On vous en parlait dès son annonce en juillet 2019, Great Pretender est désormais disponible sur Netflix! Du moins, la première partie!
Alors, est-ce que la nouvelle création de WIT Studio est à la hauteur des attentes? Je vous donne 6 points, qui, selon moi, font l’intérêt de cette série!
I) La direction artistique de Great Pretender
La direction artistique, c’est le point qui m’a vraiment plu dans Great Pretender. L’animé est très coloré, très « artistique ». Il joue avec les couleurs, les nuances pour permettre de restituer des ambiances particulières. On n’est pas si loin de ce que peut offrir Jojo’s Bizarre Adventure dans les dernières parties.
On passera par des ambiances très estivales, chaudes avec des couleurs vives, presque criardes et saturées.
Mais aussi par des tons plus froids, plus ternes et sobres pour rendre compte d’une ambiance plus hivernale.
J’ai vraiment beaucoup apprécié le traitement accordé aux couleurs et à la colorimétrie en général.
II) Le rythme de la série, un autre point fort!
Le rythme de la série est assez particulier. Premièrement, l’animé est découpé en 2 parties. Ces parties sont elles-même découpées en « Case ».
On en compte 3 dans la première partie.
Ce découpage permet de présenter l’action dans différents endroits, mais aussi avec différentes temporalités. On passera ainsi du Japon, aux Etats-Unis, et aussi de Singapour à Paris!
Selon moi, c’est une façon très intelligente de faire durer la série. Le fait d’avoir des ellipses entre les « Cases » donne l’impression d’avoir une série plus longue.
Mais c’est aussi un excellent moyen de garder le spectateur en haleine! On peut visionner la série en 3 fois, une affaire à la fois, ce qui évite d’être « écoeuré. Cela peut aussi permettre de ne pas céder au binge-watching!
III) L’histoire à proprement parler!
Je vous remets juste ici le synopsis de la série:
Makoto Edamura est le plus grand escroc du Japon. Avec son partenaire, Kudo, ils tentent de piéger un français à Asakusa, mais tombent dans leur propre piège. Le français en question se nomme Laurent Thierry, et est un homme haut placé de la Mafia. Edamura ne se doute pas du sort qui l’attendra après avoir été contraint de se charger de la sale besogne du mafiosi…
Vous l’aurez compris je pense, c’est assez original comme animé!
Les « Cases » dont je vous parlais en II) permettent de mettre en scène différentes histoires.
Si ces affaires présentent à chaque fois des escroqueries au déroulement rocambolesque, elles restent très différentes les unes des autres.
Et c’est à mon sens une force pour l’animé. Cela permet d’éviter les redondances, et de ne pas ennuyer le spectateur. Au cours du visionnage, on découvrira plein d’univers différents. Des affaires de drogue de la mafia aux faussaires d’oeuvres d’arts en passant par les courses trafiquées et les paris, vous devriez y trouver votre compte!
Et en plus de ce mini tour du monde, on aura l’occasion de voir pas mal de retournements de situations! Je pense que vous serez surpris en tout cas!
IV) Les personnages, des Robins des Bois des temps modernes
Les escrocs que nous présentent Great Pretender ne sont pas méchants, bien au contraire! Ils ne volent que les riches ou les personnes peu scrupuleuses!
Makoto Edamura, bien qu’étant l’escroc numéro 1 au Japon, reste un homme de confiance et fait preuve de beaucoup d’empathie. Il est très agréable à suivre!
Mais il serait un peu ennuyeux si Laurent Thierry n’était pas là. L’escroc français est un véritable rebondissement à lui tout seul. Ses plans, ses combines, absolument tout chez lui est génial. (Et hormis son nom, il n’est pas si cliché que ça!)
Et les autres personnages ne sont pas en reste! Abigaïl apportera pas mal de punch à l’intrigue. C’est un personnage au sang-chaud, déterminée et forte. Et Cynthia, plus en discrétion et en classe, offre un côté plus réfléchi à notre bande d’escroc.
Bien évidemment, chaque personnage à ses secrets, son histoire. Et cette première partie sera l’occasion d’en apprendre plus sur eux. Parfois même, le passé de certains servira directement le déroulement de l’intrigue.
Des personnages attachants, drôles qu’on prend plaisir à suivre et à connaître. Le développement est là et ils prennent une vraie consistance au fur et à mesure de l’histoire.
V) Great Pretender, une expérience musicale
J’aime beaucoup la musique, presque autant que les manga et les animés. Alors forcément, quand un animé présente une bonne bande-son, audacieuse, ça ne peut que me toucher.
Certes Great Pretender n’est pas centré sur la musique comme pouvait l’être Listeners, pourtant, il offre une excellente bande-son. (En même temps, avec Freddie Mercury en ending…!)
Dans Great Pretender on voyage beaucoup visuellement. Mais on voyage tout autant musicalement. Des rythmes urbains, rap aux ambiances plus pop et rock en passant par des sons jazzy, l’animé nous fait entendre plein de choses et c’est un véritable plaisir!
Pour ma part, je pense que Someday, de YVY et Emarie est vraiment l’OST qui m’a le plus marquée:
VI) L’animation, signature de WIT Studio
Pour finir, je pense que je ne peux pas louper ce point… L’animation de Great Pretender!
WIT Studio nous offre quelque chose de très propre, et très dynamique aussi. Pas étonnant me direz-vous, on parle du studio de SnK et de Vinland Saga entre autres.
Les character-design sont vraiment sympathiques et les émotions des personnages sont toujours très bien retranscrites. L’une des premières scènes m’a particulièrement plu, je vous laisse regarder cela juste ici:
Parfois on peut déceler quelques passages CGI mais ils sont bien exécutés et ne font pas tâche. En somme, c’est un animé vraiment très bien réalisé et sur ce point là, je pense qu’il ne décevra personne!
En résumé, Great Pretender c’est…
Une superbe aventure!
On voyage, d’un bout à l’autre du monde. D’ailleurs il y aura pas mal de passage où on entendra de l’anglais, du français (oui oui, en VO) et pas mal d’accents assez marrants, il faut le dire.
Mais c’est aussi une histoire plus profonde qu’il n’y paraît. Derrière les affaires d’escroquerie et de trafic plutôt impressionnantes, on découvre des personnages bien construits et des psychologies complexes.
L’animé est prenant et finalement on ne voit pas le temps passer lorsqu’on le regarde. Et il va être long d’attendre la suite… Pour rappel, elle sortira en septembre au Japon.