Le démon des Sakuragi a une nouvelle mission: s’occuper de la fille du boss ! Voici mon avis sur The Yakuza’s Guide to Babysitting !
The Yakuza’s Guide to Babysitting, tome 1 !
Nouveau venu dans la collection Big Kana, The Yakuza’s Guide to Babysitting a droit à une belle édition! En effet, le tome débute par 4 pages couleurs ! Le papier est de bonne qualité, et l’impression également. Mon seul reproche, c’est que le tome est vraiment court : à peine 150 pages, et ce malgré des chapitres bonus !
La couverture reprend celle de l’édition japonaise, mais j’aime beaucoup le travail qui a été fait sur le logo titre ! Quant à la traduction, Adeline Kukor nous offre des dialogues très naturels.
Ma nounou est un yakuza !
Il s’appelle Kirishima. Il a une tête de tueur mais il est très gentil !
Voici un petit extrait pour ceux que cela intéresse !
Prends-en de la graine, Super Nanny !
The Yakuza’s Guide to Babysitting, c’est le récit de Tooru Kirishima. Yakuza membre du clan Sakuragi, c’est une tête brûlée, qui a la fâcheuse tendance d’agir avant de réfléchir.
Mais pour pallier à cette absence de sens des responsabilités, Kazuhiko Sakuragi, le chef du clan, va lui donner une mission. S’occuper de sa fille. Le postulat, quoique un peu loufoque, n’est pas dénué de sens pour autant. Quoi de mieux que de s’occuper de quelqu’un pour apprendre ce que sont les obligations ?
Le titre rappelle La Voie du Tablier, mais est loin d’en être une copie! Ici, on suit des moments de vie, du pur slice-of-life, tout en gardant une continuité. Les chapitres ne sont pas indépendants!
Ce que je reprocherai à ce premier volume, c’est qu’il ne pose pas de base d’intrigue. Malgré plusieurs situations cocasse, Kirishima semble bien s’en sortir avec Yaeka Sakuragi. D’où viendra la tension scénaristique ? Son passé de Yakuza va-t-iI le rattraper ? Il nous manque une finalité, des enjeux !
Scénario: 3/5
Avec ce premier tome, The Yakuza’s Guide to Babysitting nous présente ses deux protagonistes principaux et pose les bases de leur relation.
Tooru Kirishima est un yakuza zélé. Si son boss lui donne un ordre, il l’exécutera sans demander son reste. Au début, on peut penser à un énième exemple de loyauté mafieuse, mais cela va plus loin que cela. Tooru doit sa vie au clan, et est lié par des promesses aux pontes de son clan.
Yaeka Sakuragi est la fille du chef de clan. L’absence de ses parents pour l’éduquer a fait d’elle une fille timide et réservée. Mais avec l’arrivée de sa nounou, la petite va, petit à petit, s’ouvrir aux joies de la vie !
Du côté des personnages secondaires, les portraits faits sont assez convaincants. J’ai beaucoup aimé le dilemme du chef de clan, partagé entre ses devoirs professionnels et familiaux, ainsi que la dévotion de Kei Sugihara qu’on ne comprend qu’en fin de tome.
Pour cette introduction, j’ai trouvé l’acclimatation de Tooru à la vie de nounou un peu rapide. Lui qui ne connaît que la violence, ne semble pas éprouver de difficulté à s’occuper d’une enfant…! J’aurais aimé qu’il parte de plus loin, et le voir progresser.
Personnages: 4/5
D’un point de vue graphique, The Yakuza’s Guide to Babysitting n’est pas transcendant, je dois le reconnaître. Le découpage est parfois un peu confus, j’ai du relire certaines pages pour bien comprendre l’enchaînement des cases. Les arrières-plans sont souvent absents ou peu détaillés, et, de ce fait, il peut être difficile de se situer dans l’histoire.
Au delà de ça, le character-design est réussi, avec des dessins clairs et reconnaissables au premier coup d’oeil. Et, si le titre a bien une force, c’est celle de transmettre les ressentis de personnages. Grâce à un travail soigné et précis sur les expressions des visages, Tsukiya parvient à faire de son dessin un vecteur d’émotion puissant. Du rire aux larmes, l’ensemble se révèle ainsi très efficace !
Dessin: 3/5
Touchant. C’est le mot que j’emploierai si je devais décrire The Yakuza’s Guide to Babysitting.
La volonté de Tooru Kirishima de répondre aux mieux aux attentes de son chef force l’admiration. Et encore plus lorsque l’on apprend de quoi il retourne. Cependant, je n’en dirais pas plus sous peine de spoiler !
Au delà de ça, son souci de bien faire et d’aider Yaeka Sakuragi a quelque chose de poignant. Qui eût cru qu’un mafieux aussi violent que lui puisse être aussi altruiste ? Là encore, l’explication est à chercher dans le passé de notre nounou d’enfer.
J’ai vraiment apprécié ma découverte de la relation qui se tisse entre les deux personnages. Du fait de l’absence de ses parents, Yaeka Sakuragi a une vie sociale assez compliquée. Les situations où elle se trouve lésée font mouche lorsqu’il s’agit de susciter notre empathie. J’avoue avoir été triste pour elle. Mais son innocence et les situations dans lesquelles elle met Kirishima viennent nous redonner le sourire !
C’est donc grâce à une dynamique efficace entre ses protagonistes que l’oeuvre parvient à nous toucher.
Emotions: 5/5
The Yakuza’s Guide to Babysitting, en résumé !
J’ai vraiment apprécié ma lecture de ce premier tome de The Yakuza’s Guide to Babysitting.
« Un yakuza qui doit s’occuper d’une enfant de sept ans ».
Avec un pitch pareil, je m’attendais à un récit comique. Et je ne me suis pas trompé ! Plusieurs fois, je me suis pris à sourire devant les frasques de l’improbable duo.
En revanche, je ne m’attendais pas à ce que le récit soit également touchant. En effet, le manga ne se contente pas de nous faire rire. Il nous propose aussi des passages très émouvants.
Ce ressenti passe par les personnages:
Yaeka Sakuragi n’a eu aucun mal à susciter mon empathie. La jeune fille souffre de l’absence de ses parents, et son quotidien la ramène sans cesse à cette absence. J’étais presque peiné de voir une telle tristesse. Mais heureusement pour elle (et pour nous), elle a une nounou d’enfer !
Tooru Kirishima, malgré son caractère téméraire et son appétence pour la violence, se révèle être très loyal et altruiste. Son dévouement à son chef de clan, et sa volonté d’aider Yaeka m’ont fait forte impression.
Si on pourrait reprocher une adaptation très rapide de notre yakuza à son nouveau job, le récit n’en reste pas moins comique. Et, comme Yaeka, on oublie bien vite la tristesse !
Les autres personnages sont discrets, mais parviennent tout de même à se faire une place dans le récit en apportant chacun leur pierre à l’édifice. J’ai beaucoup aimé le dilemme de Kazuhiko Sakuragi.
L’émotion provient également des dessins. Tsukiya apporte un soin particulier aux expressions de visage, et parvient ainsi à transmettre au mieux tous les ressentis.
Dommage que cela se fasse un peu au détriment du reste…!
Note globale: 15/20
Pour faire le parallèle avec l’anime :
Cet été 2022, on a pu découvrir l’adaptation animée de The Yakuza’s Guide to Babysitting. On vous en parlait ici. L’ayant regardée, je peux dire que c’est une adaptation assez fidèle du manga. Cependant, il y a quelques petits changement d’ordre chronologique. Ainsi, les 5 premiers épisodes adaptent le tome 1 de l’oeuvre, tout en insérant des éléments des tomes suivants.
Au delà de ça, l’animation produite par Feel et Studio Gaina est très correcte. Alors si vous êtes plus anime que manga… Vous savez quoi faire ! C’est disponible en 12 épisodes sur Crunchyroll !