De plus en plus populaire au Japon, Dandadan est un manga d’un genre nouveau pour le Shonen Jump +. En même temps, suivre un protagoniste qui cherche à récupérer ses bijoux de famille volés par des aliens ou des esprits, ce n’est pas commun.
C’est quoi l’histoire ?
Avec Dandadan, le mangaka Yukinobu Tatsu raconte l’histoire de Ken Takakura (un simple lycéen homonyme du défunt acteur) et Momo Ayase. Alors que le premier est fasciné par les complots et croit en l’existence des extraterrestres ; la seconde est bercée par les esprits. Mais contrairement à Takakura, Ayase ne croit pas du tout du tout aux complots, extraterrestres et compagnie.
Chacun croyant dur comme fer que l’autre se trompe, Ayase et Takakura vont se lancer un duel afin de démontrer qui dit la vérité. Mais évidemment, rien ne se passe comme prévu et ce défi conduira même Takakura à se retrouver possédé par un esprit et à perdre ce qui fait sa « virilité ». Oui oui, ses bijoux de famille pour ne pas le dire autrement.
Et pour les récupérer, les deux adolescents, qui disposent désormais de pouvoirs particuliers vont devoir affronter tout un tas d’aliens ou d’esprits tous plus flippants les uns que les autres.
Un univers bien construit
Au delà de cette simple intrigue occulte; l’histoire est assez bien articulée pour que, dès le premier chapitre, on souhaite constamment en savoir plus. Malgré son originalité et son imprévisibilité, le scénario n’en reste pas moins intriguant. Avec Dandadan, prévoir ce qui va se passer est, contrairement à beaucoup de shonen, quasiment impossible.
Cette imprédictibilité aide certainement Dandadan à se démarquer, mais une autre de ses forces, ce sont ses personnages. Les protagonistes principaux, Takakura et Ayase ont une écriture claire et l’évolution de leur relation est plaisante à observer. L’audace et l’insolence d’Ayase s’oppose totalement à la timidité de Takakura mais lorsqu’ils sont ensemble, ils n’ont aucun mal à couvrir les faiblesses de l’autre, notamment face aux esprits et aliens. Quant aux personnages secondaires ; ils ne le sont en fait pas tant que ça puisqu’ils ont un rôle très important dans l’intrigue.
Un dessin sublime
Le style graphique de Dandadan est une autre de ses qualités. Détaillé et dynamique, le découpage des chapitres et des pages est toujours surprenant, ce qui incite toujours à passer à la page suivante ou à attendre le prochain chapitre pour découvrir la suite des évènements.
Le détail et la profondeur apportés aux scènes d’action est particulièrement impressionnant. On y sent clairement l’influence de Tatsuki Fujimoto (Chainsaw Man, Fire Punch), dont Yukinobu Tatsu a été l’assistant.
C’est d’ailleurs pendant les combats que le style de Tatsu s’exprime le mieux. Les combats entre le duo Ayase-Takakura et toutes sortes d’esprits ou d’aliens sont d’une vraie beauté.
Toujours pas convaincu ?
Franchement, il faut lire Dandadan. Ce manga contient tous les ingrédients nécessaires pour être un futur hit. Entre l’univers et l’histoire atypique, les visuels et les personnages tous plus attachants les uns que les autres (même un alien voulant kidnapper un humain peut vous faire pleurer), tout est fait pour accrocher à l’intrigue. On a envie de savoir ce qui va arriver aux bijoux de famille de Takakura et même comment sa relation avec Ayase évoluera. On a envie de savoir qui est le prochain monstre à affronter, même si il n’a rien à voir avec le précédent.
Quoi qu’il en soit, si Dandadan n’est pas encore édité en France, c’est disponible sur Manga Plus. De toute manière, ça risque d’arriver bientôt chez nous vu le succès au Japon, où plus de 450 000 exemplaires sont déjà en circulation alors que deux tomes seulement sont sortis.