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Calendrier de l’Avent – Jour 18 – Un drôle de père – Usagi Drop

  • Shima 

Pour ce 18ème jour du Calendrier de l’Avent, je vous propose un manga à la fois touchant et drôle sur la parentalité : Un drôle de père.

un drôle de père

Un drôle de père – Résumé

Alors qu’il se rend aux funérailles de son grand-père, Daikichi apprend que ce dernier avait eu, dans les dernières années de sa vie, une relation avec une jeune femme. De cet amour est né une petite fille, Rin, qui a désormais six ans. Rin est donc la fille du grand-père de Daikichi, mais aucun membre de la famille ne veut s’occuper d’elle. Daikichi, touché par la situation de la petite fille, décide de la prendre en charge. Une nouvelle vie commence alors pour le jeune homme. Mais entre travail, réalités économiques et enfant à charge, comment réussira-t-il à trouver son équilibre ?

De rencontre en rencontre, de petits riens en petites maladresses, Daikichi va être amené à reconsidérer sa propre existence. Pensant au bonheur de la petite Rin, le jeune homme va également tenter de retrouver sa mère. Mais beaucoup de mystères planent autour d’elle : qui est-elle ? Pourquoi reste-t-elle dans l’ombre ? Pour Daikichi, le chemin sera long, mais le bonheur est peut-être à portée de main.

Un drôle de père – Usagi Drop

Manga

Usagi Drop est un manga de Yumo Unita catégorisé en Josei (manga pour femmes). Le manga a débuté en 2005 dans le Feel Young. Le manga compte 9 volumes reliés publiés par Shôdensha et un spin-off, Usagi Drop: Bangaihen. En France, Un drôle de père est disponible en 10 tomes chez Delcourt/Akata depuis 2008.

Un drôle de père est catégorisé Josei, il a cependant très vite séduit un large public. La popularité de la série a progressé très rapidement et de nombreuses revues spécialisées l’ont classée parmi les meilleurs manga féminins (shôjo et josei confondus) en 2007 et 2008.

Un drôle de père a brisé le traditionnel clivage entre lectorats féminins et masculins, puisque de nombreux hommes suive la série.

Adaptations – Un drôle de père

Une adaptation animée produite par Production I.G a été diffusée au Japon en 2011. En France, l’anime de 11 épisodes est disponible sur Wakanim. L’anime compte également un épisode spécial qui compile 4 mini-épisodes de 5 minutes (2.5, 3.5, 6.5 et 8.5), s’intercalant entre certains épisodes lors de la diffusion japonais.

Une adaptation en film live du manga est sortie au cinéma également en 2011.

un drôle de père

Un drôle de père, anime – Soucis du quotidien et amour inconditionnel

L’anime commence sur un ton particulier, car le premier épisode est entièrement consacré au deuil. C’est intéressant de voir comment se passe les moments après le décès au Japon, mais l’épisode est tout de même triste. Ne vous arrêtez pas à ce premier épisode, car il ne donne pas le ton de l’anime en général, il introduit juste comment Daikichi va récupérer Rin. La suite de la série sera consacrée à Daikichi faisant de son mieux pour élever cette petite fille.

J’ai énormément aimé l’anime. Je ne suis pas fan du chara-design, ni même des graphismes par moments, mais l’histoire m’a beaucoup touchée ! Un Drôle de père est un condensé de bon sentiments et d’émotions. Il montre les difficultés de la monoparentalité, mais aussi celles que plusieurs jeunes trentenaires peuvent avoir, les soucis du quotidien, mais aussi ceux liés au fait indéniable qu’ils vieillissent.

J’ai beaucoup aimé l’attachement de Daikichi envers Rin, et inversement. Cette petite fille seule et orpheline trouve quelqu’un pour l’aimer et prendre soin d’elle. Daikichi, lui, a d’abord recueilli Rin sur un coup de tête, puis s’y est attaché et est devenu un véritable père pour elle, laissant de côté les sorties entre collègues et demandant même une rétrogradation à son patron pour pouvoir moins travailler et s’occuper de Rin.

Cette situation de nouvelle paternité donne lieu à des scènes drôles et touchantes, comme lorsque Rin tombe malade pour la première fois, Daikichi n’est pas préparé et ne sait comment agir, je trouve que ces passages sonnent vrai. J’ai vu beaucoup de jeunes parent agir de la sorte.

un drôle de père

La suite du manga sur un ton différent

J’ai abordé Un drôle de père, par l’anime et je pense que c’est celui-ci que je recommanderais en premier. Rin est encore petite et Daikichi encore à tâtonner dans son nouveau rôle de tuteur, ce qui est vraiment mignon et innocent. Dans le manga, dès le tome 5, on retrouve, sans crier gare, une Rin adolescente. Ce sont donc les problèmes liés à l’adolescence qui vont être centraux. Cela reste intéressant, mais j’ai préféré les tomes où Rin était enfant. Le manga était plus atypique, à mon sens, lors de la première période.

La fin du manga controversée /!\ SPOILERS /!\

La fin du manga a été très controversée, surtout en occident, au point que certains arrêtent de recommander l’œuvre. Je dois avouer que j’ai été très surprise par cette fin, ce n’est pas ce à quoi je m’attendais !

Des sentiments ambigus

Dès le tome 7, on peut voir que Rin développe un complexe d’Electre et veut prendre soin et rester avec Daikichi à tout prix. Cela peut sembler compréhensible, elle a été abandonnée par sa mère et c’est Daikichi qui a pris soin d’elle la plus grande partie de sa vie. On se dit alors que la mangaka va trouver un moyen pour que Rin s’émancipe et trouve l’amour avec un garçon de son âge… Mais ce n’est pas ce que la mangaka avait prévue. Elle précise dans le tome 10, qu’elle a toujours voulu aboutir à la fin qu’elle nous propose :

Rin avoue ses sentiments à Daikichi et celui-ci les accepte de manière assez passive, mais ils finissent le manga ensemble. Malgré le bonheur touchant dans lequel ils semblent baigner dans le 9ème tome, ça peut être assez dérangeant, peut-être que la différence culturelle joue, mais les lecteurs étrangers ont eu plus de mal à accepter cette fin que les japonais.

De plus, pour justifier ce choix final, l’auteure nous sort une pirouette scénaristique pour démontrer, qu’en fait, Daikichi et Rin n’ont aucun lien de parenté, alors que tout le manga, on nous rappelle que Rin est la tante de Daikichi et que d’ailleurs celle-ci ressemble beaucoup au grand-père. La mangaka pointe aussi le fait qu’elle n’ait jamais appelé Daikichi « papa ».

Personnellement, j’aurais préféré que Daikichi se mette en couple avec la mère de Kôki lorsqu’ils étaient enfants et forment une famille. J’espérais trouver ça dans le manga après la fin de l’anime. C’est peut-être une fin « attendue », mais elle m’aurait satisfaite.

Une fin inattendue, mais qui n’enlève rien aux tomes précédents

Pour conclure sur cette fin, je dirais que ce n’est pas ce que j’avais attendu, ni espéré, mais le manga n’est pas à jeter pour autant ! La mangaka nous offre 10 tomes remplis de bons sentiments et raconte avec justesse les épreuves que peuvent traverser les nouveaux parents, les adultes, les enfants ou encore les adolescents. Cette fin ne plaira pas à tout le monde, mais c’est le choix de l’auteure et je le respecte.

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Conclusion sur Un drôle de père

Si vous avez vu et apprécié l’anime Un drôle de père et souhaitez vous plonger dans le manga, allez-y, l’histoire y reste dans le même ton. Sachez cependant, que dès le tome 5, ce n’est plus la petite Rin que vous allez retrouver, mais une Rin adolescente. Du coup l’intrigue passe de soucis de trentenaires à des soucis plus classiques d’adolescents. Notez aussi que la fin peut vous surprendre.
Cependant,Un drôle de père reste une œuvre que je conseille pour toutes les qualités que j’ai pu évoquer ci-dessus.