Le 8 avril dernier sortait le premier épisode de Listeners, je vous parlais juste ici! Aujourd’hui, le dernier épisode est sorti. Alors, ça valait le coup?
Pour répondre à cette question, je vais vous donner quelques raisons qui, selon moi, font de Listeners une série à regarder! Les épisodes sont disponibles en intégralité sur Wakanim!
I) La bande-son de Listeners!
C’était un point que j’avais relevé dès le premier épisode et c’est assurément une des forces de l’animé. Sa bande-son à la fois rock, punk, et plutôt blues parfois est vraiment géniale. (L’épisode Cross Road Blues, référence à Robert Johnson était vraiment bon)
D’ailleurs pour les amateurs d’opening et d’ending, je trouve que l’opening est vraiment bon à écouter. Quant aux endings, oui, il n’y en a pas qu’un, il y en a même 12 ! En effet, à chaque épisode correspond un ending!
Mention spéciale à ces endings d’ailleurs concernant leur esthétique. J’aime beaucoup le côté illustration qu’on nous présente.
II) Son duo de protagonistes (et globalement ses personnages)
Listeners nous présente un duo de protagoniste assez intéressant.
Echo, qu’on nous présente comme le protagoniste principal est, on ne va pas se mentir, assez chiant. Même si il a des rêves plein la tête, il abandonne assez vite si cela ne concerne pas sa passion (à savoir les Players et les Equipments).
En revanche, Mu (ou µ), est plus joyeuse à vivre et sympathique à suivre. Bien qu’amnésique, celle-ci ne tombe pas trop dans le cliché de ce type de personnage. Étonnamment, elle semble bien vivre cet état et montre un caractère VRAIMENT fort
Là où Listeners tire son épingle du jeu, c’est dans la relation entre les deux personnages. Comme une alchimie, Echo et Mu se complètent très bien et sont agréables à suivre. Leurs caractères à la fois opposés et similaires font que leur relation est assez dynamique et sujette à de nombreux revirements.
Les autres personnages ne sont pas en reste. Que ce soit le duo Kevin/Bilin librement inspirés des membres de My Bloody Valentine, ou bien Tommy Walker entre autres, ils sont plutôt bien construits.
Je dois avouer que j’ai eu un faible pour les personnages de Nir et de Roz, toutes deux torturées par leurs conditions.
III) Son univers et l’esthétique associée
Un des autres points que j’ai beaucoup apprécié dans Listeners, c’est son univers et les visuels.
Très référencé, l’univers reste solide et cohérent. Il présente une mythologie propre: Jimi Stonefree, les Sans-Oreilles, les anciens et nouveaux Players, leurs Equipments (Ampli pouvant se transformer en robots de combats si les Players s’y branchent).
Mais c’est surtout les visuels qui m’ont marqués. D’un épisode à l’autre, on passera d’une ville-décharge à une ville rappelant l’esthétique « Vice City »: néons, strip-club etc…
Mais on retrouvera aussi des cités volantes, une ville de Londres aux accents de Guerre Froide et de régime totalitaire. Des visuels très variés donc, rappelant un peu les pochettes d’album qui varient selon le genre musical.
Tout ceci contribue à une immersion complète dans cette série.
IV) Les références à l’art, et à la musique
Si vous êtes fans de musique en général, vous trouverez forcément des références à ce domaine dans Listeners.
Certains personnages sont des clins d’oeil assumés à des personnalités connues. Pink Floyd et The Wall, Prince, My Bloody Valentine, Sex Pistols (avec Richie et Lyde).
Je retiendrais surtout Nir (et Hole, oui oui, l’humour est parfois un peu noir) qui rappelle sans aucun doute Kurt Cobain chanteur de Nirvana. Pour autant, il n’y a pas de dimension biographique dans ces personnages.
On retrouve aussi de nombreuses références dans les titres des épisodes, qui sont tous des titres de chansons (JoJo n’a pas l’exclusivité!). Mais aussi dans des concepts de l’animé. Le Teen Spirit et le Purple Haze sont des drogues en spray par exemple.
Mais parfois, les références sont beaucoup plus underground et moins accessibles. J’ai été surpris de découvrir les soeurs Neubauten, librement inspirées du groupe Einstürzende Neubauten. C’est un groupe allemand s’illustrant dans la musique expérimentale à tendance bruitiste. Plus art que musique donc. Si vous êtes curieux, vous pouvez écouter, mais c’est très particulier.
Plus largement, on retrouve des clins d’oeil artistiques. Par exemple les soeurs Neubauten évoquent le mouvement Dada. C’est un mouvement pensé pour remettre en cause de toutes les conventions et contraintes idéologiques, esthétiques et politiques.
En revanche, si il y a un point d’ombre au tableau, c’est peut-être l’histoire. Elle reste assez simple, et plutôt prévisible. Mais la morale reste belle, et l’épilogue assez sympa.
©1st PLACE,Slowcurve,Story Riders/Listeners Partners
En résumé, que penser de Listeners?
Ce n’est probablement pas l’animé de l’année, mais il reste un excellent divertissement.
J’ai suivi avec beaucoup de plaisir l’histoire montée par Dai Sato. Et l’animation proposée par MAPPA est vraiment très propre, y compris la 3DCGI quand il y a les combats d’Equipments.
Je pense cependant que si vous n’êtes pas spécialement fan de musique, l’animé vous touchera un peu moins. Pour autant, il restera un animé correct, avec une histoire sympathique à suivre malgré quelques longueurs dans les premiers épisodes. On peut également que les personnages soient un peu trop nombreux ce qui pose parfois problème quant au développement de ces derniers.
Voici le trailer pour achever de vous convaincre!