Tōgen Anki s’impose-t-il comme un shōnen à suivre de près ? Voici mon avis sur les tomes 5 et 6 du manga de Yura Urushibara !
Si vous ne connaissez pas du tout la série, je vous invite à lire mes précédentes review :
Tōgen Anki, sang pour sang violent
Tōgen Anki, la légende du sang maudit !
Pour ces deux nouveaux tomes, ce sont Homare Byobugaura et Ikari Yaoroshi qui partagent la couverture avec Shiki ! Des visuels moins attractifs que celui du tome 3, mais qui font quand même leur effet !
Le combat opposant le légendaire Momotarō et les Oni n’est pas terminé !
Une légende raconte qu’un enfant extrêmement fort serait né d’une pêche et baptisé Momotarō. Lorsqu’il devint assez grand et puissant, ce valeureux guerrier aurait chassé les Oni qui pillaient les villages. Ce héros n’est pas une légende… Tout comme les Oni… Leurs descendants sont encore parmi nous et la bataille opposant le clan Momotarô au clan des Oni fait rage !
Le pouvoir de Kishin, qui sommeillait en Shiki, s’est enfin éveillé !! À présent, capable de manipuler le feu, le jeune Oni inflige à Tsubakiri Momomiya le châtiment qu’il mérite !
J’ai également noté une très belle couverture sous la jaquette du tome 6… Jetez-y un oeil au cas où !
Passons à la lecture !
Le tome 5 de Tōgen Anki vient conclure l’arc précédent, proposant un court épilogue avant d’enchaîner sur une nouvelle intrigue. Retour à l’Académie Rakshasa, et à la formation de nos jeunes Onis.
Leur cursus se poursuit avec la découverte des différentes sections de l’Agence Oni sur le terrain. Un moyen astucieux de développer l’univers finalement !
C’est avec Shin Kōgasaki que l’intrigue prendra un tournant plus haletant ! Ayant utilisé ses pouvoirs en public, il est ciblé et enlevé par les Momotarō. C’est donc en mode infiltration et sauvetage que se poursuit notre récit !
On a droit à plusieurs rebondissements et à des confrontations sympathiques au fil du tome 6. En toile de fond, l’intrigue autour de l’ascendance de Shiki persiste mais n’est pas développée.
Ces deux tomes font donc la transition vers un nouvel arc, qui s’annonce particulièrement déchirant. Le meilleur reste donc à venir !
Scénario : 4/5
Ces deux nouveaux tomes de Tōgen Anki sont l’occasion d’introduire de nouveaux personnages, du côté des Onis comme des Momotarō.
Parmi les démons, on découvre ainsi Kaoru et Masumi Yodogawa, Onis de la section de reconnaissance. J’aime beaucoup la manière de les mettre, eux et leurs pouvoirs, en scène.
Pour ce qui est de l’agence Momotarō, on fait la connaissance de Shinya Momoiwa et de Mikado Momodera de la 6ème unité. Mais également de Tsukuyomi Momoka et de Ōsuke Momokado de la 22ème unité. De quoi poser une belle opposition à nos protagonistes !
Je salue l’effort de l’auteur pour essayer de proposer des personnages aux caractères et aux pouvoirs différents. Même si, on ne se le cache pas, c’est parfois un peu artificiel du point de vue des personnalités.
En plus de ça, les personnages préalablement introduits ne sont pas approfondis… Hormis Shin, les autres ne sont pas mis en avant, et Mudano peine toujours à convaincre malgré les dires.
Personnages : 4/5
Visuellement, les tomes 5 et 6 de Tōgen Anki continue de nous proposer de belles planches, ainsi que des personnages aux designs travaillés de manière à leur donner une vraie identité.
J’ai d’ailleurs vraiment apprécié l’audace de Yura Urushibara lorsqu’il décide changer les designs de ses personnages principaux suite à l’incident de Kyoto. L’air de rien, cela témoigne d’une volonté de garder une cohérence dans l’oeuvre.
Et même si on a des planches vraiment marquantes, j’ai trouvé que le découpage manquait de dynamisme. La lecture m’a paru plus longue que les tomes précédents. Même les combats étaient un peu mollassons (toujours la faute de Mudano : n’est pas Gojo Satoru qui veut hein !).
Autre bémol… Ce que je reprochais aux tomes précédents est toujours présent… L’auteur a décidément un « ÉNORME » problème avec les poitrines féminines ! Je ne me suis toujours pas remis de la plastique de Mari Aki, j’ai mal au dos pour elle.
Visuels : 4/5
Les tomes 5 et 6 se présentent donc comme l’introduction d’un nouvel arc de Tōgen Anki. Le défi est donc de faire monter la tension scénaristique pour donner envie de découvrir la suite. Et je dois dire que c’est plutôt réussi !
Yura Urashibara introduit une relation vraiment intéressante, celle de Shiki et Mikado. Chacun ignorant la nature réelle de l’autre… Leur amitié sera-t-elle la plus forte ? Où seront-ils rattrapé par l’opposition naturelle et viscérale qui lie Momotarō et Oni ? Encore une fois, la question du Bien et du Mal se pose !
Mais s’il y a un personnage qui cristallise cette tension, c’est à coup sûr Shinya Momoiwa. Ce monstre d’ambition possède un pouvoir assez contraignant, mais l’utilisation qu’il en fait vraiment est assez effrayante ! On tient là un antagoniste avec un bon potentiel !
Bien évidemment, on a des passages plus légers pour débuter. Ils ne sont pas inintéressants puisqu’ils font progresser l’histoire, mais ils sont marqués par humour souvent bas du front. Et comme souvent avec ce type d’humour « beauf », ça peut être lourd.
Tension : 4/5
Tōgen Anki, tomes 5 et 6, en résumé !
Tōgen Anki m’avait agréablement surpris avec ses deux derniers tomes. Et je dois dire que les tomes 5 et 6 ne m’ont pas déçu !
L’auteur propose des choses audacieuses, comme le fait de changer le design de tous ses personnages pour rester en cohérence avec leur situation.
Il nous présente de nouveaux visages, chez les Onis comme chez les Momotarō. Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’ils ne manquent pas de charisme.
Yura Urushibara développe également son univers en nous présentant la structure de l’Agence Oni, les différentes sections qui la composent et les Onis qui les gèrent. Il y a un potentiel latent ÉNORME.
Très vite, l’auteur nous embarque dans une nouvelle intrigue. Au menu, une infiltration et un sauvetage ! Il en profite pour approfondir le personnage de Shin Kōbayashi, et nous montre l’étendue de son potentiel. Je suis curieux de découvrir son évolution.
Pour autant, l’auteur ne délaisse pas l’action spectaculaire et nous offre des confrontations impressionnantes. Même si Mudano peine encore à me convaincre, ses techniques sont impressionnantes ! Et je pense que le tome 7 sera bien bourrin !
Visuellement, c’est toujours aussi bon et inspiré… Sauf quand il s’agit des poitrines féminines ! Je commence à me dire que l’auteur a un deal avec une marque de ceintures lombaires…
Tōgen Anki conserve ainsi une bonne tension scénaristique, et nous prépare à de grandes choses ! Les antagonistes que l’on découvre dans ces deux tomes ont un grand potentiel, il me tarde de le voir exploité !
Pour moi, c’est une oeuvre à suivre de près ! Alors ne manquez pas le train : Montez dès maintenant!