Comme la saison 2 du Webtoon ultra populaire, Solo Leveling, débute. Certains d’entre vous n’ont certainement pas encore franchi le pas. En 5 points, on vous explique pourquoi il faut se laisser tenter par les aventures de Sung Jin-Woo.
1. Une histoire de level-up qui s’avère complexe
À la base, Solo Leveling est un roman sud-coréen de Chu-Gong sorti en 2016. Puis une adaptation Webtoon (BD verticale optimisée pour téléphone) sous le trait de Hyoen-Gun et Jang Sung-Rak vit le jour en 2018. L’histoire de Solo Leveling part sur des bases relativement simples digne d’un bon RPG-Fantasy.
Des portails qui mènent à des mondes peuplés de monstres s’ouvrent un peu partout sur notre Terre. Afin de les combattre, des « chasseurs » sont engagés pour finir les donjons et ainsi fermer les portails. Les chasseurs sont des surhommes ayant obtenu « l’éveil ». Une capacité offrant des pouvoirs ou autres compétences à son utilisateur. Les chasseurs sont ainsi classés par leur force. Les plus faibles sont les E et les plus forts, les S.
Nous suivons alors Sung Jin-Woo, appelé « le plus faible des chasseurs ». Car oui, notre héros est le chasseur de rang E le plus faible de l’univers. Un simple gobelin pourrait mettre sa vie en péril. Durant un raid avec d’autres chasseurs, ils découvrent un coin secret et le groupe subit un tragique incident. Seuls quelques rescapés s’en sortent et Jin-Woo est laissé pour mort.
Seulement, à son réveil, celui-ci se découvre une toute nouvelle capacité. Un inventaire digne d’un RPG apparait à sa vue et lui demande de remplir des quêtes afin de devenir plus fort. Sung Jin-Woo va prendre du niveau et devenir l’un des plus puissants chasseurs du monde. Hélas, sa quête de puissance va l’éloigner petit à petit de son humanité…
2. Solo Leveling c’est beaaaauuuuu et dynamique
Comme dit plus haut, Solo Leveling est un Webtoon. C’est de la bande-dessinée mais qui s’adapte davantage à nos nouveaux modes de consommation. Place à des planches en couleurs avec un style de découpage complètement immersif avec notre téléphone. On slide on slide et on ne s’arrête plus. Le trait de Hyoen-Gun et Jang Sung-Rak est très soigné et on a l’impression de suivre un anime en case et bulles. Les effets de lumières sont extrêmement bien gérés (mention spéciale aux lueurs des yeux) et ça pète de fou !
Pour ceux qui sont habitués au manga noir & blanc, c’est un véritable vent de fraîcheur. C’est beau, c’est agréable à l’œil, on prend beaucoup de plaisir à suivre les level-up de Jin-Woo. Fait intéressant, plus on évolue dans l’histoire, et plus les traits du héros changent. Ces level-up ne sont pas que dans sa tête !
3. Un héros évolutif qu’on prend plaisir à suivre
Sung Jin-Woo est un héros très bien écrit. Même quand il était réputé comme le plus faible des chasseurs, celui-ci n’était en aucun cas idiot. Oh non, bien loin de là ! Pour assurer sa survie, Jin-Woo est doué d’un mental à toute épreuve, et est capable des meilleurs stratagèmes. Il était certes le plus faible, mais n’est jamais mort. Pas un hasard ?
Une fois sa prise de (masse) puissance en route, Solo Leveling nous offre un très bon développement de personnage. Son évolution physionomique est visible et son aspect psychologique se modifie tout au long de l’histoire. On passe d’un gars faiblard mais courageux à un homme plein d’assurance mais inspirant la crainte.
Solo Leveling nous fait nous poser la question « jusqu’où sommes-nous prêts à aller pour plus de puissance ? ». Sung Jin-Woo se fait plus ou moins dicter sa conduite par le « système » afin de devenir plus fort. Mais utilise-t-il le système ou est-ce l’inverse ?
4. Des questions et mystères dont on attend les réponses
L’un des points majeurs d’une œuvre reste ses mystères et les questions que l’on se pose tout au long du récit. L’histoire de Chu-Gong en regorge et nous allons en lister quelques-uns. Bah oui, on ne va pas vous gâcher la surprise non plus.
Que voit Sung Jin-Woo ? Car oui, après son réveil, celui-ci a un écran RPG visible en permanence. Celui-ci lui indique des quêtes, lui sert d’inventaire, et bien d’autres. Cependant le Webtoon reste très mystérieux concernant cette nouvelle entité qui peuple le monde de notre héros. Surtout qu’il semble être le seul dans le monde à connaître un tel phénomène. Qu’est-ce que cela peut bien être ?
D’où viennent les portails et les éveils ? C’est un des éléments prépondérants de l’univers de Solo Leveling et l’un des plus mystérieux. L’œuvre fait semblant de ne pas s’attarder sur l’origine des portails et sur les éveils des chasseurs. En revanche, bon nombre d’anecdotes sont disséminées concernant ces deux éléments. Ils ne sont tout simplement pas mis là par pur hasard…
Qui est la créature que Sung Jin-Woo a rencontré ? Le premier ennemi de notre héros s’avère être celui sur lequel on se pose le plus de questions. Il était présent dans un donjon de rang C mais est très certainement un monstre de niveau S voire plus. Est-ce vraiment lui qui a donné sa « bénédiction » à Jin-Woo ? Mystère…
5. Solo Leveling ou plutôt un parallèle avec notre société
À travers Solo Leveling, on peut y voir une critique de Chu-Gong sur notre société. Le classement des chasseurs (de E à S) est similaire à un classement des êtres humains. Les E sont curieusement plus nombreux quand les S se font rares. Par leurs forces, les S sont similaires à des présidents voire des armes de destructions massives. Il est précisé qu’ils peuvent aller « au-delà de la loi ». Autrement dit, quand on sait que la loi de jungle est celle qui domine, on en déduit qu’ils peuvent outrepasser toute puissance. Les S peuvent tout se permettent quand les E sont cantonnés à de basses besognes.
Sung Jin-Woo est justement à la recherche de ce pouvoir inarrêtable. Il est toujours en quête de davantage de puissance et ne veut plus être surnommé le plus faible des chasseurs. Cependant, une soif de pouvoir engendre beaucoup d’éléments dont de la jalousie et de l’animosité envers lui. Jin-Woo est également un cas spécial, il aurait eu un « second éveil » et suscite beaucoup trop de questions à son égard.
On sent bien qu’une des thématiques de Chu-Gong est justement l’accomplissement de soi et jusqu’où sommes-nous prêts à aller pour être « entiers ». J’ai beaucoup apprécié retrouver dans un chapitre la fameuse phrase du philosophe Friedrich Nietzsche
« Quand on lutte contre des monstres, il faut prendre garde à ne pas en devenir un soi-même. Si tu plonges longuement ton regard dans l’abîme, l’abîme finit par ancrer son regard en toi. »
Friedrich Nietzsche
Justement, les monstres sont-ils les créatures des donjons ou bien les autres chasseurs ? On vous laisse le découvrir !