Les productions Disney Marvel terminent l’année en beauté avec le dernier volet des aventures de l’homme araignée. Spider-Man No Way Home rencontre un franc succès au box-office depuis sa sortie. Nous avons vu le film, voici notre avis sans spoil.
Après Far From Home, voici No Way Home
Troisième volet de la saga Spider-Man sous l’ère du duo Tom Holland/Jon Watts. Cet épisode rentre également complètement dans l’arc « cosmique » que nous avons pu voir en profondeur avec les Eternels.
No Way Home prend place directement après Far From Home lorsque l’identité de notre cher héros araignée fut dévoilée. Oui, le monde entier sait que Spider-Man n’est autre que Peter Parker ! Afin d’échapper à cette situation délicate, Peter va demander l’aide au fameux Dr Strange pour parer à ce malheureux événement. Hélas, tout ne se passe pas comme prévu et le sort de Strange fait débarquer des adversaires peu loquaces avec notre tendre héros. Parmi ces villain, nous retrouvons notamment ceux des épisodes des autres sagas. Vous l’aurez compris, Spider-Man No Way Home est un film fanservice à souhait qui va ravir tous les fans de Spidey.
Que vous soyez fan des films de Sam Raimi ou de Mark Webb, vous devriez facilement y trouver votre compte. Le film ratisse large et veut simplement que tous les fans du tisseur puissent avoir leur film.
Un Spider-Man sauce Civil War? Hum pas vraiment, plutôt Civil Wesh…
Le début du film fait énormément penser à l’arc Civil War du comics (qui n’a rien à voir avec le film). Pour rappel, celui-ci implique que les super-héros mettent fin à leur identité secrète à des fins de sécurité publique. L’un des premiers à ôter son masque était justement Spider-Man.
Quand j’avais vu le premier trailer, j’avais déjà ressenti cet aspect et lors du visionnage, cela c’est confirmé. Hélas, Jon Watts n’a absolument pas exploité ceci et s’est contenté de quelque chose de très plat et court. Spider-Man a de nombreux ennemis, pourquoi ne pas avoir joué le côté traque mortelle avec des adversaires redoutables lui en voulant ainsi qu’à ses proches ? La scène post-générique d’Homecoming laissait justement présager quelque chose de la sorte avec Scorpion et Vautour. Hormis le fait d’avoir été recalé à l’université, on ne sent aucun danger pour lui.
Cela devient encore plus plat quand Peter se rend chez Strange. Il demande un sort pour arranger une situation dont on sent qu’avec un peu de jugeote il pourrait se sortir. On a envie de lui dire « euh, mais tu chouines en fait? ». L’un des défauts majeur du film se situe justement dans son scénario. Les tenants et aboutissants peuvent sembler complètement stupides quand on y réfléchit. Certains événements auraient pu ne pas avoir lieu si Peter avait appuyé sur un bouton…et c’est pas une blague…
C’est un film jouissif et très kiffant, mais également très bête. C’est dommage au vu du potentiel…
Des Sinister Six à cinq ?
Parlons à présent des opposants de l’Homme-Araignée. No Way Home nous offre la plus grande palette de villain qu’un film Spider-Man n’ait jamais eu. Nous avons tout simplement cinq villain de l’univers du tisseur. Bouffon Vert, Dr Octopus, Sandman, Electro et le Lézard. Quand on regarde du côté des comics, on remarquera que ces cinq-là font justement partie du groupe « Sinister Six ». J’étais persuadé qu’un dernier membre serait présent dans le film… Léger spoiler: et ben non…
On se retrouve avec trois villain de l’ère Sam Raimi (Bouffon Vert, Dr Octopus et Sandman) ainsi que deux de l’ère Mark Webb (Lézard et Electro). Dommage ne pas avoir ajouté un dernier comme Vautour, Scorpion ou bien Mysterio. Cependant, la performance des acteurs est très bonne, notamment Willem Dafoe qui nous joue son meilleur Bouffon Vert jamais vu !
On sent toute la folie de la némésis de Spider-Man et le plaisir pour l’acteur de retrouver ce rôle après quasi 20ans. L’acteur américano-italien avait d’ailleurs déclaré vouloir s’investir dans les scènes d’actions et de ne pas simplement faire acte de présence. On peut dire que c’est complètement réussi, il tient la dragée haute à Tom Holland !
Spider-Man No Way Home, un film fanservice avant tout
Comme dit plus haut, le film sert grandement à faire honneur aux fans de l’Homme Araignée. C’est rempli de clins d’oeils et autres références que tout fan s’amusera à pointer du doigt lors du visionnage.
Les scènes d’actions sont très bonnes (Spidey vs Octopus notamment) et l’usage de la CGI pertinent. On regrette un manque de scènes « mythiques » à la façon des frères Russo avec les Avengers. Il y a quand même quelques belles images, mais avec le potentiel que Watts avait entre les mains, il pouvait tellement faire mieux.
Le scénario est le gros point négatif du film en n’essayant même pas d’être intelligent voire simplement logique. Il se contente d’avoir des bons pions pour réaliser un bon jeu, et c’est dommage. Ça reste « kiffant » mais ça marche uniquement au premier visionnage avec les différentes surprises que l’on se prend. Après, l’effet s’estompe et on se dit « mais pourquoi il a fait ça? ». En revanche, le film ajoute un côté adulte et triste qu’on avait encore rarement vu dans un Spider-Man. On pourrait même dire que cet épisode clôture l’ère Tom Holland. Mais cela sera t-il vraiment le cas ? Notre Gaakama Aouiru vous parlera justement des diverses possibilités dans un prochain article.
Spider-Man No Way Home demeure un très bon film mais souffre du même syndrome qu’Avengers Endgame. Le fanservice à la place de la logique. Les productions Disney Marvel savent pertinemment qu’ils vont se faire pardonner cet aspect grâce au fanservice et c’est bien regrettable. Si vous êtes fan de film de superhéros, je ne peux que vous recommander d’aller voir ce film, vous allez vous en prendre plein la vue.
De grands pouvoirs, impliquent de grandes responsabilités.