Utagawa Hiroshige est un dessinateur, graveur et peintre japonais. Il se distingue par des séries d’estampes sur le mont Fuji ou encore Edo. Découvrez à travers cet article l’histoire du célèbre Utagawa Hiroshige.
Les débuts d’Utagawa Hiroshige
De son vrai nom, Ando Hiroshige, est un peintre et un graveur connu pour ses paysages réalisés dans un style Ukiyo-e. Né à Edo (Tokyo aujourd’hui), Hiroshige est apprenti du célèbre Utagawa Toyohiro, tout en travaillant en tant qu’agent de sécurité-incendie au château d’Edo.
À quatorze ans, il est accepté dans l’atelier de Toyohiro. Ses œuvres de cette époque comprennent des illustrations de livres et des estampes Ukiyo-e de jeunes femmes et d’acteurs de kabuki.
L’Ukiyo-e, en français « images du monde flottant », est né au Japon au 17ème siècle au sein de la culture urbaine et bourgeoise de la capitale de l’époque : Edo. La technique de réalisation de ces estampes se fait sur une gravure en bois.
Ainsi, il y apprit les styles Kanō et Shijō. Un an après (en 1812), il fut honoré du nom de pinceau d’Utagawa Hiroshige. Et en 1828, à la mort de son maître, il reprit l’atelier sous le nom de Toyohiro II.
Le tournant et le début d’un succès fou !
Jusqu’en 1829, il se consacre principalement aux portraits, tout comme ses prédécesseurs. Que ce soit des portraits de femmes, d’acteurs ou même de guerriers. Le tournant de sa vie aura lieu en 1832. Il décide de léguer à Nakajiro, son fils ou son oncle selon les version, la charge de pompier et se consacre exclusivement à son art.
C’est ainsi qu’il commence sa carrière de paysagiste avec Lieux célèbres de la capitale de l’Est, en 1831-1832. Mais sa série, Les cinquante-trois étapes de la route du Tôkaido lui vaudra un très grand succès en 1834.
Cette série regroupe cinquante-cinq estampes, et représente les cinquante-trois étapes qui reliaient Edo, capitale du Shogun, à Kyoto, la ville impériale. Par ailleurs, cette série eut un tirage de plus de 10 000 exemplaires et lui valu le surnom du « Peintre de Tokaido« .
Chaque année, une délégation se rendait à Kyoto pour rendre hommage à l’empereur en lui offrant des chevaux. Il était chargé d’accompagner le gouvernement des Tokugawa pour fixer en chemin sur le papier les moments importants. En route, il fait des croquis qu’il reprend pour en faire des estampes une fois de retour à Edo.
La fin d’une légende
Le peintre se maria deux fois. Malheureusement, sa première femme mourut en octobre 1839, alors qu’il avait quarante-trois ans.
ll prend pour seconde femme la fille d’un fermier du village Niinomura. Celle-ci, qui a seize ans de moins que lui, meurt en octobre 1876, soit dix-huit ans après la mort d’Hiroshige.
Le peintre de légende meurt du choléra le 12 octobre 1858. Peu avant sa mort, pendant l’agonie, il a écrit son dernier poème :
Je laisse mon pinceau à Azuma
Je vais voyager vers les terres de l’Ouest
Pour y observer les célèbres points de vue
Ses œuvres figurent parmi de grandes collections à travers le monde, parmi lesquelles celles de l’Institut d’art de Chicago, du Met de New York, du musée Hermitage de Saint-Pétersbourg et du Tobacco & Salt Museum de Tokyo.
Sources :