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4 bonnes raisons de lire Fire Punch (sans spoil)

  • Balin 

Fire Punch est la première série longue du mangaka Tatsuki Fujimoto. Publié en 2017 sur la plateforme numérique Shônen Jump +, ce seinen fut édité en France par Kazé Manga en 8 volumes. Une énorme hype s’est créée lors de sa publication. Alors, pour les retardataires qui, comme moi, n’ont découvert ce manga que récemment, voici 4 bonnes raisons de le lire.

Une œuvre a de nombreuses raisons de voir le jour. L’auteur peut vouloir nous émerveiller, nous transmettre un message, bousculer notre perception de la réalité. Ou bien faire simplement de la cash money (on ne va pas se mentir).

Fire Punch s’inscrit dans la catégorie de celles qui veulentt communiquer avec nous, interpeller le lecteur sur les réalités de son époque et la nature de l’être humain.

1 : Une entrée dans un univers post-apocalyptique

Fire punch se déroule dans un monde recouvert de glace à la suite d’une malédiction lancée par La sorcière de glace. La population mondiale a diminué drastiquement, parmi les survivants, certains possèdent des pouvoirs surnaturels et sont appelés « élus ».

Le personnage principal Agni, vit dans un petit village aux côtés de sa sœur Luna, depuis la mort de leurs parents. Tout deux possèdent la faculté de se régénérer bien que celle d’Agni soit supérieure. Il endosse le fardeau de nourrir son village en s’amputant régulièrement un membre.

Un jour, une faction de militaire menée par Doma, inspecte le village et découvre les pratiques cannibales des habitants. Doma, possédant le pouvoir d’incendier sa cible jusqu’à la carbonisation totale, brûle le village sans sommation.

Agni et sa sœur se retrouvent pris au piège, condamnés à brûler et à se régénérer en continu. Luna périt, mais Agni survit et jure de se venger du meurtrier de sa sœur.

C’est sur les chapeaux de roues que ce manga commence. Qu’on se le dise, Fire Punch est gore. Très gore même. Viol, inceste et torture sont le quotidien de cet univers post-apocalyptique. Mais il serait injuste de réduire cette œuvre à ce seul adjectif.

Loin d’exprimer ses pulsions les plus sombres, l’auteur utilise avec finesse l’horreur de son univers pour nous y faire plonger plus profondément. Chaque tragédie a un sens, appuie le tragique de la situation dans lequel sont immergés les personnages et le danger auquel ils sont confrontés.

On ne peut toutefois pas s’empêcher de faire un parallèle entre l’univers de Fire Punch, et le nôtre.

2 : Fire Punch – Critique de la nature humaine

L’ère glaciaire qui s’abat sur l’humanité a totalement détruit le modèle sociétal établit. Il ne reste que peu de trace de la civilisation tel qu’on la connaît. Les institutions publiques sont inexistantes, la loi du plus fort dicte la société. L’évolution de l’humanité, ses progrès, sa morale, disparaissent, dès lors que la survie entre en jeu.

L’auteur voulait-il faire un parallèle entre l’univers de Fire Punch et les problématiques environnementales actuelles ? Peut-être nous invite-t-il à pénétrer cet univers ou l’homme ne peut plus jouir des bienfaits de la nature. Où chacun doit se démener pour survivre, en perte de repère dans un univers apocalyptique.

Comment définir ce qu’est le bien ou le mal ? Quelle est la raison de notre existence ? Vaut-il mieux opter pour la folie face à la cruauté de la réalité ? C’est autant de questions auxquelles l’auteur nous apporte des pistes de réflexions.

3 : Une critique de la religion

Fire Punch nous présente un univers dans lequel les connaissances scientifiques ne sont plus accessibles. L’ère glaciaire a détruit la grande majorité des technologies humaines.

Face aux phénomènes inexpliqués, les personnages rationalisent et se soumettent à des légendes mystiques pour donner un sens à leur malheur.

Agni incarne le symbole des croyances irrationnelles des protagonistes. Son corps de flamme et son physique imposant (2 mètres de haut le petit) lui vaut d’être craint et admiré. Il incarne malgré lui le divin, l’espoir de l’humanité, le Dieu du feu venu apporter de la chaleur dans ce monde de glace. On repère ici un clin d’œil de l’auteur à la littérature Védique, où « Agni » est le Dieu du feu et du foyer.

4 : Fire Punch – une fin controversée (sans spoil)

On adore ou on déteste la fin de Fire Punch. Les critiques les plus virulentes visent principalement la fin du manga. En cause, une conclusion qui laisse libre court à l’interprétation du lecteur. Certains diront également que l’auteur à laisser tomber son œuvre et que le scénario part dans tous les sens.

Libre à vous de vous faire votre propre avis. Pour éviter de spoiler, je ne détaillerais pas le mien.

Je peux juste affirmer que Fire Punch ne m’a pas laissé indifférent et que ça aurait été une belle erreur de n’avoir jamais lu ces 8 tomes.

Pour les curieux du travail de Tatsuki Fujimoto, vous pouvez découvrir sa seconde œuvre phare : Chainsaw Man
Le Nain Balin vous fait part de son analyse juste ici 🙂