On poursuit notre review du dernier manga de Naoki Urasawa avec le tome 4 d’Asadora grâce aux éditions Kana! Va-t-on avoir nos réponses?
Pour ceux qui souhaiteraient une présentation des deux premiers tomes, c’est par ici!
La situation devient critique au Japon!
Pour ce nouveau tome, on retrouve évidemment Asa, notre protagoniste qui apparaît plus déterminée que jamais!
L’ouvrage est similaire aux autres tomes, Kana nous offre cependant quelques pages couleurs supplémentaires au cours du tome!
À noter que l’oeuvre d’Asadora fait partie des oeuvres de la sélection Jeunesse 12-16 ans du Festival International de la BD d’Angoulême.
Durant le tome 3, la tension montait crescendo. On sentait que des révélations allaient avoir lieu, que l’histoire s’approchait d’un tournant. C’est donc avec beaucoup de hâte que j’ai entamé ma lecture de ce quatrième tome!
Des révélations pour ce 4ème tome d’Asadora?
Comme je m’y attendais, ce tome 4 commence avec l’apparition de la « chose » au large de la baie de Sagami. Pas de saut dans le temps pour cette fois, l’action reste en 1964.
Il est temps de passer à l’action! Les personnages au courant de la situation s’activent pendant que d’autres vaquent à leurs occupations dans l’insouciance totale.
Ce parti-pris d’Urasawa est très intéressant je trouve, il génère un vrai sentiment d’urgence. Il n’y a rien de plus anxiogène que de voir un petit groupe s’affairer à empêcher une situation catastrophique au beau milieu d’une masse complètement indifférente. En plus de cela, ces personnages insouciants viennent mettre des bâtons dans les roues de notre intrigue.
C’est stressant, c’est angoissant: on aurait presque envie de crier à tout le monde de s’activer.
Ce faisant, il développe des sous-intrigues pour les personnages « au courant ». Ce cher Kasuga va ainsi devoir faire face à un journaliste un poil trop curieux et assez peu scrupuleux:
De son côté; le scientifique Keiichi Nakaido doit regrouper les différentes informations laissées par le professeur Yodogawa. Et l’affaire n’est pas simple!
Et Asa se retrouve face à son destin, face à l’inéluctable: prendre les commandes de l’avion pour éviter un drame humain!
Certains personnages, qui paraissaient plus secondaires, prennent de l’importance. Parmi eux A-Kura jouera un rôle crucial dans tout le déroulement de ce tome. Il y a aussi Yone, camarade de classe d’Asa. Jissôji sera également un peu plus mis en avant.
Le rythme générale du récit s’accélère, le sentiment d’urgence est fort. Mais il est freiné par tout un tas de petites choses, d’obstacles. En ressort un ressenti très particulier en tant que spectateur, mélange d’impuissance et d’excitation. Il n’y a pas à dire, ce tome est riche en émotions!
Le bilan sur ce tome:
Je dois dire que la lecture de ce tome a évoqué en moi des sentiments assez contraires.
D’un côté j’ai adoré continuer cette lecture. On avance dans l’enquête, on découvre un peu plus chaque personnage. Naoki Urasawa les étoffe, les peaufine: on a vraiment l’impression de personnes réelles. Le récit navigue entre des intrigues personnelles, les différents lieux déjà évoqués et des affaires top secrètes. Il y a également ce sentiment d’urgence omniprésent qui pousse à lire, à tourner les pages plus vite que de raison. C’est passionnant.
Mais de l’autre… Que de frustration! J’attendais un tournant pour ce tome 4 avec des révélations sur l’intrigue principale et la « chose », mais finalement on a simplement droit à une amorce de ce tournant.
Néanmoins, face au plaisir qu’offre la lecture, cela reste minime. J’espère avoir droit aux révélations dans le tome 5!