Aller au contenu
Accueil » Critiques » Tower Dungeon : Tsutomu Nihei s’essaie au manga de fantasy !

Tower Dungeon : Tsutomu Nihei s’essaie au manga de fantasy !

  • Balin 
Les trésors du nain, tower dungeon, blame, aposimz, knights of sidonia, abara, biomega, tsutomu nihei, tome 1, avis, review, critique, glénat, fantasy, heroic-fantasy, manga, Dark fantasy,

TOWER DUNGEON, c’est la dernière série en date de Tsutomu Nihei (Blame, Knights of Sidonia, Aposimz). Voici mon avis sur le tome 1 !

Les trésors du nain, tower dungeon, blame, aposimz, knights of sidonia, abara, biomega, tsutomu nihei, tome 1, avis, review, critique, glénat, fantasy, heroic-fantasy, manga, Dark fantasy,

TOWER DUNGEON, tome 1

Glénat Manga mise sur la nouvelle série de Tsutomu Nihei : TOWER DUNGEON. En témoigne la sortie du tome 1 en deux version : une classique, et une collector avec une couverture en simili-cuir. D’ailleurs, le deuxième tome aura droit au même traitement !

Au delà de ça, c’est une édition qui entre dans les standards de gamme. Le papier et l’impression sont de bonne qualité.

Les trésors du nain, tower dungeon, blame, aposimz, knights of sidonia, abara, biomega, tsutomu nihei, tome 1, avis, review, critique, glénat, fantasy, heroic-fantasy, manga, Dark fantasy,
© by Tsutomu NIHEI / Kôdansha

Un nécromancien maléfique a tué le roi et emporté la princesse dans la titanesque “tour des dragons” ! La garde royale se lance à son secours mais est mise en déroute par les redoutables monstres qui infestent le bâtiment. Les habitants des villages alentour sont alors mobilisés. L’un d’eux est un jeune homme à la force prodigieuse : Yuva, le héros de cette histoire.

L’heroic fantasy, signée Tsutomu Nihei !

TOWER DUNGEON est la première incursion de Tsutomu Nihei dans l’heroic-fantasy, lui qui est plutôt habitué de la science-fiction. On retrouve ici des éléments caractéristiques des jeux de rôle, et plus largement de la fantasy. Des nécromanciens, des mages, des chevaliers et autres guerriers… Tout ce beau monde évoluant dans un donjon aux étages multiples et changeants.

© by Tsutomu NIHEI / Kôdansha

Pour autant, Nihei s’est approprié cet imaginaire. Il y a insufflé son univers personnel, plus dark. On retrouve ainsi la verticalité et les architectures caractéristiques de son oeuvre, amenant des réminiscences de la mégastructure de Blame!. La Tour des Dragons est pensée comme un écosystème, et les créatures qui y vivent, comme le Grand Mucigène Gluant n’évoquent rien de connu jusqu’à présent.

Univers : 4/5

D’ailleurs, si vous aimez cette « folie des grandeurs » et les récits cryptiques, je vous invite à lire ABYSS de Snö ! Ma critique est disponibles juste ici !

Du point de vue du scénario, Nihei nous propose quelque chose de moins cryptique que Blame ou Abara avec TOWER DUNGEON. L’objectif est simple : il faut sauver la princesse du royaume; et pour cela, il faut grimper jusqu’au 100ème étage de la Tour des Dragons. Yuva, est un protagoniste qui a tout à découvrir, ce qui permet d’adopter une narration didactique dans ce tome 1.

© by Tsutomu NIHEI / Kôdansha

Néanmoins, ça reste un récit de Tsutomu Nihei, et à ce titre c’est énigmatique. Chaque étage est auréolé de mystère, l’univers lui-même semble receler de multiples secrets. Parfois, on frôle même l’incompréhensible dans la narration. Il m’est arrivé de devoir retourner en arrière pour m’assurer d’avoir compris le déroulé des événements, le mangaka ne spécifiant pas toujours les ellipses.

Scénario : 2,75/5

Dans TOWER DUNGEON, on suit donc Yuva. Et comme dans une grande partie des oeuvres de fantasy, il est accompagné de deux personnages : Eriquo et Lilisen. Tout trois ont des personnalités bien différentes, et la dynamique qui les lie porte le récit. Yuva apporte de l’espoir et de la naïveté, Eriquo guide et pose les choses et Lilisen amène de l’imprévu et de l’explosivité.

© by Tsutomu NIHEI / Kôdansha

Mais ce ne serait pas un manga de Tsutomu Nihei s’il n’y avait pas des zones d’ombres un peu partout. Celle qui m’intrigue le plus, c’est l’origine de la force de Yuva. C’est un monstre de force physique, pourtant, personne ne semble vraiment le relever. Ça force la curiosité ! Ce premier volume plante également un antagoniste marquant, tant par son design que par ses actes : Le Nécromancien.

Personnages : 4/5

Visuellement, TOWER DUNGEON s’inscrit dans la progression et la recherche artistique de Tsutomu Nihei. Là où Blame! et Abara faisaient dans le noir, et là où Aposimz faisait dans le blanc; cette nouvelle série semble prendre le meilleur des deux facettes de l’art du mangaka. La gestion de l’immensité et les rapports de taille est toujours aussi remarquable; de même pour les paysages.

© by Tsutomu NIHEI / Kôdansha


J’ai beaucoup aimé le design du Gardien de Porte du 50ème étage, qui rappelle les Siliciés de Blame!. En revanche, j’admets avoir été un peu moins convaincu par le minimalisme du trait. Je trouve que l’on perd une partie du charme du dessin. De même, le côté organique peut donner une impression de bâclé, d’illisibilité parfois. Dans les scènes d’action, c’est plutôt réussi et original.

Il me semblait également important de noter, sans pour autant m’appesantir dessus, le fanservice autour des personnages féminins. J’ose espérer qu’il ne deviendra pas récurrent dans la suite de l’oeuvre.

Visuels : 2,75/5

TOWER DUNGEON, tome 1 :

💎 Ce que j’ai aimé :

  • Tsutomu Nihei s’est approprié l’heroic-fantasy.
  • Un bestiaire unique et inspiré.
  • Un récit plus accessible qu’à l’accoutumée.
  • Des personnages convaincants et attachants.

🪨 Ce que j’ai moins aimé :

  • Les visuels, notamment des personnages, sont clivants.
  • Une narration chaotique qui peut rebuter.

Note globale : 14/20