Présenté comme un des nouveaux phénomènes du shōnen, GOKURAKUGAI est disponible chez Pika Edition ! Voici ma critique des tomes 1 et 2 !
Gokurakugai, tomes 1 et 2
Pika Edition mise beaucoup sur cette nouvelle série. Cela a commencé avec un corner immersif à l’effigie au BHV Marais. On pouvait s’y procurer une jaquette alternative et une plaque en métal. En plus de cela, certains heureux élus ont pu recevoir un kit-presse ! Il contenait le tome 1, la plaque métallique, un sweatshirt et le dossier de presse.
Animé, coloré, saturé d’odeurs de plats savoureux, Gokurakugai a tout du quartier populaire par excellence ! Du moins… en apparence. Car les différentes populations qui s’y croisent et la nature de leurs activités en font davantage une zone de non-droit. Et quand le ciel s’assombrit, que les lumières des rues déclinent, Gokurakugai dévoile un côté obscur et hostile envers ses habitants. Face au danger, seul le “bureau des résolutions”, tenu par Tao & Alma, peut vous prêter secours ! Cette fois, leur mission consiste à aider un jeune garçon à retrouver son ami disparu. Tout porte à croire que cette affaire est liée à la multiplication de cadavres d’animaux sauvagement massacrés dans le quartier…
Pour ce qui est de l’objet livre en lui-même, il s’inscrit dans les standards de la collection shōnen de l’éditeur. Le papier pourrait être plus blanc, mais il reste bien opaque. L’impression est de bonne qualité. En guise de bonus, on retrouve des strips humoristiques sur les couvertures. À noter que le tome 2 contient le chapitre pilote de l’oeuvre, le one-shot initial qui a ensuite permis d’accéder à la sérialisation.
Seuls Tao et Alma peuvent vous venir en aide !
La première chose qui m’a marqué à la lecture de GOKURAKUGAI, c’est le cadre dans lequel se déroule l’histoire. On découvre ainsi un quartier surpeuplé, qui m’a rappelé celui de Kowloon Generic Romance. Et si la ferveur semble primer dans les grands axes, les recoins et ruelles sont bien plus oppressants et angoissants !
L’autre élément constitutif de cet univers, ce sont les Maga. Ces créatures naissent de cadavres d’animaux et d’humains; apparaissant par l’intermédiaire de portes Torii. La façon de les mettre en scène rend leur menace particulièrement crédible. À la manière des Fléaux dans Jujutsu Kaisen, il existe une hiérarchie chez ces créatures ainsi que des métissages avec les humains !
Univers : 4/5
L’histoire de GOKURAKUGAI débute de manière assez convenue. On découvre le fonctionnement du Bureau des Investigations à travers des cas impliquant des Maga. Ces histoires, déconnectées les unes des autres malgré la volonté manifeste de les lier, permettent de montrer ce que l’oeuvre a à offrir : action, humour et drame !
On trouve cependant les prémisses d’une intrigue centrale. Des bases sont posées bien qu’elles restent discrètes. On imagine aisément que le récit se concentrera sur deux enjeux majeurs : L’identité d’Alma d’une part, et le passé de Tao d’autre part. Malheureusement, il n’y a pas grand chose à se mettre sous la dent pour le moment !
Scénario : 3/5
Mais, si l’histoire manque d’un peu de densité, les personnages de GOKURAKUGAI nous accrochent. En particulier les deux protagonistes que sont Alma et Tao. Le premier s’assure notre sympathie par sa candeur et sa gloutonnerie. Mais il nous captive également par sa condition d’hybride humain-maga.
La seconde est moins exubérante et autrement plus complexe. En fait, c’est par le prisme d’Alma qu’on la découvre. Et à titre personnel c’est une personnalité que j’aime beaucoup. J’ai d’ailleurs adoré la dynamique qu’ils entretiennent ! Autour de ce binôme, on peut citer Nei, une autre chasseuse de Maga ou encore Yoru et Yomi, antagonistes en devenir !
Personnages : 4/5
D’un point de vue visuel, GOKURAKUGAI me plaît énormément. J’ai d’ailleurs été surpris de la maîtrise de Yuto Sano. Les designs de ses personnages sont très aboutis et recherchés, en plus d’être ULTRA charismatiques. La beauté de Tao et Alma est peut-être exagérée, mais ça on ne va pas se mentir : y’a pas de mal à se faire plaisir !
Au delà des personnages, le mangaka se débrouille également très bien pour donner une identité visuelle au cadre qu’il a construit. L’immersivité est réussie ! Et pour ce qui est de l’action, elle est très bien retranscrite aussi. Le découpage est dynamique, et les mises en scènes permettent de rendre les combats percutants ! C’est très prometteur !
Visuels : 5/5
GOKURAKUGAI, en résumé :
💎 Ce que j’ai aimé :
- Les designs et l’esthétique globale : MAGNIFIQUES.
- Le binôme Alma / Tao et leur relation.
- La cadre atypique du quartier Gokurakugai.
- Un récit protéiforme, offrant de l’action, de l’humour et du drame.
🪨 Ce que j’ai moins aimé :
- Les enjeux qui ne sont pas concrétisés dans ces deux premiers tomes.