit, mais Mokumokuren est capable de fulgurances impressionnantes. C’est notamment le cas lorsque le surnaturel s’invite dans le récit.
La façon qu’il a de le représenter à quelque chose de viscéral, qui inquiète et fait froid dans le dos. L’auteur parvient sans mal à transmettre des émotions par son trait et à faire que son trait serve son propos.
Visuels : 3,5/5
THE SUMMER HIKARU DIED s’articule donc autour de ses personnages. Si Yoshiki est un adolescent tout à fait ordinaire, Hikaru est autrement plus singulier. De par sa nature et son origine, il intrigue et offre une perspective de développement originale.
L’auteur dresse des psychologie à fleur de peau, auxquels on s’attache vite. Présentés comme des amis, on découvre petit à petit la force du lien qui les unit ainsi que les questionnements qui les tiraillent. Une relation particulièrement travaillée, qui est une belle source de rebondissements.
Personnages : 4,5/5
La plus grande force de THE SUMMER HIKARU DIED réside dans l’atmosphère créée. Avec des décors foisonnants de détails, l’auteur pose un cadre très immersif. Et j’ai particulièrement apprécié sa gestion des ambiances qui renforce le flou entre la frontière entre le réel et l’imaginaire.
Cet aspect incertain, versant parfois dans l’horrifique, fait directement écho à l’âge adolescent et à la vision que l’on a de soi ou des autres. Inévitablement, le récit se teinte alors d’une sorte de nostalgie douce-amère.
Ambiance : 5/5
THE SUMMER HIKARU DIED, en résumé :
💎 Les points forts :
- Une ambiance douce-amère géniale, entremêlée d’horreur.
- Une relation brillamment écrite.
- Un scénario intrigant et prenant.
- De belles fulgurances graphiques.
🪨 Les points faibles :
- Le récit prend son temps avant de nous happer totalement.