Un manga façon Breaking Bad sur le cannabis ? Vous ne rêvez pas ! Je vous donne mon avis sur le tome 1 de TOKYO CANNABIS !
TOKYO CANNABIS, tome 1
Pour cette nouvelle série, les éditions Kana ont fait fort avec une campagne de promotion assez particulière. En effet, pour l’achat du tome 1 vous pouvez repartir avec un désodorisant… À l’image d’une feuille de cannabis !
En ce qui concerne l’illustration de couverture, elle est similaire à celle de l’illustration japonaise. Je trouve cependant que le découpage est un peu plus perturbant. Le fait que l’on ait pas les bord de la photo est un peu étrange.
À l’intérieur, pas de page couleur et un papier qui reste dans les standards de la gamme Big Kana de l’éditeur.
L’or vert : l’engrenage dangereux d’un business parallèle !
Morio Chitô tient un magasin de fleurs et vit avec son épouse et sa fille. Mais les revenus de la boutique sont maigres et sa femme est obligée de travailler à côté à temps partiel pour arrondir les fins de mois du foyer.
Lorsque son ami Kagayama apprend sa situation, il lui propose de se lancer dans un business qui rapporte : la culture du cannabis, une plante interdite par la loi…
C’est Breaking Bad ouuuuu ?
TOKYO CANNABIS nous raconte l’histoire de Morio Chitō, un fleuriste passionné mais qui peine à joindre les deux bouts et à subvenir aux besoins de sa famille. Alors qu’il retrouve son ami Kagayama, ce dernier lui propose de se lancer dans la production de cannabis.
Si d’abord il refuse, il sera fortement contraint par les évènements de la vie à accepter la proposition. J’ai apprécié la construction du récit et les rebondissements. Même si c’est une introduction convenue dans le genre, l’ensemble reste cohérent. On pourrait cependant lui reprocher d’être assez peu crédible.
Scénario : 3/5
Ce tome 1 de TOKYO CANNABIS se concentre surtout sur Morio Chitō. Son développement est particulièrement poussé. L’auteur met un point d’honneur à nous décrire son cheminement intellectuel et ses états d’âme.
L’autre point intéressant, c’est la façon de retranscrire la passion de notre fleuriste. Évidemment, d’autres personnages sont introduits. D’abord, sa femme, et sa fille, que j’ai trouvé vraiment touchantes. Et ensuite Kagayama ou l’effrayant agent Waniguchi, qui seront sources de rebondissements.
Personnages : 3,5/5
D’un point de vue graphique, TOKYO CANNABIS se veut réaliste. Que ce soit au niveau des personnages ou des arrières plans, c’est très détaillé. L’auteur se permet parfois des écarts, notamment avec le faciès très particulier de l’agent Waniguchi.
Contrairement à Shōhei Manabe, Yūto Inai n’utilise pas de photographies dans ses planches. J’accroche vraiment plus à ce type de proposition. Le découpage est intéressant, et j’ai apprécié l’inclusion de cases « schématiques » pour expliquer certaines choses.
Visuels : 4/5
La force de TOKYO CANNABIS à mon avis, c’est la mise en place d’un contexte immersif. Avec ce style graphique réaliste et cet intrigue viscérale, on est forcément pris par le récit. On ressent toute la tension de ce milieu illégal, à travers les arrestations et la présence des forces de l’ordre.
J’ai trouvé qu’introduire la quête de créer une variété de cannabis « ultime » était une très bonne idée. Ça apporte une touche grisante dans ce contexte, et ça permet d’exploiter au maximum la passion de notre protagoniste. Encore une fois, ça manque un peu de finesse… Affaire à suivre !
Contexte : 4,5/5
TOKYO CANNABIS, en résumé :
💎 Les points forts :
- Un contexte bien mis en place, et très immersif.
- Un dessin réaliste, détaillé et expressif.
- Des personnages dont on veut découvrir l’évolution.
🪨 Les points faibles :
- Un postulat de départ efficace, mais convenu et manquant de finesse.